Simulation de négociation internationale à l'ISG

Les étudiants de 2ème année du Master Grande Ecole en International Track se sont prêtés à une simulation de négociation internationale, mercredi 10 décembre, sur le thème de la crise au Mali.

Alireza Khalili (ISG promo 1995), professeur à l'ISG et chef de cabinet à l'ambassade d'Iran, organise chaque année cet exercice dans le cadre de ses cours de géopolitique. Cette année, il était accompagné d'Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe.

Alireza Khalili, professeur de géopolitique à l'ISG et Chef de cabinet à l'Ambassade d'Iran en France, revient sur les règles de cette simulation et sur le déroulement de l'exercice.

Pourquoi avez-vous décidé de mettre en place cette simulation ? Que peuvent en retirer les étudiants à votre avis ?
"Au cours de ma carrière, j'ai eu le privilège de participer à de nombreuses négociations économiques et politiques de très haut niveau et j'ai eu le loisir de constater que de telles négociations représentaient véritablement le point culminant de la mise en pratique des acquis issus d'une multitude de disciplines (sciences politiques, géopolitique et géostratégie, histoire, macro-économie, sciences commerciales, ingénierie, communication, voire même les sciences fondamentales sans oublier la psychologie) qui à priori ne se recoupent que rarement dans la vie professionnelle.
Dès lors, un bon négociateur se doit d'avoir une totale maîtrise de sa propre discipline mais également d'une grande variété de disciplines complémentaires ou non, qui pourront se révéler être des cartes gagnantes lors de la négociation. Aussi, j'estime que cette simulation de négociation internationale permet aux étudiants de démontrer leur potentiel et de bénéficier d'une occasion d'expérimenter de manière pratique et réaliste, non seulement ce qu'ils ont pu apprendre et assimiler dans le cadre de mon propre cours « Geopolitics », mais également de tout ce qu'ils ont pu apprendre dans le cadre de leur cursus au sein de l'ISG."

Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe., a également répondu à nos questions.

Pourquoi avez-vous accepté de participer à cette simulation ?

Cet exercice de simulation est riche car il est très fédérateur, il permet à chacun de se mettre dans la peau d'un officiel ou de quelqu'un qui porte une parole diplomatique. Il est toujours intéressant de se mettre à la place de l'autre, pour mieux comprendre les différents points de vue, apprendre à négocier ou à gérer les crises. Cette mise en situation permet d'expérimenter une négociation en temps réel et d'appréhender la complexité d'une telle situation. Pour de futurs managers, qui seront majoritairement amenés à évoluer dans le cadre d'enjeux internationaux, cet exercice est complémentaire de l'acquisition de connaissances académiques.

Qu'avez-vous pensé des prestations des étudiants ?

Je trouve qu'il y a eu un bon travail de préparation, chacun a bien joué son rôle et accessoirement, les étudiants ont pu se rendre compte, de manière inattendue, de la complexité de ce genre de négociation internationale. L'exercice tend à révéler le leadership naturel de certains étudiants, mais aussi la une capacité à travailler en équipe

Nicolas Bogler, étudiant en 2ème année du master Grande Ecole en International Track, nous apporte son témoignage.

Comment s'est déroulée la simulation ?
Chaque groupe représentait un pays. Mon rôle était de défendre l'avis du Mali. Le pays était au coeur de cette négociation, qui a débuté avec l'Algérie, le pays hôte,qui tenait le rôle de médiateur. Ensuite, c'était au tour de chaque pays de tenter de préserver ses intérêts, nous avons terminé par un débat. En conclusion, notre professeur Alireza Khalili et monsieur Dupuy, nous ont fait part de leur analyse et de leurs conseils, suite à nos échanges.

Qu'avez retenu de cet exercice ?
Cet exercice ludique est une opportunité de mieux appréhender le monde qui nous entoure, et la manière, dont nous sommes perçus à l'étranger.