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Le chômage qui heurte les jeunes

Ce sont près d'un quart des jeunes qui sont au chômage aujourd'hui en France...

Publié le 02 avril 2013

Ce sont près d'un quart des jeunes qui sont au chômage aujourd'hui. Dans une société où l'économie est en berne et où les entreprises profitent au maximum des stages pour ne pas rémunérer les jeunes, il n'est pas facile de s'en sortir...Mais existe-t-il une solution pour contourner cette fatalité ?

 

  • Des chiffres qui font de plus en plus peur en Europe

 

La France n'est pas le seul pays touché par le chômage en masse. On compte 14 millions de chômeurs en Europe pour les 15-29 ans. Ces jeunes sont appelés Neets (Not in Employment, Education or Training) par l'Eurofound, l'agence d'études et de recherches de l'Union Européenne. Le taux de chômeurs le plus important se trouve en Italie avec 35% contre seulement 6,6% au Luxembourg. Dans l'Union Européenne, 22% des jeunes de moins de 25 ans sont à la recherche d'un emploi, soit 5,4 millions de personnes. En Espagne et en Grèce, un jeune sur deux est actuellement au chômage. En 2011, 42% des jeunes avaient un emploi en CDD, soit un emploi pas ou peu stable. Depuis la crise de 2008, l'Europe a dépensé 28% de plus pour le chômage des jeunes. Cela représente donc environ 153 milliards d'euros pas an.

 

  • Les diplômes : une valeur de moins en moins sûre

 

Les trois facteurs principaux de risque augmentant considérablement la probabilité pour un jeune d'être au chômage sont le faible niveau d'éducation, l'handicap et être issu de l'immigration. Or, les diplômes ne sont plus une condition nécessaire pour l'accès à l'emploi. Depuis quelques années déjà, les diplômes sont remis en question. Il ne suffit plus d'obtenir le sésame pour être tranquille tout le reste de sa vie professionnelle. Tout au long de sa vie professionnelle, il faudra valider sans cesse des acquis de l'expérience et passer des certifications sans formation voire suivre quelques formations professionnelles. En trente ans, le niveau des diplômes a considérablement décliné. Si, en 1960, le bac ouvrait les portes des classes moyennes intermédiaires à près de 60% de la population, il représente aujourd'hui 75% des ouvriers, des employés et des chômeurs. Il y a un fort déclassement scolaire en France de nos jours, notamment pour les diplômes bac et bac+2.

 

  • Les débouchés pour les jeunes

 

L'INSEE estime qu'il vaut mieux avoir un doctorat en médecine où le taux de chômage est de 2% pour des salaires supérieurs à 2 500 €. Le master n'offre pas réellement de débouché, hormis pour les masters en commerce, en vente, en gestion et en comptabilité. De même que les écoles d'ingénieurs et de commerce. Mais il n'est pas facile pour tout le monde de prétendre à un tel niveau d'étude. Aussi, les entreprises recrutent de plus en plus de bac +2 et bac +3. Bien entendu, un niveau bac ou inférieur voire aucun diplôme représente 31% de chômage pour des salaires inférieurs à 1 100 €. Dans l'idéal, il faut régulièrement consulter les branches qui recrutent afin de trouver le métier idéal qui vous permettra de ne pas obtenir un diplôme sans suite. L'orientation n'est pas facile : il faut trouver un métier qui nous plaît tout en étant sûr qu'il y est des débouchés. Cependant, le tertiaire recrute toujours autant, tout comme les services à la personne et la santé. Vous trouverez forcément un métier qui vous fait vibrer !

 

Aurélie JULIEN