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Quand les femmes brillent dans des métiers traditionnellement masculins...

Au mois de mars, l'ESTACA présente des diplômées qui s'imposent dans les secteurs où les femmes sont encore l'exception

Publié le 20 mars 2008


Le constat n’est pas nouveau, les femmes choisissent rarement les carrières techniques ou scientifiques. Les filles qui représentent 50 % des élèves en terminale S, ne sont plus que 29 % en classes préparatoires scientifiques et 10 % en école d’ingénieurs. Elles réussissent pourtant mieux que les garçons au brevet ou au bac et peuvent connaître de brillantes carrières dans des secteurs qui semblent, à tort, réservés aux hommes. L’ESTACA, Ecole Supérieure des Techniques Aéronautiques et de Construction Automobile, milite pour attirer les filles vers les études d’ingénieur. L’école est notamment à l’origine de la création de l’association « Elles bougent ». Les effectifs féminins de l’ESTACA sont en progression : aujourd’hui, l’école compte 10,8 % des filles contre 2 % en 1977, mais des progrès restent à faire. Depuis sa création, l’ESTACA a diplômé 171 jeunes femmes, la première dès 1928. Elles ont toujours su s’imposer dans des métiers exigeants et passionnants. Geneviève MOULENE, promotion 1945, a par exemple développé avec son mari l'avion monoplace « bébé Jodel » dans les années 50. Plus près de nous, voici les portraits des 3 jeunes femmes qui ont fait de leur passion un métier.

Emilie LE FUR aime la vie à 200 à l’heure !

Après six ans passés chez Peugeot Sport comme ingénieur d’exploitation sur la 206 WRC, Emilie LE FUR continue de vivre sa passion du sport automobile et occupe désormais chez Citroën Sport une fonction similaire aux côtés du pilote espagnol Daniel SORDO, co-équipier du quadruple champion du monde des rallyes, Sébastien LOEB. L’ESTACA a sûrement joué un rôle déterminant dans le déroulement de sa carrière. Outre les stages et les projets de recherche, l’école lui a permis de développer sa passion grâce à la place laissée aux associations qui favorisent l’ouverture d'esprit, le dynamisme, la prise d’initiative, la débrouillardise, autant d’éléments clefs pour réussir dans le monde du travail.

Séverine PERRET, un nouveau souffle dans l’aéronautique !

A 24 ans seulement, Séverine PERRET est ingénieur Aérodynamique pour qualité de vol chez Airbus à Toulouse. Elle coordonne les essais en soufflerie pour l’A350 entre autre et participe à la réalisation de données aérodynamiques. Issue d’une famille de médecins, rien ne la destine à l’aéronautique quand à 15 ans elle découvre le pilotage et fait son baptême de l’air. Elle décide alors de devenir ingénieur aéronautique et obtient son brevet de pilote. Aujourd’hui, elle participe à la conception d’avions et pilote des appareils de tourisme : sa fascination pour notre faculté de voler est donc comblée ! C’est l’audace, la détermination, le professionnalisme et la passion qui l’ont aidé dans sa réussite. Mais aussi le choix des stages lors de ses études, surtout celui de fin d’études qui lui a ouvert les portes d’Airbus.

Marie DEGERMANN, une ingénieure passionnée par les moteurs !

Depuis 2003, Marie DEGERMANN est ingénieur motoriste chez PSA Peugeot-Citroën. Référent technique sur les composants du haut moteur pour le groupe, elle est aussi en charge de la conception et du développement de ces pièces sur de nouveaux projets. Petite, la technique et les phénomènes physiques l'intéressaient déjà beaucoup mais sa passion pour l'automobile est née à l’adolescence, lorsque son grand-père a commencé à l'emmener voir des grands prix de Formule 1 et des Rallyes. Au-delà du caractère grisant des bolides, c'est aussi le fait que l'automobile soit un secteur où la haute technologie est au service d'un produit de « grande consommation » qui lui a donné l'envie d'y travailler. Elle a donc orienté ses études afin de devenir ingénieur dans ce domaine. Des stages chez des constructeurs américain et allemand lui ont ensuite donné l'envie de se spécialiser dans les moteurs. A la fin de ses études, elle a été directement embauchée par PSA Peugeot-Citroën en tant que motoriste. En plus de l'intérêt purement scientifique de son travail, elle y trouve une grande ouverture sur le monde (les fournisseurs et les usines du groupe sont installés tout autour du globe) ainsi que la satisfaction de mener des projets aux objectifs ambitieux (réduction des émissions polluantes, augmentation des performances, maîtrise des coûts) dont la concrétisation se fait sur des véhicules que l’on peut croiser tous les jours dans la rue.