Pour l'emploi des jeunes : connaître les métiers du luxe

Signature d’une nouvelle convention entre le Rectorat de Paris et le Comité Colbert

Publié le 04 février 2013

Le rectorat de l’académie de Paris et le Comité Colbert s’associent pour mettre en lumière les métiers de la main qui font la notoriété mondiale du luxe français et favoriser l’orientation des collégiens et lycéens vers les formations d’excellence pour ces métiers proposées par l’académie de Paris.

 

La situation est paradoxale. Aujourd’hui, les maisons du luxe françaises - dont la renommée dépend étroitement de l’excellence des métiers de la main - peinent à recruter des jeunes alors qu’elles connaissent un fort développement économique sur tous les marchés internationaux.

 

La convention rectorat de l’académie de Paris/Comité Colbert

 

Le 31 janvier le Rectorat de Paris et le Comité Colbert ont signé une nouvelle convention. Il s’agit de créer de nouvelles opportunités pour les élèves de rencontrer les artisans qui sont l’âme de ces prestigieuses maisons. Dialoguer en direct avec ces hommes et ces femmes de passion, c’est «toucher du doigt» la réalité de ces professions. On imagine sans peine que ces immersions éveillent des vocations, ou du moins, ouvrent des perspectives insoupçonnées.

 

La première initiative, est de mettre en lumière les métiers de la joaillerie à l'occasion de l'exposition Van Cleef & Arpels au musée des Arts décoratifs.
Une vingtaine de classes participe le 31 janvier à une journée organisée spécialement pour elles. Les élèves découvrent tout l’univers de la joaillerie: les métiers, les formations, les réalisations à travers des visites avec un médiateur des Arts Décoratifs et un artisan de la maison Van Cleef &Arpels. Ils ont également l’occasion d’échanger sur l’engagement dans une formation joaillière d’excellence avec les élèves de l'école Boulle. 

 

Des métiers d’exigence et de passion

 

Le secteur du luxe est basé sur des savoir faire d'excellence, des métiers de la main exercés par des professionnels passionnés. Ils sont joaillier, tailleur, céramiste, verrier, tapissier, etc. Ils se consacrent à la qualité, à l’unique, à l’exigence de la belle ouvrage. Ils apparaissent tels des irréductibles du beau, à l’heure où l’uniformité affadit les productions.

 

La transmission des savoir-faire est essentielle pour perpétuer ces métiers. Les plus anciens, dépositaires de la mémoire de leur métier ont le devoir de partager avec les plus jeunes, leur savoir et leur expérience. Cette mission de formation intergénérationnelle est essentielle. Pas moins d’une dizaine d’années d’expérience en interne sont nécessaires pour devenir un professionnel d’excellence, et acquérir l’exigence nécessaire.

 

Des métiers d’innovation et d’avenir, des emplois durables

 

Au-delà du savoir-faire et de la très grande maîtrise technique dont ils sont les garants, les artisans font preuve d’une capacité de créativité et d’innovation sans cesse renouvelée. Ces artisans de la main respectent la tradition et en même temps, ils savent s’en libérer pour explorer des voies inédites.

 

Les débouchés en termes d’emplois sont significatifs. La France est le premier exportateur mondial dans le luxe, secteur qui emploie plus de 37 500 personnes en France. Les perspectives de développement international sont prometteuses, offrant ainsi aux jeunes la promesse d’emplois durables, valorisés et valorisants.

 

« Choisir les métiers de la main, c’est opter pour une vie professionnelle valorisante qui s’inscrit dans la culture française des savoir-faire et contribue au développement économique de notre pays et à son rayonnement dans le monde » souligne Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert 

 

 « La renommée internationale des métiers du luxe français s’est toujours appuyée sur des formations de haute qualité dans une tradition que prolonge aujourd’hui celles de l’académie de Paris dans une très large diversité de spécialisations. Ces formations sont la preuve que la voie professionnelle est aussi une voie d’excellence avec des filières porteuses en termes d’insertion professionnelle de nos élèves. » précise François Weil, recteur de l’académie de Paris.