De l'ESME Sudria à l'entrepreneuriat : découvrez le parcours de Jeremy Venezia (ESME Sudria promo 2012), cofondateur d'elCurator

Jeremy a mis au point elCurator, un outil de partage de contenu simple et innovant aujourd'hui utilisé par plus de 1 000 entreprises dans le monde.

Publié le 17 août 2016

Après ses études à l'ESME Sudria, Jeremy Venezia (promo 2012) rejoint la société OCTO Technology. Là-bas, avec son collègue de travail Christopher Parola, il met au point elCurator, un outil de partage de contenu simple et innovant. Aujourd'hui devenue une start-up à part entière cofondée par Jeremy (tech leader) et Christopher (product manager), elCurator peut se targuer de voir sa solution être utilisée par plus de 1 000 entreprises dans le monde et d'attirer l'attention des médias. Preuve s'il en est, le magazine Silex ID lui consacrait un article sur son site Internet au mois de juillet.

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Jeremy Venezia, cofondateur et tech leader d'elCurator

Quel a été votre parcours après l'ESME Sudria ?
Jeremy Venezia : En dernière année, je me suis spécialisé dans les systèmes d'information. Il faut dire que, dès le début de mes études, j'étais particulièrement intéressé par tout ce qui touchait à l'informatique même si, à côté de cette passion, j'étais également ouvert à d'autres sujets. Ce goût pour l'informatique m'a ainsi poussé à effectuer mon stage de fin d'études chez OCTO Technology.

Comment aviez-vous trouvé ce stage ?
Complètement par hasard, grâce à un camarade de promo déjà en stage là-bas. Ce dernier m'a proposé de postuler quand il a su que l'entreprise recherchait un second stagiaire. OCTO Technology est une entreprise d'informatique qui touche un peu tous les secteurs - banques, assurances, médias, etc. Elle peut aussi bien faire du conseil que des missions de développement de produits lors desquelles le client est accompagné pour qu'il puisse développer un produit de A à Z. À la différence d'autres sociétés de services, OCTO essaye surtout de pousser les bonnes pratiques en termes de qualité de développement, d'utilisation des bonnes méthodologies selon le contexte... C'est une entreprise vraiment formidable et le courant est tout de suite passé entre eux et moi, si bien que j'y suis resté après mon stage. Pendant deux ans, j'ai ainsi été consultant, avant de commencer l'aventure elCurator... qui s'imprègne - et s'inspire - de la culture d'OCTO et des bonnes pratiques utilisées dans l'entreprise ! L'entreprise a servi de vrai tremplin à notre projet.

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Justement, l'une des particularités d'elCurator est d'être né au sein d'une autre entreprise. C'est dans la logique de l'entreprise d'encourager le développement de projets annexes ?
Totalement. Ils nous ont encouragés et je pense même que cela aurait été difficile de créer elCurator sans eux. Pour la petite histoire, tout a commencé avec l'idée lancée par quelqu'un de chez OCTO qui consistait à développer un outil permettant de partager des liens pour répondre à l'énorme culture de partage qui, bien que présente dans l'entreprise depuis ses débuts, passait majoritairement par l'échange d'emails. Or, comme nous recevions tous énormément d'emails, certains passaient à la trappe et le tri n'était pas forcément très pratique. Il fallait donc penser une plateforme spécialisée permettant de partager et centraliser ces liens de façon efficace. Cet outil a été développé dans le cadre de l'OCTO Day, une journée organisée une fois par an dans l'entreprise durant laquelle tous les employés mettent de côté leur travail pour faire quelque chose au service d'OCTO et de sa communauté. C'est comme ça qu'une petite équipe s'est formée pour créer elCurator, un outil qui, à la base, permettait simplement de partager des liens. Par la suite, Christopher et moi avons continué à poursuivre le projet lors des pauses déjeuners ou le soir - bref, dès que nous avions un petit peu de temps libre. Nous travaillions alors en lean start-up pour l'améliorer au fur et à mesure et ainsi rajouter les bonnes fonctionnalités en fonction des utilisateurs. Cela nous a permis de toucher de plus en plus de monde jusqu'à avoir 70 % d'employés d'OCTO utilisant quotidiennement la plateforme. Le buzz étant fait en interne, les responsables d'OCTO ont commencé à se demander s'il était temps d'en faire quelque chose de « sérieux » : « Si ça marche si bien chez nous, pourquoi ne marcherait-il pas chez les autres ? » Nous avons donc été fortement encouragés et accompagnés pour mener elCurator jusqu'au bout. Notre start-up est ainsi devenue une filiale du groupe.

