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Recrutement des jeunes diplômés en 2007

L'APEC dresse un bilan positif

Publié le 25 septembre 2008

  • En 2008, la grande majorité des jeunes diplômés bac+4 et plus de la promotion 2007 a trouvé rapidement un premier emploi. Ainsi, 3 jeunes sur 4 sont aujourd’hui en poste, la durée médiane de recherche1 s’élevant à 1 mois. Pour trouver ce premier emploi, un jeune sur deux a envoyé un maximum de 10 CV. Ces excellents chiffres sont comparables à ceux observés l’an dernier, pour la promotion 2006.

 

  • Le dynamisme du marché de l’emploi cadre profite à toutes les filières. Les plus forts taux d’emploi2 sont ceux qui concernent les diplômés en Informatique, Télécommunication, Technologie multimédia : 9 jeunes sur 10 ont un emploi moins d’un an après l’obtention de leur diplôme. Le moins bon taux est celui enregistré par la filière Sciences Humaines. Il s’établit à 63%. Au total, 70% des jeunes diplômés des filières universitaires sont en poste. Ils sont 88% lorsqu’ils sont diplômés d’une école d’ingénieurs, et 81% s’ils sont issus d’une école de commerce ou de gestion

 

  • Autre constat positif : les conditions d’emploi ont continué à s’améliorer. Ainsi, 62% des jeunes diplômés sont en CDI, soit 3 points de plus que l’an dernier. 70% ont le statut cadre, contre 66% pour la promotion précédente. Enfin, le salaire médian3 s’élève à 27 300 euros en 2008, contre 26 000 pour la promotion précédente.

 

  • Pour Gabriel Artero, « le contexte économique international, dégradé dès l’été 2007 n’a donc pas eu d’impact sensible sur l’accès au premier emploi des jeunes diplômés issus de l’enseignement supérieur, interrogés au printemps 2008. Cette situation est cohérente avec les résultats des derniers indicateurs clés du marché de l’emploi cadre4 qui n’ont pas montré de signe de retournement de tendance à ce jour. Pour autant, nous resterons très vigilants dans les prochains
    mois. Deux fonctions clés bien orientées aujourd’hui, restent à surveiller de près : Recherche et Développement et Informatique. »

 

  • Dans un contexte où les entreprises ouvrent de plus en plus leurs recrutements aux jeunes issus de filières universitaires, l’Apec a réalisé une étude qualitative consacrée aux jeunes diplômés pour lesquels l’accès au premier emploi est difficile et qui sont issus des filières universitaires telles sociales. Objectifs :
    comprendre les ressorts de leur entrée dans la vie professionnelle et mieux appréhender le regard que les recruteurs portent sur eux.

 

1 La durée médiane est celle qui « sépare » en deux parties la population. Ici, 50% des jeunes diplômés ont trouvé un emploi en moins de 1 mois et 50% ont trouvé en plus de 1 mois
2 Nombre de jeunes diplômés en poste sur 100.
3 Le salaire médian qui « sépare » en deux parties la population. Ici, 50% des jeunes diplômés ont été embauchés à un salaire supérieur à 27 300 euros annuels bruts et 50% l’ont été à un salaire inférieur à cette somme.
4 Le baromètre trimestriel des intentions de recrutement des entreprises et l’indicateur mensuel des offres d’emploi cadre

 


Bac +4 et plus : débuts professionnels sous de bons auspices

 

  • La bonne tenue du marché de l’emploi cadre bénéficie aux diplômés de la promotion 2007 : plus des trois quarts étaient en poste au printemps 2008, au moment de l’enquête. Toutes les filières profitent de cette belle santé du marché. Les deux disciplines à plus fort taux d’emploi (hors IUFM) restent les mêmes que l’année dernière. Il s’agit des filières Informatique, Télécommunications, Technologies multimédia où plus de neuf jeunes diplômés sur dix sont en poste, ainsi que la discipline Médical, Pharmacie, Paramédical, Social. A l’opposé, les filières Sciences Humaines, Economie, Droit, Lettres, Arts, Communication et Chimie, Biologie sont toujours les plus mal loties.

 



Des entreprises réactives, des jeunes qui anticipent...

 

  • La durée médiane de recherche du premier emploi reste courte. Elle s’établit, comme l’an passé, à un mois. En d’autres termes, la moitié des jeunes a mis un mois pour décrocher son premier poste. En moyenne, la recherche a duré 2,2 mois, comme pour l’enquête précédente. Pour trouver ce premier emploi, 1 jeune sur 2 a envoyé un maximum de 10 CV.

 

  • Les entreprises sont de plus en plus réactives sur un marché qui s’avère, pour certaines compétences, très tendu. Dans 72% des cas, la réponse de l’entreprise, à réception d’une candidature de jeune diplômé, a été de moins de 8 jours (contre 69% en 2007). Dans le même temps, le délai entre le premier entretien avec le futur employeur et l’entrée en fonction a été de deux semaines au maximum, pour un jeune diplômé sur deux.

 

  • Autre phénomène remarquable : les jeunes anticipent leur recherche d’un premier poste. En effet,
    près de six jeunes diplômés sur dix ont démarré leur recherche d’emploi avant l’obtention du diplôme.


