#Bodypositive : Connaissez-vous ce hashtag?

le hashtag qui met l’amour-propre à l’honneur

Publié le 05 avril 2018

Accepter son corps tel qu'il est, un véritable parcours du combattant pour la majorité des femmes. Face à ce constat, la jeunesse a décidé de se réapproprier les réseaux sociaux et d'y insérer des images de femmes vraies, belles et naturelles, bien loin de Photoshop. Parce que la beauté humaine est multiple et ne peut être évaluée, le hashtag #bodypositive a été accolé à ce mouvement rafraichissant. Loin du pernicieux #healthy et du réducteur #fatpositive, ce #bodypositive inclut dans un élan de bienveillance toutes les personnes se sentant rejetées et diminuées par la société.

D'où vient le mouvement #bodypositive ?

Idée avancée dès 1996 par Connie Sobczak et Elizabeth Scott, le Body Positive et son hashtag ont fini par se transformer en phénomène mondial grâce à Instagram. La mission de ce mouvement ? Avoir « une relation avec soi-même basée sur l'amour, le pardon et l'humour » comme l'annoncent les fondatrices sur leur site Internet. Car face à la pression de la perfection qui pèse sur les femmes d'aujourd'hui, les réactions sont souvent néfastes. De nombreuses stars et modèles ont ainsi révélé souffrir de TCA (troubles du comportement alimentaire) comme Troian Bellisario, Demi Lovato, ou encore Lady Gaga. Nous vivons dans une société qui profite de nos insécurités pour faire du profit, entre autres grâce à la chirurgie, les produits cosmétiques et le fitness. La maigreur encensée dans les médias a fini par faire croire aux femmes qu'elles pouvaient contrôler leur physique, et le modeler à leur guise en écoutant non leur corps, mais le miroir et leur nombre de likes. L'idée du mouvement Body Positive est de taire la voix critique et de faire une promesse : s'accepter telle qu'on est.

Les instigatrices du #bodypositive

Cette acceptation de soi passe notamment par la prise de parole. Il y a comme un énorme ras-le-bol chez les femmes qui les poussent à faire part de leur malaise par rapport aux archétypes de la beauté. Lorsque la mannequin Avida Bystroöm, égérie d'Adidas, décide de ne plus s'épiler pour un spot publicitaire, les commentaires haineux fusent. Lorsque l'actrice Sasha Pieterse prend du poids lors de la dernière saison de Pretty Little Liars, les critiques sont acerbes. Lorsque Rupi Kaur poste cette photo désormais célèbre de son lit et jogging tâchés de sang, les réseaux sociaux censurent. Comme si tout ce qui rappelait que la femme est un être humain fait de forces et de faiblesses était choquant, comme si tout ce qui ne répondait pas à l'attrait du regard masculin était laid. Puis des personnes comme Megan Jayne Crabbe, Marie Southard Ospina ou Gabourey Sidibe ont commencé à dire qu'il était normal de s'aimer, tout simplement car « if you don't love yourself, how in hell are you gonna love somebody else? » comme aime à le rappeler Rupaul, icône queer.

Apprendre à accepter son corps tel qu'il est

Aimer son corps, un challenge pour certaines, une évidence pour d'autres. Cela passe d'abord par accepter d'être différente et sortir de la masse. Si vous faites une taille 46, ne passez pas votre vie à tenter de rentrer dans un 36. De nombreuses boutiques en ligne comme celle-ci se sont spécialisées dans le prêt-à-porter grandes tailles et proposent des vêtements suivants les tendances. La peur du regard de l'autre, de l'affrontement, du désaccord avec votre mode de vie ne devrait plus être un poids. C'est toute la problématique du documentaire Embrace, désormais disponible sur Netflix. On en retiendra qu'il n'est pas nécessaire de se conformer aux critères de beauté pour se sentir bien dans sa peau. La prochaine fois que votre voix critique se réveille, respirez un grand coup, dites-lui de se taire et continuez à construire votre vie sainement.