Six étudiants de la promotion 2015 d'e-artsup ont réalisé les effets spéciaux du dernier clip de Youssoupha 2/2

Découvrez les effets spéciaux made in e-artsup du clip de Youssoupha.

Publié le 21 septembre 2015

Pour réaliser le clip accompagnant le dernier extrait de son album NGRTD, le rappeur français Youssoupha a fait appel aux jeunes talents issus de l'École de la Cité du Cinéma et à six étudiants de 5e année de la filière Motion Design d'e-artsup. Marine Adenis et Lena Babadjian reviennent sur cette expérience qu'elles ont pu vivre avec leurs camarades de la promotion 2015 Joffrey Escudier, Marie-Elodie Chausse, Matthieu Forgas et Yann Favre.



« Nous voulions rendre réalistes et crédibles les personnages des tableaux pour surprendre les gens. » Marine Adenis (e-artsup promo 2015)

Pourquoi t'être portée volontaire pour participer à la réalisation de ce clip ?
D'abord parce que j'aime beaucoup travailler sur les clips et sur la musique - un clip offrant plus de liberté en termes de création et d'idées qu'un travail en publicité où les codes et contraintes sont plus nombreux. Ensuite, c'était une occasion en or qui nous permettait d'être en relation avec les étudiants issus de l'École de la Cité du Cinéma, soit ceux qui seront par la suite de futurs professionnels du métier, et d'obtenir une reconnaissance supplémentaire vu que Youssoupha est un artiste très connu dans le rap français. Je l'ai d'ailleurs vraiment découvert quand les réalisateurs José Eon et Anthony Abdelli nous ont présenté le travail qu'ils voulaient faire pour lui. Je me suis ensuite renseignée sur sa musique, ses chansons. Maintenant que j'ai appris à connaître l'artiste et son univers, et même si je ne suis pas très rap à la base, cela m'arrive d'écouter son album !

Pour le clip, l'équipe d'e-artsup s'est donc occupée du Motion Design des tableaux présents. Quel était pour toi le plus grand défi ?
Le fait d'avoir une animation crédible, dans le sens où il fallait donner l'impression que les tableaux parlent vraiment. On ne voulait pas seulement voir des lèvres bouger pour faire semblant comme dans de vieux dessins animés. Nous voulions rendre réalistes et crédibles les personnages pour surprendre les gens. C'était un vrai challenge au niveau technique, que ce soit dans l'animation, dans les couleurs à travailler ou dans l'étalonnage qu'il y a eu derrière.

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Les lèvres des personnages épousent justement parfaitement les mots et la diction de Youssoupha. Comment êtes-vous arrivés à ce résultat ? Avez-vous filmé sa bouche prononçant les mots ?
Nous avons effectivement utilisé cette méthode mais pas avec Youssoupha lui-même. Avec les étudiants de l'École de la Cité du Cinéma, nous avons d'abord organisé un casting pour trouver des personnes ressemblant aux personnages des tableaux classiques choisis par le réalisateur et le scénariste. Nous les avons ensuite filmés en train de rapper/chanter la chanson, sur fond vert et avec une lumière correspondante à chaque tableau. Ensuite, notre équipe a « découpé » les parties intéressantes, à savoir la bouche, les joues, un peu le menton, le nez, etc. Il faut savoir que, lorsqu'une personne parle, tout le visage est en action, pas seulement la bouche. Par la suite, nous avons placé ces éléments sur les tableaux puis travailler sur les couleurs et la matière afin qu'ils s'intègrent parfaitement à la peinture.

Comment s'est justement passée la collaboration avec l'École de la Cité du Cinéma ? Des liens se sont-ils tissés entre vous ?
Complétement ! Nous les avions croisés une première fois lorsqu'ils étaient venus à notre école pour nous présenter le projet et leurs attentes. Nous les avons ensuite revus pas mal de fois par la suite, que ce soit à e-artsup ou dans leurs locaux pour les tournages. Nous avons vraiment eu une très bonne entente avec eux, avec beaucoup d'échanges. Ils ont été ravis de ce que nous avons proposé et, du coup, ils nous ont dit qu'ils nous rappelleraient avec plaisir si, à l'avenir, ils avaient besoin de motion design pour d'autres projets.

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« C'est toujours intéressant de pouvoir casser les codes. » Lena Babadjian (e-artsup promo 2015)

Que retiens-tu de ce projet ?
Ce projet, on l'a un peu réalisé comme un workshop en équipe pour s'essayer à de nouvelles techniques. Personnellement, cela m'a beaucoup plu et j'ai participé un maximum pour qu'on ait un bon rendu final. Je pense d'ailleurs que notre motivation se remarque de par la qualité des effets spéciaux. C'était aussi très intéressant de pouvoir travailler pour un artiste de rap, un style pour lequel je n'ai pas forcément d'affinité à la base. Cela m'a donc permis de changer d'univers musical. D'ailleurs, j'ai trouvé justement sympa l'idée de proposer un scénario qui, lui aussi, s'éloignait du rap, avec ces tableaux classiques qui prennent vie. C'est toujours intéressant de pouvoir casser les codes.

C'était la première fois que tu travaillais sur un clip ?
Oui mais j'avais la chance de déjà connaître les techniques de post-production. Cela aide d'avoir quelques connaissances.

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Est-ce que le travail sur les effets spéciaux était délicat à mener ?
C'était délicat mais dans nos cordes. Il y avait beaucoup de choses auxquelles il fallait prêter attention et qu'on devait gérer, y compris sur le tournage. On devait vraiment être très, très attentifs. Pour l'animation des visages, il a fallu filmer sur fond vert des personnes qui ont répété plusieurs fois les paroles du morceau, sur le même rythme et avec le même phrasé que Youssoupha. Mais le véritable défi consistait à intégrer ensuite celui de façon convaincante dans les tableaux, avec les couleurs, la luminosité. Tout cela, il fallait déjà le gérer en amont avec le chef opérateur pour que chaque preset d'éclairage soit le plus proche possible de chaque peinture. Pour une première sur un tournage de cette envergure, ce n'était pas évident mais tout le monde a su relever le défi.

Comment s'est justement passée la collaboration avec les étudiants de l'École de la Cité du Cinéma ?
Super bien ! Ils étaient très ouverts : sur le tournage, bien que l'on était assez nombreux, ils n'ont pas hésité à nous demander systématiquement notre avis, à nous écouter quand nous leur disions « attention, si on fait comme ça, ce sera plus difficile pour nous à gérer en post-production », etc. D'ailleurs, ils pensaient que nous allions utiliser de la 3D avant que nous ne leur proposions cette méthode plus abordable en tournage mais aussi plus adaptée à nos compétences. Bref, ils étaient vraiment adorables et réactifs. Ce fut un réel plaisir de travailler avec eux.

Retrouvez la génèse de cette collaboration.


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