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Nos jeunes diplômés sont ils bien préparés par les universités à la vie active?

Près de la moitiés des employeurs sondés pensent que la réponse est non

Publié le 29 avril 2015

Alors que 95 % des entreprises françaises ont l'intention de recruter des jeunes diplômés sortis de l'université cette année, seul un employeur sur cinq (18 %) pense que ces établissements d'enseignement préparent correctement les étudiants à occuper des postes au sein de leur organisation. Pour plus de la moitié (58 %), l'université préparent les étudiants à "certains rôles, mais pas tous", et 24 % pensent qu'elle ne les prépare pas du tout.

Ce sondage national a été mené en ligne pour CareerBuilder France auprès de 400 employeurs.

Interrogés sur les compétences qui manquent selon eux aux jeunes diplômés, près de la moitié des employeurs (49 %) cite les qualités relationnelles. Parmi les autres compétences qui manquent aux étudiants fraîchement sortis de la fac se trouvent :

  • Le travail d'équipe : 43 %
  • La capacité à résoudre des problèmes : 38 %
  • La communication écrite : 37 %
  • La communication orale : 35 %
  • La créativité : 31 %
  • La gestion de projet : 23 %
  • La recherche et l'analyse : 23 %
  • Le leadership : 21 %
  • La technique et les ordinateurs : 15 %
  • Les maths : 10 %

« Si presque toutes les entreprises françaises ont l'intention d'embaucher des jeunes diplômés, une large majorité ne pense pas que les étudiants soient assez préparés à la vie active, note Tony Roy, Président CareerBuilder EMEA. Ces résultats mettent en avant la nécessité pour les entreprises de travailler plus étroitement avec les établissements universitaires afin de s'assurer que les étudiants acquièrent les compétences dont les entreprises en croissance ont besoin. »

Les jeunes diplômés sont-ils prêts ?

Interrogés sur les aspects spécifiques sur lesquels les établissements universitaires échouent à préparer leurs étudiants, les employeurs citent les raisons suivantes :

  • Mettent trop l'accent sur la théorie plutôt que sur la connaissance du monde réel - 57 %
  • Ne se concentrent pas assez sur les stages, l'expérience pratique et l'apprentissage - 42 %
  • Il me faut des collaborateurs possédant à la fois des compétences techniques et des qualités personnelles - 41 %
  • Aujourd'hui, les postes d'entrée dans mon entreprise sont plus complexes - 19 %
  • La technologie évolue trop rapidement pour que les universités puissent suivre le rythme - 16 %
  • Il n'y a pas assez d'étudiants dans les diplômes dont mon entreprise a besoin - 14 %

Quels diplômes offrent les meilleurs débouchés ?

En France, les entreprises pensent que les meilleurs diplômes à décrocher pour les étudiants sont les diplômes en commerce et business, 23 % des employeurs les citant comme les diplômes les plus demandés dans leur groupe. Ils sont suivis des technologies de la communication (20 %) et des sciences de l'information et l'informatique (15 %). Les diplômes d'ingénieurs sont aussi très plébiscités (12 %), l'enseignement/formation (11 %) et les diplômes en sciences sociales (10 %) arrivant en fin de classement.

Où sont les opportunités ?

Les entreprisesrecherchent principalement des jeunes diplômés pour occuper des postes dans les technologies de l'information (31 %) et le service client (26 %). Les opportunités sont aussi nombreuses dans le développement des affaires (25 %) et la finance et comptabilité (24 %). Les ressources humaines (22 %) complètent ce top 5.

Combien ces postes vont-ils payer ?

Près d'un quart des entreprises (24 %) ayant l'intention d'embaucher de jeunes diplômés proposera des salaires à l'embauche plus élevés que l'an dernier. Une majorité des employeurs (55 %), pense que les salaires vont stagner, et 21 % s'attendent à proposer des salaires à l'embauche moins élevés.

Toutefois, les salaires ne sont pas complètement figés : la plupart des employeurs (70 %) disent être prêts à négocier la rémunération lorsqu'ils ouvrent un poste aux jeunes diplômés.

Une large majorité des entreprises (89 %) ayant l'intention de recruter de jeunes diplômés accepte de négocier ou de leur proposer divers avantages. Derrière le salaire, les principaux avantages que les employeurs se disent prêts à négocier sont :

  • Les bonus : 45 %
  • La prise en charge des frais de transport : 43 %
  • Le téléphone portable : 40 %
  • Des horaires flexibles : 30 %
  • Le remboursement des frais de déménagement : 25 %
  • Le télétravail : 24 %
  • La prise en charge de formation supplémentaire : 23 %
  • Davantage de vacances : 9 %

* Les résultats peuvent dépasser 100 % en raison des techniques d'arrondissement.

Méthodologie

Sondage mené auprès de 400 personnes ayant une influence dans les décisions de recrutement en France.

Les entretiens ont été menés en ligne par Redshift Research en mars et avril 2015 à travers une invitation par e-mail et un sondage en ligne.

Les résultats de tout échantillon sont sujets à des variations. L'ampleur de la variation est mesurable et dépend en partie du nombre d'entretiens et du niveau des pourcentages exprimant ce résultat. Dans ce sondage, les chances qu'un résultat varie de moins de 4,9 points de pourcentage par rapport au résultat qui aurait été obtenu si les entretiens avaient été menés auprès de toutes les personnes représentées par cet échantillon sont d'environ 95 sur 100.

Bien que Redshift se spécialise dans les services aux entreprises de marketing et communication (avec le Crowdology panel, par exemple), la compagnie mène aussi des projets de recherche pour tous les secteurs. Redshift Research excelle notamment dans la création de groupes de travail, les entretiens en face-à-face, les entretiens par téléphone, les recherches en ligne, les recherches physiques et la modélisation statistique.