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Le travail pour tous, un livre de Samuel Tual

190 pages riche de réflexions et de propositions pour réformer, de façon humaniste, tout un système français arrivé à bout de souffle.

Publié le 31 mars 2015

Ni économiste, ni politique, mais acteur économique avisé, Samuel Tual s'est accordé une prise de parole très libre avec « Le Travail pour tous », un ouvrage de 190 pages riche de réflexions et de propositions pour réformer, de façon humaniste, tout un système français arrivé à bout de souffle. Avec 57% de taux de prélèvement obligatoire et une redistribution de l'état qui n'est plus aussi juste, avec un taux d'activité de moins de 50% -moins d'un français sur deux travaille !-, avec un chômage structurel à hauteur de 9% qui ne changera pas même si la croissance reprend, il faut agir vite et s'engager, à tous niveaux de la société, dans un projet global de changement pour inverser la tendance et construire un autre avenir durable par respect pour nos enfants.

L'entrepreneur mayennais, homme de terrain à la tête d'un groupe d'agences d'emplois (Groupe Actual), président du MEDEF Mayenne, s'exprime avec force et conviction, sur la responsabilité partagée de l'état actuel de notre économie et de notre société et sur son besoin d'être un contributeur actif au « changement profond de logiciel ». Ses idées et ses solutions positives sur le travail, partagées par bon nombre d'entrepreneurs, constituent une source d'inspiration et d'actions pour faire avancer le débat relatif au devenir de notre société et pour redonner de l'oxygène à un système étouffé par les contraintes.

A l'aube des présidentielles de 2017, Samuel Tual aspire à un autre regard de tous sur l'avenir, avec des candidats et des programmes qui aillent bien au-delà de « mesurettes pour séduire des électeurs en mal de projet ». Il prône le retour d'un débat constructif pour l'ensemble des français abordant les questions de fond sur la place du travail dans notre société.

Partant d'un rappel historique du travail - « l'essence même de l'Homme-, Samuel Tual analyse une situation française devenue insupportable, où « la première souffrance aujourd'hui est d'être privé d'emploi » et s'interroge sur le modèle de société que nous souhaitons transmettre à nos enfants. Le Bonheur ne se construit pas en dehors du travail !

(*) « Le Travail pour tous », par Samuel Tual Le Duc.s Editions, collection Alisio Sortie en librairie le 20 mars 2015 - 5 500 exemplaires.

3 questions à Samuel Tual :

1-Pourquoi avoir écrit ce livre ?

C'était pour moi comme une évidence, une conviction profonde que je mûrissais déjà depuis plusieurs mois. J'ai commencé à écrire en août dernier et je crois que l'élément déclencheur a été la loi sur la pénibilité du travail, qui m'a littéralement exaspérée. Comment continuer à présenter le travail toujours sous un angle négatif ? Pourquoi les pouvoirs publics ne se réveillent-ils pas plus sur le sujet ? Lors de la dernière intervention d'Emmanuel Macron jeudi 12 mars, j'ai constaté que l'Etat avait un peu avancé dans sa réflexion et j'étais plutôt d'accord avec les propositions faites qui vont dans le sens d'une plus grande libéralisation. Toutefois, je constate aussi que notre ministre défend la loi sur la pénibilité. Tous les jours, dans mon métier de chef d'entreprise, tous les jours, dans l'approche que mes équipes ont du marché de l'emploi et de l'intégration de travailleurs dans le monde du travail, je mesure l'écart important entre le discours porté par les politiques et les médias et la réalité du terrain : les gens sont attachés à travailler et le fait d'être privé d'un emploi est une vraie source de souffrance, non seulement économique mais également sociale. Cela a créé une vraie fracture dans la société française.

