Rencontre avec "le pire leveur de fonds du monde"

A l'occasion de la venue de Suhail Doshi en France, quelques startups incubées au sein de StartUp42 ont pu bénéficier des conseils de cet entrepreneur du Net.

Publié le 26 septembre 2013

suhail_doshi.pngSamedi 21 septembre, dans le cadre des rendez-vous mensuels organisés par l'accélérateur de startups The Family, l'EPITA et Epitech et leurs accélérateurs de startups, StartUp42 et Creative Valley, accueillaient Suhail Doshi, fondateur et CEO de Mixpanel, un outil d'analyse des données de navigation web. Cette journée a été l'occasion pour les startups incubées d'échanger avec cet entrepreneur renommé de la Silicon Valley.

Envers les opinions peu encourageantes

Dans un premier temps, Suhail Doshi a parlé de son expérience propre en tant qu'entrepreneur numérique. Après avoir abandonné ses études, il bénéficie de conseils de Max Levchin (co-fondateur du service Paypal et de Slide.com) et Kevin Rose (co-fondateur de Digg). De là naît son envie de créer une startup. D'abord intéressé par le jeu vidéo, il passe rapidement à autre chose, n'étant « pas assez passionné par le secteur pour pouvoir donner naissance à un projet solide. » Il se refocalise alors vers le service, commençant à tracer les premières lignes de ce qui deviendra Mixpanel : « Malgré les opinions peu encourageantes que j'avais reçu à ce sujet - Max Levchin considérait l'idée comme un "projet secondaire intéressant" - je me suis lancé dans l'aventure tout en sachant qu'il y avait des chances pour que j'échoue. » Après plusieurs mois de travail intense, à la recherche d'idées innovantes et après avoir essuyé plusieurs refus d'investisseurs - « Je suis le pire leveur de fonds du monde ! » - il trouve en Paul Graham (co-fondateur de Viaweb et du Y Combinator) un premier partenaire financier. Depuis, la startup a grandi et a su monétiser ses services. Mais comme le rappelle Suhail Doshi, « plus que le fait de gagner beaucoup d'argent à terme, ce qu'il y a de vraiment intéressant quand on monte une startup, c'est le chemin parcouru pour la rendre viable. »

Des sessions de mentorat en public

Après cette présentation, les différentes startups présentes ont pu participer à des sessions de mentorat en public. Le principe est simple : en quelques minutes, les jeunes entrepreneurs doivent présenter simplement et efficacement leurs structures et exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés. Parmi les sélectionnés, on comptait Mobeye et Modizy, deux startups qui ont participé à la première session d'incubation de l'accélérateur de l'EPITA StartUp42. « De par son point de vue extérieur et son expérience en tant que startupeur à succès, Suhail Doshi a pu nous donner des conseils que nous pourrons mettre en application après réévaluation, explique Augustin Rudigoz, CEO de Mobeye. Pour l'heure, nous envisagions de baser l'application que nous développons actuellement sur le crowdsourcing public et généralisé. Suhail Doshi nous a conseillé de nous constituer d'abord un groupe d'utilisateurs fidèles avant d'ouvrir notre service à tous, la démarche de faire appel à tous les usagers potentiels étant peut-être un peu trop prématurée. »

mobeye_thefamily.PNGLes membres de Mobeye durant leur session de mentorat

La journée de mentorat s'est conclue par des échanges avec le public, à propos du microcosme de la Silicon Valley (où les échanges entre entreprises innovantes sont simplifiés du fait de leur proximité géographique) à l'acquisition des premiers clients, en passant par les opportunités d'échanges entre startups américaines et européennes.


Epita


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