Les affiches de films, qu'ils soient cultes ou plus obscurs, connaissent une seconde jeunesse avec Internet. En effet, les artistes ayant bien compris l'avantage du World Wide Web pour faire connaître leurs travaux, il n'est pas rare de voir de nombreuses affiches être remises au goût du jour (voire changées de A à Z) par des créateurs inspirés. Parmi ces derniers se trouve Ernest Delannoy (e-artsup promo 2016) qui a même eu les honneurs d'être mis en avant par l'une des références du genre sur la toile : le site Alternative Movie Poster. L'étudiant revient sur l'affiche qu'il a ainsi réalisée pour « To Live and Die in L.A. », un film so 80's qui sent bon la VHS louée au Ciné Club du coin.
Le site Alternative Movie Poster regorge de détournements design
Quelle vision as-tu de l'affiche de film à l'heure d'Internet ?
Les récentes avancées dans le domaine de la publicité ont doté l'industrie cinématographique de nombreux outils de communication, notamment sur Internet avec les applications et les campagnes virales. Malgré cela, je pense que la traditionnelle affiche de cinéma reste la base du marketing d'un film, son outil de communication primaire. Transcendant cette fonction, ces affiches en viennent même à faire partie intégrante de la pop-culture ! C'est d'ailleurs pour cela que de nombreux graphistes réinterprètent ces affiches qui peuvent ensuite être répertoriées dans des magazines et des sites Web.
Ton affiche pour le ?lm « To Live and Die in L.A. » a été justement sélectionnée par Alternative Movie Poster. Qu'est-ce qui t'a inspiré dans ce film plutôt méconnu ?
« To Live and Die in L.A. » est une perle du polar américain réalisée en 1985 par William Friedkin, à qui l'on doit notamment « French Connection » et « L'Exorciste ». Friedkin est un cinéaste proli?que dont l'œuvre est caractérisée par une atmosphère très sombre et une profonde violence. Malgré son manque de reconnaissance, « To Live and Die in L.A. » est à mon sens la production la plus aboutie de Friedkin : un ?lm noir, brutal et sans compromis, rythmé par la bande originale électro tonitruante de Wang Chung. Les couleurs chaudes des couchers de soleil qui semblent permanents, la mode des années 80, le style très particulier des trois personnages centraux joués par Willem Dafoe, William L. Petersen et John Pankow et la musique caractéristique de l'époque sont un trésor d'inspiration graphique.
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