Quel coût pour la rentrée étudiante en 2014? Le logement étudiant premier poste de dépense avec 500€ en moyenne

L'indicateur de la FAGE apporte une réponse aux principaux postes de dépense pour l'étudiant en cette rentrée 2014

Publié le 04 septembre 2014

La FAGE publiait en 2002 le premier indicateur du coût de la rentrée étudiante.


En 2014, le constat est amer. Le mois de septembre sera une nouvelle fois synonyme de sacrifices pour les étudiants mais aussi leurs familles.


Comme une triste évidence, la rentrée 2014 coûtera plus cher que la rentrée 2013. Pourtant, de plus en plus de jeunes renoncent à l'enseignement supérieur. Il est urgent de relancer une véritable dynamique d'égalité des chances et de justice sociale. Oui, le diplôme de l'enseignement supérieur est le meilleur rempart contre le chômage des jeunes. Encore faut-il y avoir accès. Cela pose aussi la question de la capacité à offrir des formations permettant non seulement de trouver un emploi, mais aussi de jouer un véritable rôle d'ascenseur social.


Le gouvernement dit pourtant avoir fait de la jeunesse sa priorité. Il est vrai qu'en deux ans, 200 millions d'euros ont été investis sur les bourses. Il est aujourd'hui urgent, plus que l'effet d'annonce d'une enveloppe que l'on sait insuffisante pour couvrir les besoins, de réformer en profondeur le système d'aides sociales étudiantes et de créer une Aide Globale d'Indépendance, comme le Président de la République s'y est engagé. Les inspections ministérielles ont fourni au gouvernement un rapport devant servir de base à un plan national de vie étudiante. Pourtant, un an après, Benoit Hamon refuse toujours de le rendre public et d'ouvrir ce chantier, préférant diminuer de 8 millions le financement de la restauration universitaire. Une coupe sèche purement budgétaire qui conduit à augmenter le prix payé par les étudiants pour chaque repas et à mettre encore un peu plus les CROUS en difficulté.


De manière semblable à la rentrée 2013, la FAGE note une stagnation du prix moyen du loyer pour un étudiant, qui reste pourtant son premier poste de dépense. Récemment, le gouvernement a annoncé une réforme visant à limiter les frais d'agence, qui eux continuent d'augmenter. Malheureusement,
cette réforme ne sera effective qu'à partir du 15 septembre. Les étudiants rentrant aujourd'hui au 1er septembre, c'est donc une annonce sans effet pour les milliers de jeunes bacheliers devant trouver un logement.


Autre thème brûlant, misérablement tenu sous silence par le gouvernement : la santé des étudiants.
Depuis le début de la crise des mutuelles étudiantes, les frais de sécurité sociale étudiante et de complémentaire ont subi une hausse de 20 %. Après celui du logement, c'est le poste de dépenses qui a le plus augmenté depuis 2002. Pourtant, la qualité de service reste déplorable, conduisant de nombreux étudiants à se mettre en danger en renonçant aux soins. Soupçons d'emplois fictifs, intérêts politico-financiers, les étudiants n'acceptent plus de voir leur santé sacrifiée et leur argent utilisé pour des financements politiques ou syndicaux douteux. Service de qualité douteuse, absence de tiers payant, complémentaire inadaptée, vente de produits d'assurance inutiles, délais de remboursement ahurissants, harcèlement et méthodes frauduleuses sur les chaînes d'inscription sont le quotidien d'un étudiant qui paie pourtant toujours plus pour être en bonne santé. Le Premier ministre doit entendre les étudiants et mettre fin à la délégation de service public faite aux mutuelles étudiantes et ainsi réintégrer les étudiants au régime général.


Si des mesures à saluer ont été entreprises, comme la création de 40 000 nouveaux logements ou le financement accru des bourses, le gouvernement doit ouvrir d'urgence un plan de vie étudiante global et ambitieux, seul à même de relancer la démocratisation de l'enseignement supérieur.


Montrant une confiance au collectif en berne, une défiance toujours plus grande pour la chose politique, les étudiants attendent d'être entendus et de participer à la construction d'un nouveau contrat social entre les jeunes et la Nation !

Julien BLANCHET
PRÉSIDENT DE LA FAGE



Comment l'indicateur est-il calculé ?

Pour la 12e année consécutive, la FAGE édite son indicateur du coût de la rentrée pour un étudiant primo-entrant en licence, non boursier et décohabitant. Cet indicateur, basé à la fois sur le calcul des dépenses spécifiques du mois de septembre et des dépenses mensuelles, permet d’évaluer le coût d’une rentrée pour un étudiant ainsi que le budget que représente la vie d’un étudiant. Les dépenses indiquées prennent en considération des conditions de vie garantissant au mieux la réussite de l’étudiant.

  •  Les frais de la vie courante sont répartis en différents postes, à savoir : le loyer et les charges, les repas au restaurant universitaire, la téléphonie et Internet, le transport, les loisirs, l’alimentation, les vêtements, les produits d’hygiène et les équipements divers. Comme chaque année, le loyer et les charges représentent à eux seuls près de 50 % des frais de la vie courante. Pourtant, ce poste de dépenses est une charge incompressible influant ainsi le rythme de vie d’un étudiant et ses dépenses notamment liées aux loisirs ou à l’alimentation.
  •  Les frais spécifiques de septembre sont composés de 7 postes de dépenses, à savoir : les droits d’inscription, la cotisation à la sécurité sociale étudiante, la complémentaire santé, la médecine préventive, les frais d’agence immobilière, l’assurance logement et le matériel pédagogique.


Quelle variation de coût entre Paris et en province?

Les chiffres du coût de la rentrée 2014

Une fois de plus, les étudiants verront le coût de leur rentrée augmenter. Bien que l’augmentation soit relativement faible par rapport aux années précédentes, les étudiants débourseront tout de même 2 413,54 € en province et 2 821,14 € en Île-de-France.



Frais de rentrée



Carte des loyers étudiants



Autres frais liés au logement

Pensez au frais d'agence pour trouver le logement (447 € en moyenne) et à l'assurance du logement (environ 67€)