Cette approche négative du travail, cette différence de perception, mais aussi, ma qualité d'entrepreneur, ma qualité de père par ailleurs, font que je me sens responsable de l'avenir de tous les jeunes. C'est pour cette raison que j'ai souhaité partager mes réflexions sur ce thème du travail, convaincu que, si on ne traite pas le sujet de fond, c'est-à-dire, celui de la place que notre société souhaite donner au travail, les mesures prises ne serviront à rien. Pour moi, le bonheur ne peut être déconnecté du travail, tout comme il ne peut être déconnecté des sujets sur la Famille et sur l'avenir de la planète.

2-Comment réconcilier les jeunes et le travail ?

Le taux de chômage des moins de 26 ans atteint 25%. C'est inacceptable pour eux, pour notre société et cela crée beaucoup de frustration et de désillusion. Cela engendre des comportements parfois radicaux, qui amènent à de la marginalisation ou aussi à la fuite de nos jeunes dans des pays étrangers. J'ai ainsi été interpellé par le titre d'un article paru dernièrement dans un grand titre de presse économique : « Les jeunes sont pessimistes pour la France et optimistes pour eux-mêmes »... s'ils évoluent en dehors de la France ! Il faut repenser tout le système en commençant par la formation et en offrant aux jeunes, à l'heure d'une société en 3.0 ou 4.0, des écosystèmes d'entreprises qui mettent en valeur le travail collaboratif associant nouvelles technologies de communication et un vrai relationnel fondé sur les valeurs humaines, l'expression, la capacité à créer et à innover...

Pour la formation, faisons en sorte que l'éducation nationale s'occupe d'apporter une formation de base initiale d'excellence, avec un socle de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être mais laissons la formation professionnelle au monde de l'entreprise. Plus les jeunes seront en contact très tôt avec le monde de l'entreprise, plus ils seront familiarisés avec l'univers du travail et leur perception sera proche de la réalité, sans le filtre des discours négatifs actuels sur le sujet. On pourrait aussi imaginer que les parents aient un vrai nouveau rôle dans cette approche du monde professionnel en créant une journée « Familles » dans les entreprises, où chaque parent aurait la possibilité de faire découvrir son environnement de travail. Nous pouvons mettre en œuvre des actions très simples.

Pour l'accueil des jeunes en entreprise, l'apprentissage est une excellente voie qui pourrait être étendue à tous les étudiants : effectuer sa dernière année d'études en apprentissage, associée à une rémunération constituerait une mesure utile pour s'acclimater à son futur environnement, tout en commençant à « gagner sa vie » avec son travail. Les chefs d'entreprise ont une vraie responsabilité, celle de créer des environnements propices aux échanges constructifs, à la compréhension des enjeux autour d'un projet commun et au développement des valeurs humanistes dans leur entreprise, pour changer le regard sur le travail.

3-Quelle a été l'influence de la financiarisation de l'économie dans la relation au travail des français ?

La finance a beaucoup investi dans les entreprises... beaucoup trop ou mal investi ! Certes, elle est indispensable dans les économies. Mais elle est aujourd'hui devenue trop présente et a orienté les comportements de tous vers une dépréciation de la valeur travail. Il s'est créé un cercle vicieux qui a occulté la place de l'Homme dans les entreprises et a développé un management du court terme qui a stressé le système et les travailleurs. A contrario, dans les sociétés qui ont pu préserver leur capital avec des fonds privés, le sens donné au travail est totalement différent et la reconnaissance de la valeur ajoutée des travailleurs est restée forte et nourrit la performance globale. Cette financiarisation malsaine s'est aussi traduite par une fiscalité excessive sur les entreprises, au nom d'un état qui prélève beaucoup pour une redistribution au final inéquitable. Ceci est particulièrement vrai pour la fiscalité sur la transmission des entreprises, en particulier des entreprises à capitaux familiaux. On a aussi vu quel a été le rôle des banques et des investisseurs dans la crise des sub-primes aux Etats-Unis... En France, l'impact a été fort mais le système est pervers sous d'autres aspects : aujourd'hui, le travailleur français aspire à avoir une rente future, car le système des retraites est asphyxié, il place le fruit de son travail dans des organismes financiers (banques, assurances, etc) qui eux-mêmes placent dans le capital des entreprises, obligées de rémunérer ces investisseurs en stressant leur organisation par de la performance purement financière. La solution serait que chacun des acteurs ait une vision plus long terme de leur implication dans le monde économique : les salariés en travaillant un peu plus longtemps et en préparant leur retraite à partir des revenus de leur travail, les entreprises en définissant des projets pérennes qui placent les valeurs humanistes en leur cœur, et les investisseurs, en modifiant leur comportement vis-à-vis du monde de l'entreprise. La course à la croissance et à la consommation n'a plus de sens et n'est aucunement porteuse de bonheur pour notre société. Bien sûr, je ne prône pas du tout la décroissance mais je défends une croissance maîtrisée et juste pour tous. Je parie sur le fait que tout est possible et que tout doit être testé dans cette voie.

