Ancien étudiant (et major), enseignant et fondateur de son propre studio d'art numérique : découvrez le parcours d'Alexandre Rivaux (e-artsup promo 2011) (partie 1/2)

Alexandre Rivaux (e-artsup promo 2011) revendique fièrement son statut de touche-à-tout pluridisciplinaire.

Publié le 03 décembre 2014

Toujours porté par l'envie de découvrir de nouveaux horizons, Alexandre Rivaux (e-artsup promo 2011) revendique fièrement son statut de touche-à-tout pluridisciplinaire. Son parcours témoigne d'ailleurs de son profil atypique : aujourd'hui enseignant à e-artsup en plus d'être à la tête de Bonjour, un « laboratoire » spécialisé dans les installations interactives et l'art numérique, Alexandre a auparavant travaillé dans différentes agences, y compris lors de ses études au sein de l'école. Alors qu'il commence pour la première fois l'enseignement du Design Interactif auprès des 3es années en marge de ses autres cours, l'occasion était toute trouvée de revenir sur une trajectoire professionnelle à part mais pas dénuée de logique. Un parcours déjà riche qui prouve que le domaine de la création ne manque pas d'opportunités professionnelles intéressantes et peut déjà être considéré comme un moteur pour les étudiants actuels d'e-artsup !

bonjour_alexandre_rivaux_parcours_ancien_diplome_enseignant_partie1_01.jpgComment tu t'es retrouvé à e-artsup ?
En sortant du lycée, un bac ES en poche. Je voulais faire un métier créatif sans trop encore savoir quoi : j'étais attiré par un peu tout - le graphisme, les effets spéciaux, la 3D, etc. J'avais tenté d'autres écoles spécialisée en animation ou en VFX mais finalement, j'ai choisi e-artsup car c'était la seule qui me proposait trois premières années pluridisciplinaires et donc de tester différents trucs pour voir ce qui me plaisait vraiment.

Tu t'es orienté vers la filière Design Interactif, avec une spécialité en communication, lors de ta 4e année. Pourquoi ce choix ?
J'ai pas mal navigué avant de prendre cette décision. Je voulais m'éloigner du Web - parce que c'était quelque chose que je faisais déjà avant e-artsup - et j'avais même pensé à me diriger vers l'animation ou l'illustration. Au final, c'est à travers les stages que j'ai pu faire, notamment celui en 3e année, que j'ai réalisé que la communication était ce qui me correspondait davantage.
D'ailleurs, ce stage de 3e année a directement abouti sur une embauche à temps partiel. Je me suis alors retrouvé directeur artistique dans une agence conseil digital (Chainsaw Advertainment Company) et me suis rendu compte que tout ce que je faisais tournait essentiellement autour de l'interactif. Je suis alors parti en Design Interactif pour ma 5e année car c'est un domaine qui regroupait à la fois le design, l'art appliqué mais aussi l'interactivité et l'animation.

bonjour_alexandre_rivaux_parcours_ancien_diplome_enseignant_partie1_02.jpgComment arrivais-tu à concilier tes études à e-artsup et ton emploi durant ta 4e et 5e années ?
Travailler en parallèle, c'est assez spécial. En fait, j'étais en entreprise trois jours par semaine, avec toutes les responsabilités d'un employé et il fallait donc que je produise en trois jours le travail d'une semaine. C'était au final assez surprenant et représentait plus de boulot qu'un stage. Je profitais alors des cours pour « respirer » et expérimenter graphiquement et technologiquement de nouvelles choses que je n'avais pas eu l'occasion de tester en agence. Les cours me permettaient également de peaufiner mes projets et d'aller voir les professeurs pour leur demander des conseils sur du travail personnel ou pour l'agence.
En 5e année, j'ai été débauché par une autre agence (Betwin) qui associait cette fois conseil et production. Là-bas, je me suis occupé de production de sites Web et aussi de conception. Et à la fin de cette année-là, après mon diplôme, je suis encore parti dans un autre studio, Elegangz. À la différence de mes deux premières agences, ce studio était entièrement dédié à la production. J'ai alors pris conscience que j'aimais bien les agences conseil mais que, de par les demandes clients, leurs directeurs artistiques réfléchissaient souvent à des idées qu'ils ne réalisaient finalement jamais eux-mêmes, préférant les sous-traiter. Comme j'aimais produire, cela tombait bien.

Le fait d'avoir touché à tout à l'école, est-ce cela te servait dans ton travail en dehors des cours ?
Cela m'a toujours servi. Ça m'a déjà été très utile pour savoir ce que je voulais faire et ne pas faire : quand on attaque une nouvelle matière, c'est toujours sympa les premières semaines mais, au bout de trois ans, on sait si on veut vraiment en faire son métier ou pas. Cela m'a permis ainsi « d'éliminer » l'animation traditionnelle ou l'illustration, que j'aime bien faire mais pour lesquelles je ne me vois pas faire ça tous les jours. Aujourd'hui, dans mon métier actuel, cet état d'esprit me permet encore d'acquérir toutes les bases nécessaires, aussi bien sur du motion design que du développement, de la typographie...


Suite à ton diplôme en 2011, tu es revenu très rapidement à l'école : d'abord en tant qu'assistant puis en tant qu'enseignant...
Juste après, le directeur de la filière Design Interactif m'a contacté pour que je devienne assistant de cette dernière. Mon rôle était alors d'intervenir sur les cours de la 3e à la 5e année et d'aider les étudiants dans leurs productions. Comme je suis pluridisciplinaire, je pouvais autant les aider sur la captation vidéo que sur le montage, l'animation, la production d'images, la production graphique, voire même le code.
L'année suivante, j'ai dirigé un nouveau cours en tant qu'enseignant, le Digital Lab. Il s'agit d'un cours entièrement dédié au design génératif pour apprendre aux étudiants une autre manière de faire de l'image et de la penser. Et cette année, je m'occupe aussi d'un nouveau cours : celui de Design Interactif pour les 3es années.

Pourquoi as-tu accepté de revenir à l'école en parallèle à tes autres activités professionnelles ?
Je me suis très vite rendu compte de l'avantage d'être au contact des étudiants. Si, dans la vie professionnelle, on a vite fait de devoir travailler dans l'urgence et de ne pas appliquer les bonnes méthodologies de production, le fait de revenir à l'école pour enseigner permet ainsi de réappliquer ensuite les conseils qu'on donne, à savoir de parfois se poser pour bien travailler, en suivant correctement le process de création. C'est un bon moyen de se remettre en question !

Retrouvez la suite de l'entretien avec Alexandre Rivaux ici.


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