Michel Galvin, professeur d'illustration à e-artsup, récompensé par le Musée de l'illustration jeunesse

Michel Galvin a été récompensé pour « La Vie Rêvée » (éditions Rouergue), une œuvre enfantine qui plonge avec malice dans les grandes interrogations de l'être et du paraître.

Publié le 23 novembre 2015

Chaque année depuis 2008, le Musée de l'illustration jeunesse (Mij) décerne son Grand Prix de l'Illustration à l'auteur d'un ouvrage destiné à la jeunesse « dont la singularité esthétique et la force créative sont distinguées par un comité de présélection puis un jury de professionnels ». Pour son édition 2015, c'est Michel Galvin, professeur d'illustration à e-artsup Paris auprès des 2es et 3es années, qui a été récompensé pour « La Vie Rêvée » (éditions Rouergue), une œuvre enfantine qui plonge avec malice dans les grandes interrogations de l'être et du paraître. Il succède à Delphine Jacquot et son ouvrage « Les aventures improbables de Peter et Herman ». Toute l'école le félicite et vous encourage à jeter un œil à ce joli rêve !

michel_galvin_grand_prix_illustration_jeunesse_vie_revee_e-artsup_01.jpgEst-ce que vous vous attendiez à recevoir ce prix de la part du Mij ?
Michel Galvin : Non, pas du tout, même si j'avais déjà reçu la Pépite 2014 lors du Salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil pour « La Vie Rêvée ». Cette mise en avant expliquait peut-être ma sélection pour le Grand Prix de l'Illustration, mais je ne pensais pas le recevoir. Je suis content de recevoir deux prix relativement importants en un an !

D'où vous est venue l'idée de cet ouvrage ?
Je fais des albums pour la jeunesse depuis une petite dizaine d'années et on dit souvent que mes livres sont atypiques - or, dès qu'on met un pied dans la création, je pense qu'on a plutôt intérêt à être justement atypique - dans le sens où je fais plus des livres pour que les parents les lisent aux enfants plutôt que pour ces derniers s'en emparent. « La Vie Rêvée » ne déroge pas à la règle et, comme mes autres albums, possède un positionnement philosophique. Ici, je m'applique à expliquer les différences entre l'être et le paraître. Cela raconte donc l'histoire d'un poisson qui se prend pour un ours. Tout va bien pour lui, jusqu'au moment où il se retrouve face à un vrai ours. Cela répond donc à plusieurs grandes questions qui nous animent : qui est-on ? Où va-t-on ? etc.

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Pourquoi vous épanouissez-vous autant dans le domaine de l'illustration jeunesse ?
Ce qui m'intéresse, c'est le fait qu'un album jeunesse est un objet culturel à lui tout seul. C'est comme si je faisais de la musique et je sortais des CDs, ou comme si j'écrivais un roman. Cela permet de poser une ambiance, un propos, et c'est riche en création car cela me permet de manier le graphisme, de penser l'histoire, de décider le format et le papier avec l'éditeur... Je trouve que c'est un domaine fertile pour la créativité en général.

Cela laisse pas mal de liberté ?
Oui, c'est vrai, mais jusqu'à un certain point car le livre se doit d'être lisible et d'être vendeur malgré tout. Comme ailleurs, les contraintes commerciales existent. Cela reste tout de même un domaine assez large, ouvert aux courants graphiques actuels comme classiques, où l'on peut tirer son épingle du jeu plus facilement qu'ailleurs. Il me semble que l'équation entre créativité, le temps passer à travailler dessus et la réception du public y est plutôt favorable. C'est un tout. En plus, je me verrais mal faire des dessins sur les textes d'un autre.

Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
En plus de mon métier d'illustrateur de presse qui est mon activité principale, je travaille sur un autre album jeunesse et fais également beaucoup de peinture en ce moment.

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À propos de Michel Galvin :
Illustrateur de presse, auteur jeunesse, auteur de BD et aussi peintre, Michel Galvin naît à Montreuil (Seine-Saint-Denis) au tout début des années 1960. Sa passion précoce pour l'image et le gribouillage en général lui permet de vivre sa relation pourtant problématique à l'éducation nationale avec distance voire bonne humeur. Un bref passage aux Beaux-Arts de la ville de Paris le stimule mais pas au point d'y rester, il décide de se tourner vers l'illustration. En plus d'une longue collaboration avec le journal « Libération » dont il éclaire d'un noir charbonneux les rubriques « faits divers », Michel Galvin a publié plusieurs albums jeunesse, tels que « Matoumax » (Éditions du Seuil, 2007), « Le loup et la colombe » (avec Nora Aceval, éditions du Seuil, 2008), « Jean-Luc et le caillou bleu » (Éditions du Seuil, 2008), « C'est un monde » (Éditions du Seuil, 2009), « Le grand trou américain » (Éditions du Rouergue, 2012) ou encore « Le vilo de Torticolo » (Éditions du Rouergue, 2013). Il est également l'auteur de différentes bandes dessinées, comme « Routine » (Éditions Thierry Magnier, 2007), « Fin de chaîne » (Éditions Sarbacane, 2009) et « West terne » (Éditions Sarbacane, 2011).


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