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Les carrières bancaires attirent moins les étudiants d'école de commerce

les résultats de sa première étude internationale réalisée en partenariat avec Universum : Generation Why ? Attracting the bankers of the future

Publié le 28 octobre 2013

Deloitte publiait le 24 Octobre 2013 les résultats de sa première étude internationale réalisée en partenariat avec Universum : Generation Why ? Attracting the bankers of the future. Ce sondage a été réalisé auprès de 108 000 étudiants dans 1 350  écoles de commerce à travers le monde, et révèle leurs aspirations, attentes et choix de carrière vis-à-vis du secteur bancaire. 

  • 49/100, c’est le rang donné par les étudiants Français au secteur bancaire comme futur potentiel employeur. La moyenne internationale est de 33/100.
  • Le secteur des services informatique et technologie est désormais aussi populaire que celui de la banque dans le choix de carrière
  • C’est le mot « Prestige » que les étudiants français associent en majorité à une carrière dans le secteur bancaire. Les américains, britanniques et allemands évoquent « l’argent ».
  • Les étudiants aspirent à un environnement de travail motivant et dynamique, mais ne s’attendent pas à ce que le secteur bancaire soit capable de leur fournir 

« Depuis la chute de Lehman Brothers, l’attrait des étudiants pour le secteur bancaire a diminué de 5 places pour la moyenne internationale et a reculé de 8 places en France. Cela reste une performance compte tenu de la crise traversée par le secteur bancaire mais l’industrie doit aujourd’hui s’adapter afin d’attirer et de retenir les talents de demain. Seuls 2600 étudiants sur 14 705 étudiants français ayant répondu à l’enquête choisissent au moins une banque dans leur 5 employeurs idéals » commente Damien Leurent, responsable Industrie Financière chez Deloitte.

La popularité des banques en déclin

Entre 2008 et 2013, la banque a reculé de cinq rangs pour se placer à la 35ème place dans les choix de carrière des étudiants en école de commerce sur une échelle de 100 employeurs à l’échelle mondiale. Néanmoins, la banque reste le deuxième choix de carrière le plus populaire parmi les secteurs analysés, derrière l’audit et la comptabilité dont la popularité a augmenté au cours des 12 derniers mois. Le secteur manufacturier et l’ingénierie ont perdu 10 places pour se placer en 72ème position. Quant aux services informatiques et technologies, ils ont gagné 6 places pour se hisser à la 36ème position. 

L’équilibre vie privé/vie professionnelle reste la priorité des étudiants

Si la rémunération est un facteur non négligé par les étudiants qui envisagent de faire carrière dans la banque, ces derniers sont davantage préoccupés par leur cheminement de carrière : la formation professionnelle et le développement des compétences sont considérés comme plus importants que les revenus ; en troisième position se place le prestige de l’établissement.
 
« L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle ainsi que la sécurité de l’emploi sont en tête des préoccupations des étudiants. Néanmoins, ils n’associent pas le secteur bancaire à ces caractéristiques ! La banque d’investissement est perçue comme la plus extrême avec d’importants atouts en termes de rémunération et de prestige mais une perception de l’équilibre et de la mixité plus faible que dans les autres métiers de la banque. Les étudiants qui aspirent à une carrière dans le secteur bancaire envisagent de plus en plus une carrière nomade avec 85 % des étudiants qui envisagent de changer d’employeur à un horizon inférieur à 5 ans. La banque est considérée comme un tremplin professionnel par les étudiants. » déclare Philippe Burger, Associé responsable Capital Humain.

La banque, accélérateur de carrière

Plus de la moitié des étudiants attirés par une carrière dans le secteur bancaire pensent qu’ils quitteront leur premier employeur pour un autre dans les trois ans suivants leur embauche. Plus de huit sur dix (85 %) s’attendent à passer moins de cinq ans dans leur première entreprise. Les étudiants intéressés par une carrière dans la banque considèrent celle-ci comme un accélérateur de carrière vers des postes qu’ils considèrent comme répondant mieux aux objectifs d’équilibre et de sécurité professionnelle.

Damien Leurent, Associé Responsable Industrie Financière chez Deloitte France précise : « Pour continuer à attirer et retenir les meilleurs talents, les banquiers de demain, les banques vont devoir s’adapter pour mieux répondre aux attentes et aspirations de la génération qu’on qualifie désormais de ‘Generation Why’. Il s’agira de faire valoir des atouts autres que celui de la rémunération, en proposant par exemple des plans de carrière à moyen terme tant en France qu’à l’internationale, en mettant l’accent sur la formation et le développement des compétences. »     

Méthodologie
Le rapport de Deloitte s’appuie sur les résultats d’une étude réalisée auprès d’un échantillon de 108 000 étudiants en école de commerce, issus de 1 350 universités en Asie, en Amérique, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
Il a été demandé à ces étudiants de nommer leurs cinq employeurs « idéaux ». Ces entreprises ont été classées par secteur d’activité, dont l’attractivité a été calculée en faisant la moyenne des scores des entreprises. L’enquête s’est ensuite penchée sur les intentions, les aspirations et les attentes de 32 000 étudiants en école de commerce ayant identifié une banque parmi leurs cinq employeurs idéaux.
L’étude a été réalisée par Universum, un cabinet de conseil international en marque employeur qui mène des études portant sur des étudiants depuis 1988. Elle examine les intentions de carrière des étudiants, ainsi que leurs motifs inhérents.

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