Trois étudiants de la filière Motion Design d'e-artsup réalisent une vidéo pour la Journée Mondiale de la maladie d'Alzheimer

Le 21 septembre, c'était la Journée Mondiale de la maladie d'Alzheimer. Les chercheurs de l'Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM), qui combattent cette maladie neurodégénérative et tentent de trouver de nouveaux espoirs thérapeutiques, comptent ainsi sur le soutien de tous afin de récolter des dons et de faire avancer la science. Lena Babadjian, Marie-Elodie Chausse et Joffrey Escudier (e-artsup promo 2015), trois étudiants de la filière Motion Design, ont déjà aidé l'ICM et ses équipes à leur manière en réalisant bénévolement une campagne de communication vidéo pour informer et sensibiliser le grand public sur cette pathologie. Ils reviennent sur cette expérience humainement et techniquement enrichissante.

Quel était chacun votre rôle au sein de ce projet ?
Lena Babadjian : Je ne sais pas si on peut réellement parler de participation individuelle dans la mesure où nous avons vraiment collaboré tous les trois du début à la fin, aussi bien en pré-production (étude du projet, conceptualisation) qu'en production même.
Joffrey Escudier : Au début, il y avait peut-être un semblant de segmentation des tâches mais le projet avançant, se modifiant, se renouvelant, chacun d'entre nous a pu toucher à toutes les parties - narration, wording, DA, production, montage...
LB : À mon avis, c'est d'ailleurs pour cela que le projet a si bien marché : nous avons su nous accorder et travailler ensemble.

Combien de temps a pris la réalisation de cette vidéo ?
LB : Le projet a commencé en janvier et le rendu final était prévu pour le mois de juin, avec deux phases intermédiaires de validation client.
Marie-Elodie Chausse : La réalisation de la vidéo en elle-même fut bien moins longue que la conceptualisation. Nous avons présenté plusieurs maquettes au client avant d'arriver à ce résultat.
JE : Si on devait préciser, je dirais qu'on a passé 60 % du temps sur la conception, 30 % sur le wording pour exprimer clairement notre idée, et seulement 10 % sur la production visuelle. Nous étions partis d'une narration complexe mais le projet s'est finalement épuré au profit d'un message clair sur la lumière, le partage et une sorte de dématérialisation du don. Nous avons réellement réussi à privilégier le message avant la créa et il faut croire que ça a payé !

En quoi l'enseignement d'e-artsup vous a servi pour ce projet ?
LB : L'apport du cours de Conception Création animé par Welid Labidi a été déterminant car, au-delà des compétences techniques et artistiques, il est primordial de pouvoir analyser et intellectualiser un processus créatif. Cela nous permet de mieux comprendre le projet et de répondre à la demande.

Et au final, qu'est-ce qui vous a le plus plu dans cette expérience ?
JE : En ce qui me concerne, il y a beaucoup de choses : le fait de travailler en relation directe avec un client qui n'avait pas peur de s'orienter vers de nouvelles voies, le (long) processus créatif qui alternait joie et remise en question mais permettait de se forger, le travail d'équipe, la très bonne synergie...
LB : Pour ma part, c'était le sujet avant tout et le travail de pré-production qui en a découlé. J'ai toujours préféré communiquer pour des causes et des associations, non seulement pour la cause en elle-même mais aussi parce que je trouve la réflexion plus complexe que pour les autres sujets. Il faut vraiment se documenter, penser tous les problèmes et trouver le meilleur point de vue pour aborder la communication. La phase de brainstorming a été également très plaisante car toujours très riche en idées que l'on confronte entre elles.
MEC : Une personne de plus de 65 ans sur quatre pourrait être touchée en 2020 d'après l'INSEE : rien que cette simple statistique a suffi à nous donner l'envie de changer les choses. ICM est un institut d'exception qui présente de nombreux atouts pour la recherche. Il est le seul au monde à avoir ce mode de fonctionnement. Nos recherches avançant pour le projet, notre implication se fit de plus en plus grande car chacun de nous gardait une idée en tête : il fallait que les potentiels mécènes aient envie de donner. Quand il est question de santé, nous sommes absolument tous concernés.