De la recherche à la création de start-up : retour sur le Mardi de l'ingénieur d'Élodie Dahan (ESME Sudria promo 2003), cofondatrice d'OsmoBlue

Dans le cadre de ses Mardis de l'ingénieur, l'ESME Sudria accueillait Élodie Dahan (ESME Sudria promo 2003) le 3 mars 2015 pour aborder l'entrepreneuriat avec les étudiants à travers l'exemple d'OsmoBlue, start-up qu'elle a cofondée en 2013.

Publié le 05 mars 2015

Dans le cadre de ses Mardis de l'ingénieur, l'ESME Sudria accueillait Élodie Dahan (ESME Sudria promo 2003) le 3 mars 2015 pour aborder l'entrepreneuriat avec les étudiants à travers l'exemple d'OsmoBlue, start-up qu'elle a cofondée en 2013.

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Élodie Dahan et Eric Simon, directeur général de l'ESME Sudria

Être ingénieur, « c'est surtout avoir envie de résoudre des problèmes »
« L'ESME Sudria est l'école de tous les possibles », rappelait Eric Simon, son directeur général, en préambule de cette nouvelle conférence des Mardis de l'ingénieur. L'invitée de cette dernière, Élodie Dahan, reflétait d'ailleurs très bien cette devise si chère à l'école. En effet, depuis l'obtention de son titre d'ingénieure en 2003, cette diplômée n'a cessé d'évoluer. Quand il s'agissait de détailler son parcours devant l'autidoire, elle-même n'hésitait pas à se définir comme « un couteau suisse » représentant bien « les différentes armes » que l'enseignement généraliste de l'ESME Sudria fournit à ses étudiants. « Pour moi, être ingénieure, c'est surtout avoir envie de résoudre des problèmes : si on va dans une voie, cela n'empêche pas de faire d'autres choses par la suite, assurait-elle devant les étudiants et professionnels présents. On peut passer d'un monde à l'autre, de la recherche à l'industrie. Après l'ESME Sudria, j'ai d'abord travaillé dans la recherche en faisant une thèse en micro et nanotechnologies à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne. J'ai ensuite travaillé aux États-Unis, à Boston, dans une entreprise nommée RainDance, toujours dans ce même domaine mais cette fois dans le cadre d'applications biomédicales. Enfin, j'ai quitté RainDance en 2011 pour me lancer et développer mon projet d'entrepreneure. »

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Un phénomène naturel comme source d'inspiration
Le projet d'entrepreneure d'Élodie Dahan, c'est OsmoBlue. Intriguée par l'énergie (« un domaine que je ne connaissais pas mais qui m'intéressait »), elle trouve alors l'idée à l'origine de cette start-up en 2010 en se renseignant sur le domaine de l'hydraulique. « J'ai découvert sur Internet le phénomène de l'osmose qui peut être utilisé pour récupérer de l'énergie. C'est un phénomène naturel qu'on observe quand on a de l'eau salée et de l'eau pure : un flux naturel se créé entre ces deux réservoirs d'eau. On utilise alors l'énergie mécanique de ce flux pour faire tourner une turbine et générer l'électricité. » De ce phénomène, Élodie et ses associés (dont fait partie Nicolas Abeles, un autre Ancien de la promo 2003, également cofondateur de Lemoptix) vont alors décider de développer une nouvelle technologie permettant « de récupérer des chaleurs industrielles basse température et de les convertir en électricité », autrement dit « créer de l'énergie verte à partir de déchets thermiques industriels ».

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« Dans l'entrepreneuriat, il y a toujours plein de choses à faire et à découvrir »
OsmoBlue vise ainsi des usines de ciment, de papier ou encore de pétrochimie, soit des usines qui relâchent beaucoup d'énergie thermique à basse température qu'ils ne sont pas capables de valoriser aujourd'hui, mais aussi les entreprises d'ingénierie qui construisent justement ces usines. Une ambition qui nécessite du culot (« il ne faut pas se mettre de barrières ») et une motivation sans faille. « Dans l'entrepreneuriat, il y a toujours plein de choses à faire et à découvrir, notait Élodie Dahan. Il faut s'entourer des bonnes personnes, chercher des fonds, créer un business plan, faire des études de marché, etc. » Le financement justement est l'autre grande aventure que représente le fait de monter une start-up. « Il nous a fallu des soutiens financiers de différents types, détaillait l'ingénieure. Nous avons notamment reçu des soutiens de la part de fondations privées en Suisse et en Espagne mais avons aussi participé à beaucoup de concours de start-ups. Aujourd'hui, on espère trouver des partenaires industriels pour le financement mais aussi pour un apport d'expertise. » De quoi assurément donner l'envie aux étudiants de se lancer, un jour prochain, dans la création d'entreprise à leur tour.

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La chronologie d'OsmoBlue :

  • 2010 : Élodie Dahan trouve l'idée qui sera à l'origine de sa start-up.
  • 2011 : Débuts des travaux pour affiner le concept et réfléchir à sa mise en place.
  • 2012 : Brevet déposé.
  • 2013 : Validation de laboratoire.
  • 2014 et 2015 : Réalisation en cours d'un prototype remplissant une pièce entière pour démontrer le sens de la balance énergétique d'OsmoBlue.
  • 2016 : L'objectif est de faire une unité pilote dans une usine avec des partenaires qui pourront apporter une expertise industrielle.

ESME Sudria


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