Ce qui est amusant, c'est que vous n'étiez pas forcément prédestiné à suivre ce chemin de l'entrepreneuriat.
C'est vrai que ça n'était pas du tout un objectif au départ : nous étions seulement deux consultants chez OCTO et aimions notre métier. Il se trouve que Christopher et moi avons cette particularité d'être ouverts à toutes les opportunités. Quand celle-ci est arrivée, elle n'était pas prévue, mais comme nous sommes tous les deux passionnés d'informatique et de conception de produits, nous avons simplement saisi la balle au bond, sans hésiter, et je pense que nous avons fait le bon choix.

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Combien de personnes composent désormais la start-up et quels sont ses projets ?
Nous comptons sept employés, dont une majorité de développeurs mobiles et Web, le reste de l'équipe s'occupant du business development et du marketing. À très long terme, notre rêve est de créer la plateforme idéale pour faire toute sa veille de A à Z, c'est-à-dire de trouver le contenu à sa source - agréger le contenu, faire des recommandations automatisées par rapport aux thématiques de préférence des utilisateurs -, le sauvegarder, aider les utilisateurs à lire le contenu au bon moment et de façon pertinente avant de le partager, etc. Ces outils pourraient être séparés et n'ont pas forcément vocation à être présents sur une seule et même plateforme. Ces nouvelles fonctionnalités ne seront pas obligatoirement intégrées à elCurator mais graviteront autour pour permettre de traiter toute la chaîne de veille, que ce soit à titre personnel ou collaboratif, au sein d'une entreprise ou autre.
En plus de ça, nous faisons aussi beaucoup de recherche en matière de développement. Via l'open source, nous proposons ainsi des outils que n'importe qui peut utiliser. Nous avons envie de pousser encore davantage ce partage de la technologie que nous avons créée.

Parmi les choix faits par la start-up, il y a celui de proposer gratuitement elCurator aux écoles. Pourquoi ?
C'était une évidence. En prenant ce parti-pris, nous faisons le pari que les étudiants qui utilisent elCurator continueront à l'utiliser en sortant de l'école et n'hésiteront pas à le pousser au sein de leur future entreprise. Cela peut se faire à l'échelle d'une école entière ou au sein d'une petite classe, soit pour apprendre à faire de la veille correctement, soit partager directement du contenu sur une thématique très précise.

Avec le recul, qu'est-ce que l'ESME Sudria vous a apporté et qui vous sert dans votre quotidien de tech leader ?
Le fait de se spécialiser uniquement en dernière année m'a permis d'apprendre beaucoup sur des sujets très différents - les télécommunications, l'électronique, l'énergie, l'informatique, etc. - et m'a ainsi permis de devenir très débrouillard. En arrivant chez OCTO par exemple, je ne connaissais absolument pas les technologies sur lesquelles j'ai dû travailler, mais cela ne m'a pas empêché d'avancer. C'est un peu ça, le métier d'un informaticien : il doit apprendre par lui-même et savoir chercher puis trouver l'information pertinente au bon moment. La formation que j'ai reçue à l'ESME Sudria m'a justement permis d'être capable de ça. Cet esprit, cette curiosité, cette envie d'aller chercher l'information et cette capacité à voir l'inconnu comme une opportunité nouvelle et non comme un obstacle sont d'ailleurs des qualités que j'apprécie et que je retrouve souvent chez les ingénieurs sortant d'une école généraliste comme l'ESME Sudria.

Retrouvez elCurator sur son site Internet, Facebook, Twitter et LinkedIn



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