Rapprochement des classes préparatoires aux grandes écoles et des universités

La ministre met le cap vers des conventions locales entre les classes préparatoires et universités : les étudiants devront s'inscrire dans une université (180 € de frais)

Publié le 17 janvier 2013

Les grandes orientations du projet de Loi sur l’enseignement supérieur et la recherche ont été présentées par Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Parmi elles, le rapprochement des classes préparatoires aux grandes écoles avec les universités constitue une opportunité supplémentaire pour les étudiants inscrits dans chacun des cursus.
Depuis des années, ce rapprochement avait d’ailleurs fait l’objet de recommandations émanant de multiples institutions. Aujourd’hui, il figure parmi les propositions issues des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche et a été également retenu par le député Jean-Yves le Déaut dans le rapport remis au Premier ministre à la suite des Assises, en préparation de la loi.


Ce rapprochement prendra la forme d’une convention de partenariat entre chaque lycée abritant des classes préparatoires et un ou plusieurs établissements
d’enseignement supérieur de son choix.


Aujourd’hui, de telles conventions existent déjà, notamment dans les classes préparatoires littéraires où ce rapprochement est effectif sur presque tous les sites.
Mais il se limite souvent à l’attribution d’« équivalences universitaires ».

L’objectif est donc de généraliser les conventions, en les inscrivant dans la Loi et de leur donner un contenu élargi pour favoriser de véritables partenariats entre lycées et universités. Le contenu et les modalités de ces partenariats, notamment pour le rapprochement dans les domaines pédagogiques et de la recherche, sera défini par les acteurs concernés, sur le terrain.

Les conventions pourront également préciser les modalités d'accès à l’université pour les élèves des classes préparatoires qui souhaiteraient se réorienter et les possibilités pour les étudiants inscrits à l’université de rejoindre une classe préparatoire en cas de places vacantes.

Le paiement éventuel de droits d’inscription à l’université pour les classes préparatoires (180 euros en 1ère année de licence, avec une gratuité pour tous les élèves boursiers) sera donc laissé à l’initiative des partenaires, dans le cadre des conventions qui associeront les classes préparatoires et les universités.

Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, « est convaincue de l’utilité de ces rapprochements, dans lesquels chacun garde son
identité, mais qui, grâce aux échanges, notamment sur la recherche mais aussi sur la pédagogie, établissent des passerelles, au bénéfice de l’intérêt général des étudiants des classes préparatoires comme de l’université. »


Le partenariat entre classes préparatoires et universités offrira ainsi davantage de droits et de possibilités à chacun des deux systèmes, sans aucune remise en cause de leurs objectifs et de leurs spécificités, qui sont complémentaires.