Vive réaction de la CDEFI aux propos de Madame Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

La CDEFI s’interroge sur la mobilisation de l’épargne des écoles d’ingénieurs

Publié le 11 mai 2015

La CDEFI atterrée par les propos de Madame Najat vallaud-belkacem, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

Non, Madame la ministre, l'épargne des écoles d'ingénieurs ne dort pas ! Cette épargne est construite sur plusieurs années en faisant des efforts de gestion remarquables dans un contexte budgétaire très difficile.

Non, Madame la ministre, les équipes de direction et les administrateurs-trices des écoles d'ingénieurs ne thésaurisent pas ! Ils épargnent pour former les étudiant(e)s aux enjeux sociétaux de demain et pour participer activement à la si nécessaire ré-industrialisation de la France.

Oui, Madame la ministre, vous allez empêcher les écoles d'ingénieurs d'investir dans la formation et plus particulièrement dans le numérique, dans la recherche pour les innovations de demain, dans l'immobilier pour réduire leur facture énergétique, dans la mise en sécurité de leurs bâtiments ou encore dans l'accès aux personnes en situation de handicap.

Oui, Madame la ministre, vous menacez un cercle vertueux de gestion des écoles qui mettent en place depuis plusieurs années une vision pluriannuelle de leurs actions inscrites dans le « temps long » avec une ambition forte pour la France, en regard du « temps court » de l'action politique qui a évalué les projets d'investissement des écoles d'ingénieurs uniquement sur les années 2015 et 2016.

La CDEFI demande la mise en place d'un groupe de travail qui permettra notamment d'évaluer de manière factuelle l'efficience des écoles d'ingénieurs en termes d'insertion professionnelle en regard du coût de la formation, leurs contributions au sein de la chaine de l'innovation et leur besoin d'un financement pérenne.

La CDEFI s'interroge sur la mobilisation de l'épargne des écoles d'ingénieurs alors que la baisse des crédits d'investissement (CPER, mise en sécurité, ...) est factuelle. La CDEFI demande l'arrêt immédiat de cette politique de mobilisation de l'épargne des établissements et la mise en place d'une politique d'investissement forte pour l'enseignement supérieur et la recherche afin de sortir la France, en matière de « performance d'innovation », de sa position de « pays suiveur », juste au-dessus de la moyenne de l'Union européenne.

La CDEFI en appelle au Président de la République pour qu'un ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de plein exercice soit rapidement créé. Ce ministère est indispensable pour porter haut les fleurons de l'enseignement supérieur et de la recherche de notre pays, pour que la France participe au développement de l'économie de la connaissance, au développement sociétal durable, et qu'elle rayonne au niveau international à la hauteur de son rang.


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