Mardi de l'ingénieur : 4 points pour réussir son expatriation par Laurent Basanlat Bascou, directeur des opérations pour Thales et Omnisys

Si les voyages forment la jeunesse, qu'en est-il des ingénieurs ? Réponse avec Laurent Labansat Bascou, directeur des opérations pour les sociétés Thales et Omnisys au Brésil, invité d'une conférence le mardi 3 février 2015 dans le cadre des Mardis de l'ingénieur de l'ESME Sudria.

Publié le 12 mars 2015

Si les voyages forment la jeunesse, qu'en est-il des ingénieurs ? Réponse avec Laurent Labansat Bascou, directeur des opérations pour les sociétés Thales et Omnisys au Brésil, invité d'une conférence le mardi 3 février 2015 dans le cadre des Mardis de l'ingénieur de l'ESME Sudria.

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Frère de Jean-François Labansat Bascou (ESME Sudria promo 1982), Laurent Basanlat Bascou est un ingénieur qui a « vu du pays » depuis son entrée chez Thales en 1985. Passé successivement par la Côte d'Ivoire, les États-Unis, l'Italie et l'Afrique du Sud avant d'atterrir au Brésil en tant que directeur des opérations pour Thales et sa branche armée « auriverde » Omnisys, il peut même se targuer d'être un expert en ce qui concerne la mobilité internationale. Son parcours est d'ailleurs la preuve que « l'on peut rester 30 ans dans une entreprise sans pour autant faire toujours la même chose ». Il faut dire que Thales, avec ses 67 000 employés (dont la moitié en France) répartis dans 56 pays, est une entreprise résolument tournée vers le monde.

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Laurent Basanlat Bascou devant l'auditoire

S'adapter pour réussir
Pour Laurent Basanlat Bascou, « s'expatrier en Italie ou au Brésil, ce n'est pas la même chose » car « les cultures et les logiques sont différentes ». Ainsi, Thales a beau être connue en France et en Europe, ce n'est pas forcément le cas au Brésil où le marché est davantage l'apanage de « champions locaux ». Cette différence explique bien « la volonté de développement international » des grands groupes : « Pour vendre, il faut être local. Il ne faut pas se dire qu'on va vendre français : il faut s'adapter avec les locaux pour faire les activités sur place. » Mais cette adaptation ne se fait pas sans mal. L'occasion pour l'invité de ce Mardi de l'ingénieur de dresser une liste des quatre principales difficultés rencontrées dans ce cas de figure.

  • esme_sudria_mardi_ingenieur_conference_mobilite_internationale_voyage_culture_experience_parcours_etudiants_02.jpg1. La langue

Bien sûr, dans le monde global, parler anglais est un atout. Cela dit, selon le coin du globe où vous envisagez de vous expatrier, la langue de Shakespeare ne vous servira pas à grand-chose. C'est le cas au Brésil. « Les Brésiliens sont plus mauvais que nous en anglais, s'amuse l'ingénieur. Il faut donc parler portugais ! »

  • 2. La culture d'entreprise et l'adaptation au pays

La communication au sein d'une entreprise change selon le pays où elle est implantée. « Aux États-Unis, l'employé discute avec son chef, pas avec son voisin. C'est une communication verticale. À l'inverse, en France, on privilégie la communication horizontale : on ne fait que parler avec son voisin. Je dis toujours que la meilleure organisation en France, c'est de laisser les salariés s'organiser eux-mêmes : si vous attendez un mois, vous aurez une organisation qui fonctionne ! » Connaître la vision des choses avant son départ s'avère donc primordial. « C'est à vous de vous adapter à eux, pas l'inverse », tient à préciser Laurent Labansat Bascou.

  • 3. La vie de famille

Même si rares sont les étudiants actuels de l'ESME Sudria à déjà être à la tête d'une petite famille, la question du conjoint et des enfants est très importante pour un expatrié. Avant de partir pour une durée plus ou moins longue, il faut savoir ce que valent les écoles à proximité pouvant accueillir votre progéniture. « Si vos enfants veulent faire de grandes études, se posera peut-être la question d'un retour en France, pour pouvoir étudier dans de meilleures conditions ».

  • 4. Le retour : le choc culturel inversé

À être trop bien adapté, le retour au pays peut s'avérer douloureux. « On peut être complétement perdu, signale l'ingénieur. On ne peut pas revenir comme ça en pensant être tout de suite compétitif. » Pour ne pas éviter de se brûler les ailes, la meilleure solution reste de ne jamais véritablement couper le cordon. « Il faut rester connecté avec sa famille, ses amis, son réseau », suggère Laurent Labansat Bascou.

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