Entrepreneur, c'est ce que j'essaie de faire en permanence avec mes équipes en testant de nouveaux systèmes. Nous sommes par exemple en train de lancer un prototype de carte de paiement réservé aux collaborateurs de notre groupe, le GROUPE ACTUAL. Cette carte est à l'état de pilote et je compte bien la généraliser à partir de septembre 2015. Le concept est simple et s'appuie sur un système de points gagnés et investis sur un compte de capitalisation de retraite. Chaque salarié pourra être détenteur de cette carte pilote. La carte débite directement le compte du collaborateur, impliquant à chaque achat, une capitalisation de points qui se transforment en cash-back, reversés sur un compte « Retraite ». Préparer l'avenir, ne pas pousser à la consommation, donner du sens aux actions, offrir une économie plus juste et dans une logique long terme... c'est en agissant, en testant, en replaçant de l'initiative locale dans notre système, que nous pourrons « changer de logiciel » !

Quelques idées forces issues du livre « Le Travail pour tous » pour la réconciliation de la Valeur Travail et de la société française

1-Développer des organisations bienveillantes pour créer les conditions d'un mieux-être au sein de l'entreprise.

L'intensification des rythmes de production et le traumatisme du chômage ont fait voler en éclats les rapports entre le travail et l'humain. Il faut redonner du sens à l'effort commun par l'échange, la confrontation de points de vue, la restructuration de l'esprit d'équipe pour faire en sorte que les entreprises soient des plateformes collaboratives qui développe l'intelligence collective et donne plus d'autonomie à chacun.

2-Familiariser les jeunes très tôt au monde du travail et favoriser l'apprentissage.

Dès 14 ans, les jeunes pourraient être systématiquement accueillis dans les entreprises pour des petites missions visant à les familiariser avec l'univers du travail, ceci contre une rémunération. Cette mesure passe aussi par un plus grand rapprochement entre le monde de l'entreprise et le monde de l'éducation. Les jeunes qui choisissent la voie de l'apprentissage connaissent deux fois moins le chômage. De nombreuses entreprises sont en demande d'apprentis pour pouvoir créer un emploi ensuite, avec un jeune qui sera déjà aguerri à la culture de l'entreprise et à ses savoir-faire. De nouvelles mesures pourraient permettre de simplifier l'embauche d'apprentis, de revaloriser les filières courtes, d'appliquer, comme en Europe du Nord, un plus grand partage entre études et initiation au travail pour favoriser l'insertion professionnelle et pour lutter contre le décrochage scolaire. Cela redonne du sens au travail.

Le contrat d'apprenti pourrait aussi être étendu à tous les scolaires et étudiants, dans une logique d'accès progressif à l'emploi. Cela suppose une plus grande décentralisation encore des décisions prises au niveau de l'apprentissage, piloté par l'Etat et un peu par les régions.

D'autres mesures pour réconcilier les jeunes et le travail :

-Promouvoir l'égalité des chances associée au talent et au mérite personnels et remotiver la jeunesse : leur montrer que le travail n'a rien d'avilissant et que l'on peut s'épanouir avec de nouvelles formes d'emploi : faire disparaître cette notion de plan de carrière au profit de l'évolution au sein de son propre travail.

