Seulement 11 pourcent des jeunes aimeraient exercer un métier industriel

Résultat d'un sondage AFDET/Lecanaldesmetiers.tv

Publié le 05 avril 2013

A l’occasion de la semaine de l’industrie, les résultats du sondage mené par l'AFDET et LeCanaldesMetiers.tv "à 15 ans, que sait-on, que pense-t-on des métiers industriel" ont été rendu public en présence des représentants du ministre du Redressement Productif et du ministre de l'Education Nationale, révélant que seulement 11% des jeunes français aimeraient exercer un métier industriel.

Le 19 mars dernier au Press Club de France s'est tenue une conférence de presse de restitution des résultats du sondage AFDET/ LeCanaldesMetiers.tv, "à 15 ans, que sait-on, que pense-t-on des métiers industriels ?" en présence des représentants du ministre du Redressement Productif et du ministre de l’Education Nationale, sondage réalisé auprès de 1001 jeunes de 3ème de 27 collèges répartis sur toute la France

A cette occasion, Monsieur Yves Robin, chef du service de l'industrie, au Ministère de Redressement Productif, souligne l'importance de "faire découvrir les métiers industriels aux jeunes pour rebâtir notre industrie". Il précise également que l'industrie "n'est pas une activité ancienne, démodée mais un ensemble d'activités modernes de création et d'innovation (...) qui s'exerce dans les grandes entreprises mais aussi dans  les PME."

C'est cela que le ministère veut faire découvrir aux jeunes, notamment à travers la semaine de l'Industrie.


  • Les résultats du sondage montrent :


Un constat de désaffection chez les jeunes de 3e pour les métiers industriels avec quelques  représentations négatives fortes mais des perspectives sur lesquelles on peut agir.

  • Seulement 11% des jeunes interrogés aimeraient exercer un métier industriel.


86% ne souhaitent pas s'orienter vers ce type de formation  mais 40% d'entre eux ne sont pas hostiles à un stage dans un métier industriel.

Les représentations qu'ont les jeunes collégiens des métiers industriels sont assez contrastées, et parfois ambiguës. Parmi les métiers industriels connus, on trouve en premier les ouvriers, puis les techniciens, puis les ingénieurs.

  • 3 jeunes sur 4 considèrent que les métiers industriels sont accessibles aux filles comme aux garçons.
  • Si pour 2 jeunes sur 3 les métiers industriels sont relativement attractifs,  20% d'entre eux les considèrent comme valorisant et 30% avec des possibilités de promotion.

 

  • L'attrait des métiers industriels pour les jeunes croît avec le niveau de qualification évoqué.

Pour ceux d'entre eux qui font référence en premier à la qualification d'ingénieur, aimer l'informatique est plus important qu'aimer les langues étrangères.


Pour  2/3 des jeunes les métiers industriels sont plutôt manuels et d'exécution, la moitié d'entre eux trouve que ce sont des métiers fatigants, salissants, dangereux, le cœur de l'activité consistant à " produire, réaliser, piloter des machines " avec des tâches répétitives et d'exécution ; on note par exemple que la place des activités de maintenance est mal perçue.

Ils pointent cependant que ces métiers, qui pour 2/3 d'entre eux se situent dans les grandes entreprises, font aussi appel à la créativité et aux prises de décisions.

Fait intéressant, les métiers industriels sont majoritairement vus comme des métiers en évolution.

Ainsi, l'image de la réalité industrielle est à construire auprès de ces jeunes, car il existe encore des idées reçues empruntées à une perception passéiste à combattre.

Il y a cependant des perceptions positives sur lesquelles s'appuyer et des leviers innovants à mettre en œuvre pour construire une image réaliste des métiers industriels et du tissu économique français qu'il appartient aux entreprises, aux enseignants, aux familles aux pouvoirs publics, aux médias de saisir.

Pour conclure, Monsieur Daniel Assouline, au nom du ministre de l'Education Nationale Vincent Peillon, rappelle les principes de "la loi de refondation de l'école" qui inscrit un parcours d'informations et d'orientation pour la découverte des mondes économique et professionnel de la  6ème à la Terminale. "Dans chaque établissement, les membres de l'équipe éducative doivent désormais prévoir, pour chaque classe, un parcours de découverte de l'entreprise, des métiers et des formations pour éduquer les jeunes à l'orientation. L'objectif est que chaque jeune "se construise une compétence à s'orienter au même titre que toutes les autres compétences scolaires".