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L'Enquête annuelle d'insertion professionnelle de Sciences Po

Dans un contexte économique dégradé, les salaires des jeunes diplômés de Sciences Po augmentent

Publié le 26 juin 2014

Quinze mois après la fin de leurs études en Juin 2012, les diplômés de Sciences Po voient leur situation s'améliorer malgré un contexte économique dégradé. Le niveau de leur salaire d'embauche augmente et ils sont plus nombreux à occuper un poste à l'étranger.

L'édition 2014 de l'enquête d'insertion professionnelle des jeunes diplômés de Sciences Po, qui porte sur la situation des diplômés 2012 quinze mois après l'obtention de leur diplôme, a été réalisée conjointement par le Centre d'Etudes Européennes et le Centre des données socio-politiques de Sciences Po. La participation de la promotion (1650 élèves) a été très satisfaisante puisque le taux de réponse s'élève à 70%.

Les diplômés de Sciences Po s'insèrent toujours bien sur le marché du travail

Bien qu'en 2012, la croissance du PIB soit nulle et que les embauches de cadres connaissent un fort ralentissement (-1% après + 10% en 2011), les diplômés de Sciences Po sont restés confiants. Ils n'ont pas retardé leur entrée sur le marché du travail. Bien au contraire, ils ont été plus nombreux que l'année passée à rechercher une activité professionnelle avec 78% des répondants ayant décidé d'entrer dans la vie active contre 73% en 2012.

Le placement des élèves de Sciences Po reste satisfaisant : 87% des diplômés ayant décidé d'entrer dans la vie active se déclarent en emploi ou en stage. Si le taux des diplômés en activité fléchit légèrement par rapport à 2012 (4 points de moins), les diplômés de Sciences Po s'insèrent aussi bien, sur le marché du travail que ceux relevant de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE)[1]. A titre de comparaison, le taux net d'emploi des élèves de Sciences Po est de 82,3% contre 93% pour l'ensemble des diplômés de la CGE .

Les délais d'accès à l'emploi se sont quelque peu rallongés par rapport à l'année précédente : 80% des diplômés ont trouvé un emploi en moins de 6 mois contre 87% en 2012. Ils varient sensiblement d'un programme de formation à l'autre. Par exemple, 86% des diplômés des masters du département d'Economie ont trouvé un emploi en moins de 6 mois.

L'expérience acquise en entreprise apparaît comme un élément facilitateur. Les diplômés ayant effectué une année de césure décrochent un emploi plus rapidement que la moyenne des diplômés : ils sont 86% contre 80% en moyenne à avoir trouvé un premier emploi en moins de 6 mois.

Malgré une conjoncture économique difficile, le diplôme de Sciences Po apparait donc comme un atout fort pour accéder rapidement au marché de l'emploi. En 2012, les élèves de Sciences Po, au sortir de leur formation, restent préservés des effets de la crise et du chômage qui touche les jeunes.

La qualité des emplois obtenus s'améliore

Alors que l'enquête APEC[2] montre des conditions d'emploi moins favorables pour les diplômés français en 2012 (15% des Bac+5 estiment occuper un emploi alimentaire et 33% estiment être surqualifiés par rapport à l'emploi occupé), la qualité des emplois obtenus par les diplômés de Sciences Po s'améliore. 70% d'entre eux obtiennent des emplois stables et 81% des diplômés en emploi déclarent occuper un poste qui correspond à leurs attentes.

Les salaires des diplômés de Sciences Po augmentent

La rémunération brute annuelle moyenne, 15 mois après l'obtention du diplôme, passe de 40,7K euros en 2012 à 43,9K euros en 2013. A titre de comparaison, elle est de 37K euros primes incluses pour les diplômés relevant de la Conférence des Grandes Ecoles (celle de leurs managers est de 37,9Keuros). Plusieurs facteurs permettent d'expliquer cette hausse. Les jeunes diplômés ayant choisi de travailler en France voient le niveau de leur rémunération augmenter. Le salaire moyen annuel passe de 35,3K euros en 2012 à 41,4K euros en 2013. La proportion de diplômés de Sciences Po occupant un premier poste à l'étranger, où les salaires sont plus élevés (47,3K euros en 2013), étant par ailleurs plus importante, le salaire annuel moyen pour la promotion 2012 augmente de facto.

En ce domaine, les indicateurs restent toujours défavorables aux femmes : leur salaire moyen annuel s'élève à 40,6K euros contre 48,1K euros pour les hommes. Sciences Po entend continuer à sensibiliser les différents acteurs (étudiant(e)s, partenaires, etc.) aux questions d'inégalités femmes-hommes, notamment à travers Présage, son programme de recherche sur le genre.

La variété des emplois est préservée

La répartition des emplois est similaire à celle de 2012. 65% des diplômés travaillent dans le secteur privé, 7% dans les organisations internationales ou au sein des institutions européennes et 28% dans le secteur public national. Quelque soit le programme suivi par les élèves, les fonctions exercées sont variées au sein des secteurs Audit/Conseil, Administration publique, Industrie/Energie/Transport, Banque/Finance/Assurance et Commerce/Distribution qui assurent 60% des débouchés.

Les diplômés sont plus nombreux à trouver un premier emploi à l'étranger

Par rapport à l'enquête 2012, la dernière grande évolution porte sur la progression des emplois obtenus à l'étranger. 39% des diplômés contre 35% en 2012 travaillent hors de France. Ce taux varie selon les masters. Les programmes les plus internationalisés comme ceux de l'Ecole des Affaires internationales, le master Affaires européennes et le master Governing the Large Metropolis sont logiquement ceux qui connaissent les indicateurs les plus élevés.

La répartition géographique des diplômés fait apparaître que la part des emplois obtenus en Europe (France exclue) diminue (44% contre 54% en 2012) au profit de la zone Asie/Océanie (20% contre 13% en 2012) et de l'Amérique du Nord (13% contre 10% en 2012).

L'ouverture internationale étant une composante essentielle du projet pédagogique de Sciences Po, avec notamment la troisième année obligatoire à l'étranger, ces chiffres montrent que nos formations sont bien adaptées aux enjeux du monde contemporain. Dans un marché devenu mondial, les diplômés de Sciences Po sont capables de s'insérer aussi bien que les diplômés des meilleures universités mondiales. C'est un signe fort de reconnaissance de la valeur de notre diplôme.

[1] http://www.cge.asso.fr/actualites/parution-de-l-enquete-insertion-2014-de-la-cge - page 21

[2] http://jd.apec.fr/Emploi-stage/Marche-Emploi/Les-Etudes-Apec/Les-etudes-Apec-par-annee/Etudes-Apec-2013/Les-jeunes-diplomes-de-2012-situation-professionnelle-en-2013

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