-Mieux former : constituer un socle qui permette la polyvalence et développe une spécialité de départ, puis se former tout au long de son existence.

-Développer l'initiative sociale chez les jeunes pour développer la maturité, l'envie d'entreprendre et faciliter l'entrée sur le marché du travail : réinventer des métiers simples et créateurs d'emplois : les « intrapreneurs sociaux »

3-Restaurer les emplois de service qui représentent un vivier important de création d'emplois.

Les besoins sont grandissants (à domicile, en maison de retraite,). Il est nécessaire d'abaisser la fiscalité de ceux qui pourraient générer de l'emploi dans ces secteurs en favorisant le personnel d'accompagnement. C'est aussi une manière positive de réapprendre à vivre ensemble, une façon plus harmonieuse et plus humaine. En parallèle, la création d'un statut d'accompagnant(e) avec un revenu d'activité pourrait permettre aux personnes obligées de veiller sur une personne de sa famille (enfants, parents, handicapés... ) d'être rémunérées.

4-Déconnecter le travail de la financiarisation de l'économie.

Le capitalisme a donné naissance au marché du travail, la financiarisation s'est imposée comme une véritable idéologie qui inverse le sens donné à l'activité et se concentre vers les grandes structures d'entreprises, favorisant le phénomène de concentration. La financiarisation de l'économie a conduit à la déshumanisation du système. Il faut rétablir la confiance des salariés avec des chefs d'entreprise humanistes, qui visent la pérennité et non le rendement court terme de leurs entreprises. Il faut ainsi changer le mode d'intervention des banques et inventer d'autres formes de financement. Dans cette logique, il faut abaisser la fiscalité trop élevée sur les transmissions d'entreprises, notamment celles à capitaux familiaux, qui s'inscrivent dans le long terme.

5-Créer une économie solidaire et fraternelle.

Le vivre ensemble est menacé par l'éclatement des conditions de bien-être au travail et la rupture de l'égalité des chances. Il nous faut réinventer des pistes qui pourraient conduire à une vie sociale en adéquation avec le nouvel individualisme et s'appuyer sur une promesse faite à chacun de pouvoir atteindre la vie qu'il juge bonne pour lui. Quelques leviers pour produire de la solidarité :

-Promotion de l'égalité des chances ;

-Garantie d'une non-discrimination ;

-Refondation des institutions centrées autour de l'individu ;

-Des politiques publiques ciblées et évaluées ;

-Multiplication des lieux de débats démocratiques.

6-Arrêter de penser que l'objectif de partager le travail va résoudre le chômage.

Les 35 Heures ont engendré un seuil psychologique négatif envers la valeur Travail, en rentrant dans une logique très comptable des heures travaillées. La diminution du temps de travail cumulé au phénomène de la financiarisation a contraint les salariés à négliger la dimension sociale de l'entreprise et la contribution à un objectif partagé commun, à cause de la fatigue et du stress générés. Il est plus que nécessaire que l'entreprise redevienne une société humaine conviviale basée sur des objectifs communs et un enthousiasme à concourir à son développement.

7-Inventer un statut de « tuteur » pour les séniors.

En entreprise, pour des séniors, former les nouveaux arrivants est une tâche gratifiante. La transmission est une valeur fondamentale, source d'enrichissement réciproque. Or, aujourd'hui, les contraintes mises sur le travail vont à l'encontre de l'idée qu'un sénior peut être un atout pour l'entreprise. Cela a donné lieu à la loi sur la pénibilité du travail. Elle entretient une image négative du travail. La vraie réforme serait de réduire de plus en plus la pénibilité au sein même des entreprises, plutôt que d'inciter les individus à partir plus tôt à la retraite. Il faut inviter les séniors à prendre une retraite progressive avec des contrats de génération : une manière positive de bien vieillir, de changer l'image des séniors dans l'entreprise et de rendre le futur « désirable ».

