ISG Planète Ouverte : Shangai Express 3 : Fight club

Grégoire Doxat, étudiant en Master Grande Ecole à l'ISG, actuellement en échange académique à Shangai, nous relate la suite de ses aventures

Publié le 01 juillet 2016

Grégoire Doxat, étudiant en Master Grande Ecole à l'ISG, actuellement en échange académique à Shangai, nous relate la suite de ses aventures, assaisonnées d'un humour helvétique au 10ème degré.

photo retouchée_Grégoire Doxat.jpgComme le disait Confucius, la mondialisation est un train en marche qui ne s'arrêtera qu'en déraillant. Ou, pour citer les Guignols de l'info, "les chinois vont nous dérouiller".

En débarquant à Shanghai, je m'imaginais pénétrer le système éducatif chinois, tel le Messie. Préjugés obligent, je me voyais déjà assister à des cours austères, basés sur les enseignements de Mao Zedong, dans une université décorée de faucilles et de marteaux. Alors qu'en réalité, je suis arrivé sur un immense campus à l'américaine, avec une touche Shinto. Les classes, toutes les infrastructures sont à la pointe de la modernité, sauf pour Windows qui s'est arrêté à la version de 98. Par conséquent, mon immeuble style bourgeois gentilhomme du XVIème arrondissement parisien et ses meubles post René Coty d'Ikea me manquent moins.

L'admission au sein des universités chinoises est l'aboutissement d'une véritable méritocratie, comme me l'a expliqué mon ami chinois Win Ki Peng Dia (attention, jeu de mot suisse). En effet, chaque étudiant subit 3 sélections pour obtenir les meilleures universités. Autant dire que j'aurai fini dans une mine de charbon sans notre bon vieux système français qui laisse sa chance à tous. Finalement, la France est le seul pays communiste fonctionnel.

Mes cours ont été dispensés par des professeurs maîtrisant parfaitement l'anglais, ce qui m'a permis de comprendre que mes professeurs d'anglais en maternelle, au collège, au lycée, en prépa et en école de commerce avaient peut-être raison sur deux ou trois points au sujet de l'importance de la langue de Shakespeare. Et dire qu'avant le français était international. Mais ça c'était avant. Ce qui tend à confirmer que je suis né bien trop tardivement et que je suis condamné à poursuivre la lutte contre mes vieux amis, les verbes irréguliers.

Une pensée m'effleure et m'effraie. Le nombre d'étudiants chinois avoisinent les 27 millions, pour 2 millions en France. Une rapide division et j'obtiens ce nombre terrifiant : 13,5. Je vais devoir faire face à 13 chinois plus une personne à verticalité contrariée, au cours de ma future vie professionnelle. Heureusement, je ne me décourage pas et je me dis que je commencerai par cette dernière. Ou alors j'apprendrai à fabriquer des baskets...

Lire le témoignage Shangai Express 1 et Shangai Express 2

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