Les Jeunes diplômés des Grandes Ecoles trouvent ils facilement un emploi?

Les résultats 2014 de l'enquête insertion de la Conférence des Grandes Ecoles

Publié le 17 juin 2014

La Conférence des Grandes Ecoles présente aujourd'hui les résultats de sa 22ème enquête sur l'insertion des jeunes diplômés. Le nombre de participants à l'enquête appartenant aux deux dernières promotions continue de croître et le taux de réponse des nouveaux diplômés fait un bon notable en 2014 (67.2% contre 61.5% en 2013).

  • Des diplômés des grandes écoles qui résistent bien dans un contexte économique tendu

L'ensemble des indicateurs d'insertion de la dernière promotion interrogée quelques mois après la sortie de l'école (entre 0 et 6 mois) montre globalement une grande stabilité.

  • Taux net d'emploi

Le taux net d'emploi* s'établit à 80,5% pour la dernière promotion (contre 81,5% l'an dernier). Ce taux s'inscrit dans la moyenne des dix dernières années qui ont vu le taux d'emploi osciller entre 75% et 90% au gré des fluctuations cycliques du marché de l'emploi.

Pour les managers, le taux est en croissance par rapport à 2013.

Le taux d'insertion de l'avant dernière promotion (12 à 18 mois après la sortie de l'école) se maintient quant à lui à un niveau excellent de 93% ; les diplômés des grandes écoles s'insèrent donc toujours aussi bien dans la vie professionnelle mais le délai est un peu plus long.

*Le taux net d'emploi, correspond à la proportion d'actifs en activité professionnelle rapportée à la population active (somme des personnes ayant un emploi et des personnes à la recherche d'un emploi). Il est à noter que les thèses CIFRE (Conventions industrielles de formation par la recherche) sont prises en compte dans le calcul des CDI et du taux net d'emploi des indicateurs standards où elles sont regroupées avec les activités professionnelles.


Type de contrat

Parallèlement, la part des CDI reste également stable à hauteur de 75% (contre 76% l’an passé). Après un pic en 2012, ce taux est revenu à son niveau de 2011. Toutefois, il est possible d’observer sur 10 ans une légère divergence entre l’évolution de la proportion de CDI et l’évolution du taux net d’emploi, ce dernier tendant à se stabiliser alors que la proportion de CDI décroît légèrement. Les femmes sont particulièrement touchées par ce phénomène, et plus spécifiquement les femmes ingénieures.



Nature des contrats de travail selon le type d'école et le sexe



Les salaires

 

Sur l’ensemble des diplômés 2013 des grandes écoles, les salaires bruts annuels moyens d’entrée dans la vie active sont restés totalement stables par rapport à l’année dernière et la tendance sur 10 ans reste à la hausse en euros courants.

 

Salaire annuel moyen (brut hors primes) France :
32 862 € (33 051€  l’année précédente)

Salaire annuel moyen (brut avec primes) France :
35 544 € (35 771€  l’année précédente)

Salaire annuel moyen (brut hors primes) tous pays : 33706 (34 033€  l’année précédente)

Salaire annuel moyen (brut avec primes) tous pays : 36 650 € (37 083€  l’année précédente)

 

Globalement, les managers de la dernière promotion bénéficient d’un salaire annuel moyen (brut hors primes) en légère hausse par rapport à l’année dernière.



Le statut des jeunes diplômés

La proportion de cadres diplômés de la dernière promotion se maintient à un haut niveau, autour de 85% (contre 87% l’an dernier). Il est à noter que la part de cadres travaillant en France varie au cours des dix dernières années entre 85 et 91%, et se trouve corrélé avec le taux net d’emploi. Ce statut a une influence majeure sur la rémunération : à diplôme équivalent, les diplômés non cadres déclarent des rémunérations inférieures à leurs homologues cadres. La proportion de managers ayant le statut cadre est inférieure à celle des ingénieurs, celle des femmes à celle des hommes. Les effets cumulés du genre et du type d’école indiquent que 91 % des ingénieurs hommes ont un statut de cadre contre 81 % des managers hommes ; c’est le cas pour 82 % des femmes ingénieurs et 74 % des femmes managers.



Rémunérations brutes annuelles toutes primes incluses France et statut cadre



Les secteurs d'emploi des diplômés : le flux des intelligences se confirme

Les secteurs d’emploi des diplômés ne connaissent pas d’évolutions majeures. L’industrie des transports demeure le premier secteur d’emploi des ingénieurs (15% des ingénieurs ont un premier emploi dans ce secteur). Les bureaux d’études et sociétés de conseil demeurent le premier secteur d’activités. Les managers connaissent une plus grande diversité sectorielle, le secteur de la banque et de l’assurance restant leur premier secteur d’emploi.

  • Zoom sur les tendances notables

 

  • Les stages s’affirment comme la première passerelle pour l’emploi

 

Cette année encore le stage long (qu’il soit de fin d’études, en alternance ou en césure) reste la principale voie d’accès à l’emploi, puisque plus de 43% des jeunes diplômés ayant trouvé un emploi mentionnent au moins un de ces stages. L’immersion professionnelle par les stages et les réseaux écoles-entreprises fournissent donc les principaux moyens d’accès à l’emploi.

 le flux des intelligences se confirme

65% des étudiants de nationalité étrangère étudiant en France y trouvent leur premier emploi tandis que 11,7% des français débutent à l’étranger. Il y a toujours, proportionnellement aux effectifs, deux fois plus de managers qui trouvent leur premier emploi à l’étranger que d’ingénieurs. L’Europe est, de loin, la première destination des diplômés des grandes écoles s’expatriant à l’international pour leur premier emploi.



La proportion d'entrepreneurs parmi les actifs approche 5 % chez les managers hommes



Un ingénieur sur six poursuit des études ou prépare une thèse : une proportion beaucoup plus importante que pour les managers



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