Opération « IEP mort » à Sciences Po Lille

les étudiants alertent les pouvoirs publics

Publié le 04 avril 2013

A l'appel de l'Assemblée Générale du mercredi 3 avril 2013, les étudiants de Sciences Po Lille de Lille ont organisé une Journée « IEP mort » ce jeudi 4 avril à 12h, le méme jour que Sciences Po Toulouse, la veille d'une réunion des directeurs d'IEP eux aussi mobilisés.

Prés de 100 personnes ont participé à ce happening sous forme de « die-in » dans le hall de l'IEP, décoré d'une banniére noire en signe de deuil. Une oraison funébre, puis la lettre ouverte adoptée par l'AG du jeudi 28 mars ont été lues, sur fond de marche funébre de Chopin. Puis les étudiants se sont rendus dans les locaux de l'administration pour déposer un bouquet de chrysanthémes devant le bureau du directeur, Pierre Mathiot.

Cette journée visait à dénoncer l'austérité dans l'enseignement supérieur, la sous-dotation chronique de l'IEP et la précarité de certains de ses personnels qui se retrouve aggravée par cette mesure, ainsi que l'opacité du systéme de financement des IEP. Nous dénonçons également le fait que le gouvernement ait renoncé à réformer en profondeur la Fondation Nationale des Sciences Politiques, institution qui gére entre autres le financement de Sciences Po Paris, malgré la gravité des faits révélés par le récent rapport de la Cour des comptes.

Une pétition a également été lancée, et a récolté plus de 250 signatures en quelques heures. Des courriers vont étre envoyés aux parlementaires, aux élus et au Rectorat afin de les sensibiliser à notre cause. Enfin, une page Facebook a été créée par le comité de mobilisation afin de relayer les futures initiatives.

L'IEP de Lille est le plus sous-doté si on compare la dotation par étudiant. Cerise sur le gàteau, l'état vient de notifier, le vendredi 15 mars 2013, une baisse de 5 % de sa Dotation Globale de Fonctionnement, soit 75 000 €. Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’IEP de Lille, qui continue à payer des frais de loyer et de copropriété exorbitants de prés d’un demi million d’euros, est confronté à des dépenses importantes liées à la vétusté du bàtiment.