8-Reconnecter l'esprit du Travail et celui du Bonheur

Comment ré-enchanter le travail ? Construire un monde commun dont la finalité est de cultiver l'être ensemble pour vivre mieux. Remettre l'humain au sein même de l'entreprise. Le chef d'entreprise doit incarner les perspectives de l'entreprise : rêver ensemble. L'homme doit réapprendre la valeur travail bien fait, celui où intervient l'esprit, l'intelligence, mais aussi la main de l'homme. L'intelligence conduit l'homme à créer et innover pour mieux maîtriser son environnement naturel. Notre société a besoin de se ressourcer et de ne plus se contenter de construire des temples de la consommation. L'obsession de la compétitivité a engendré un mouvement qui se préoccupe de la dimension spirituelle de l'entreprise. L'entreprise ne pourrait-elle pas être aussi un lieu de développement personnel pour ses collaborateurs ?

9-Apporter plus de flexibilité.

Le taux d'emploi est passé sous la barre des 50% ! L'idée n'est pas d'augmenter le temps de travail (car fait aujourd'hui partie des acquis sociaux) mais de donner du travail à tous.

Quelques mesures :

-Choisir le lundi comme jour férié pour éviter les ponts à répétition

-SMIC de retour à l'emploi : favoriser l'embauche d'un chômeur longue durée qui coûterait moins cher et

permettrait à la personne de doucement se réinsérer dans le monde du travail. (base SMIC 700 € + RSA)

-Favoriser les initiatives locales porteuses de projets formidables en créant un climat de confiance et en prenant

des risques assumées. Il y a de nombreux exemples qui fonctionnent dans chaque région, dans chaque ville. Il

faut développer ces initiatives.

-Moderniser le dialogue social : en France, l'état décide pour les entreprises, sans tenir compte des spécificités et

des territoires, ni des sociétés. Il faut restaurer la notion de contrat et de contractualisation au niveau local :

laissons les salariés et les entrepreneurs organiser leur manière de travailler localement, sous la vigilance des

représentants en développant les accords d'entreprise.

-Une autre hiérarchie des lois, normes et règlements : pour laisser une plus grande place aux contrats et accords

d'entreprise et raccourcir les délais d'application.

-Des représentants des salariés à mandat à durée déterminée : même dans les entreprises de moins de 50

salariés avec un représentant nommé et formé par les syndicats ET par l'entreprise.

-Simplifier le code du travail : le réduire à 200 pages contre 3 400 pages avec un contenu limité aux

accords-cadres pour permettre aux entreprises de rédiger leurs propres règlementations dans le respect des

salariés.

-Accepter le droit rechargeable pour les populations en difficulté sociale notamment.

-Mettre en place des mesures incitatives pour que les entreprises embauchent les jeunes et les demandeurs d'emploi longue durée.

-Sécuriser le CDI pour l'employeur en fixant, précisément, les modalités financières de la rupture.

-Inventer une nouvelle forme d'emplois avec un intermédiaire entre le salarié et l'entreprise et un salarié porté.

Aller plus loin que le travail temporaire avec un contrat tripartite.

-Libérer l'emploi atypique, tout en lui donnant un cadre règlementaire, élargir les cas de recours au travail

temporaire : portage salarial, temps partagé, groupements d'employeurs, essaimage (on passe du salariat à la

prestation de service ou la sous-traitance)...

Les économies futures seront fondées, non plus sur la production et la consommation, mais sur le respect, la solidarité, le bien-être. Et cette nouvelle économie va redonner du sens à la valeur Travail. Une entreprise doit avoir une certaine vision du monde et la servir. Elle doit offrir à ses salariés une organisation nouvelle, les encourager dans leur rôle de décisionnaire, dans le partage des objectifs. « Il faut sacraliser l'entreprise et admettre qu'il est difficile de faire du social sans faire d'économique », en plaçant l'Homme à sa juste place. Il faut sortir du global pour aller au local, redonner du sens au contrat et à l'initiative locale, en ouvrant l'économie à la libre entreprise, à l'économie de marché, à la possibilité au plus grand nombre d'entreprendre, d'innover, d'investir.