Des conditions d'emploi qui continuent à s'améliorer

 

 

 

  • Pour près des 3 quarts des jeunes diplômés, le premier emploi est en adéquation avec leur qualification (+5 points par rapport à l'enquête de 2007), alors que le quart d'entre eux le juge en-dessous.
    C'est 5 points de moins que l'année dernière. Par ailleurs, le statut cadre concerne 70 % des jeunes diplômés en poste, contre 66% l'an dernier. Enfin, ils sont 62% à être en CDI, soit 3 points de plus que la promotion précédente.

 

  • En termes de salaires, même si des écarts significatifs persistent entre Universités et Ecoles, ils se réduisent sensiblement. A noter : l'augmentation est plus importante pour les jeunes diplômés issus des filières universitaires, ceux-ci étant davantage « courtisés » d'année en année, par les recruteurs. Au total, le salaire médian3 s'établit à 27 300 euros brut par an.

 

  • Plus gros pourvoyeur de postes cadres en France, le secteur des Services fournit la majorité des débouchés des jeunes diplômés : 66% d'entre eux sont en poste dans ce secteur, soit 3 points de plus qu'en 2007.Les Activités financières n'ont pas connu de changement significatif par rapport à l'enquête précédente : elles représentent 6% des débouchés pour les jeunes diplômés, contre 7% l'an dernier. Ce résultat est à mettre en lien avec le dynamisme des banques pour les particuliers, sur lesquelles la crise financière n'a pas eu d'impact sensible. Les Services aux particuliers - y compris l'administration publique - génèrent toujours le plus d'opportunités, comparés aux services aux entreprises. Par ailleurs, le Commerce et l'Hôtellerie accueillent 5% des jeunes. Enfin, un quart des jeunes diplômés en poste recrutés dans l'Industrie, contre 4 sur 10 l'an dernier.

 



Principales fonctions accueillant des jeunes

  • Les deux principales fonctions accueillant les jeunes diplômés sont la fonction Santé, social, culture (24%) et Recherche & Développement (19%). Suivent ensuite les fonctions Services techniques, Marketing et commercial, Informatique et Gestion administrative qui embauchent entre 7% et 9% des jeunes diplômés
    sortants.



Jeunes diplômés «atypiques » : savoir mettre en avant la richesse de son parcours

 

  • Certains recruteurs les nomment « jeunes diplômés atypiques ». Pourtant, selon ces mêmes recruteurs une fois intégrés à l’entreprise, ils suivent un parcours classique et la gestion de leur carrière n’est pas spécifique. Ce sont les jeunes issus des filières Chimie, Biologie, Droit, Littéraire, Sciences Humaines et Sociales et pour lesquels l’accès au premier emploi est plus difficile que pour les autres jeunes diplômés.
    L’Apec a mené une enquête qualitative auprès d’une vingtaine d’entre eux et de 16 entreprises recrutant ce type de profil afin de mieux appréhender les ressorts de leur accès à leur premier emploi ainsi que le regard que les recruteurs portent sur eux.

 

  • Pour ces jeunes diplômés, qui ont davantage étudié par goût de la discipline que dans la perspective d’un projet professionnel précis, l’entrée sur le marché du travail est appréhendée tardivement et les difficultés potentielles sont ignorées ou différées. Faute notamment d’une préparation ad hoc pendant leur cursus, et de contacts suffisants entre le monde de l’Université et celui de l’entreprise, ils sont la plupart du temps démunis face la recherche de leur premier emploi. Viennent s’ajouter à ces handicaps une vision exagérément dure du marché de l’emploi dans les entreprises privées : un monde hostile envers eux et qui dévalorise leur formation.

 

  • Côté recruteurs, l’intégration des ces profils dits atypiques est considérée comme « coûteuse » en temps, en formation, et elle comporte davantage de risque que pour les profils issus de grandes écoles ou d’écoles d’ingénieurs. Enfin, la méconnaissance du contenu des formations universitaires implique un processus de recrutement plus long. Mais dans un contexte où les recruteurs rencontrent de plus en plus de difficultés pour embaucher des cadres, ces jeunes diplômés suscitent de leur part un intérêt croissant

 

  • Internet constitue souvent pour ces jeunes le vecteur unique qu’ils déclarent utiliser pour trouver leur premier poste. En revanche, le réseau est peu évoqué alors qu’il est déterminant, s’il est efficacement sollicité. La principale difficulté reste le décalage de leur profil par rapport aux « standards » de recrutement. Ils doivent donc se démarquer pour retenir l’attention des recruteurs.

 

  • Outre la nécessité d’avoir multiplié durant leur cursus de formation les expériences en entreprise (stages, jobs d’été, vie associative..), de savoir les valoriser, et celle d’approfondir leur connaissance du marché du secteur et des métiers, ces jeunes diplômés doivent définir très précisément leur projet professionnel. Ils doivent aussi optimiser les contacts directs avec les recruteurs pour sortir du « lot » (forums, salons, prises de contact directes avec les collaborateurs, sollicitation du réseau et des sites internet type LinkedIn) en ouvrant le champ des possibilités en élargissant l’éventail des postes auxquels ils peuvent prétendre et celui des secteurs et des entreprises cibles. Enfin, la reprise de confiance en soi est une démarche indispensable qui peut se faire en s’appuyant sur des professionnels tels que les consultants de l’Apec.