« On a vraiment l'impression d'être un explorateur des temps modernes »

Découvrez le parcours d'Erwan Le Covec (ESME Sudria promo 2016), un futur Data scientist issue de la Majeure Intelligence Numérique et Data de l'école.

Publié le 20 septembre 2016

Le Big Data n'a pas de secret pour Erwan Le Covec (ESME Sudria promo 2016). Récent lauréat du Prix du Symposium de l'école pour un projet centré sur l'exploitation de données, cet étudiant de la Majeure Intelligence Numérique et Data est resté dans cet univers lors de son stage de fin d'études réalisé au sein de Hewlett-Packard Enterprise (HPE). Quelques jours après la fin de cette expérience, il revient sur son attrait pour ce domaine en pleine expansion.

esme_sudria_stage_etudiants_hpe_big_data_parcours_entreprise_data_scientist_refugies_informatique_intelligence_numerique_2016_01.jpgPourquoi as-tu voulu rejoindre l'ESME Sudria ?
Au départ, j'avais choisi l'école pour la spécialisation en Énergie. Ce domaine m'intéressait beaucoup et je savais que l'ESME Sudria avait une très bonne réputation dans ce domaine. Par la suite, au fur et à mesure du cursus, j'ai réalisé que ce n'était finalement pas fait pour moi. À la place, j'ai donc choisi de me diriger vers un autre domaine qui me plaisait, celui de l'informatique, en intégrant la Majeure Intelligence Numérique et Data.

Qu'est-ce qui te passionne dans l'informatique ?
Cela m'a toujours attiré, ne serait-ce que parce que c'est un domaine où l'on doit pas mal « mettre la main à la pâte ». De plus, le code permet de créer quelque chose d'intéressant à partir de rien. C'est forcément intrigant. Enfin, l'informatique est la porte d'entrée aux nouvelles technologies : il y a toujours de nouvelles choses à voir, à découvrir et à apprendre.

Pour ton stage de fin d'études, tu t'es retrouvé chez Hewlett-Packard Enterprise (HPE). Comment as-tu trouvé cette offre ?
Tout est parti de mon projet de 5e année qui était justement réalisé en partenariat avec HPE. Il s'agissait de WADA, un projet d'analyse de données de l'assurance maladie et de données météorologiques. Ce projet s'étant très bien passé, l'entreprise nous a proposé à mon collègue Anthony Ginoux et moi de réaliser notre stage chez eux dans le même domaine et avec des outils de HPE, mais sur un autre sujet.

Quel était ce sujet ?
Il s'agissait d'une étude concernant les réfugiés à travers le monde. En fait, au tout départ, l'objectif donné était de créer une démo avec les outils Big Data de HPE. Mais comme nous étions assez libres et autonomes pour le choix du sujet lié à cette démo avec Anthony, nous avons donc récupéré pas mal de données open data pour voir ce qui pouvait être intéressant et c'est comme ça que nous sommes tombés sur les données portant sur les flux de réfugiés. Nous avons constaté que de nombreuses données pertinentes pouvaient y être liées et nous nous sommes lancés.

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Quelles étaient ces données récupérées ?
Il y avait donc les données de flux de réfugiés, mais aussi des données sur les guerres, ainsi que les désastres industriels et naturels à travers le monde. Nous avons aussi récupéré des données portant sur les religions et les indicateurs de développement, comme le PIB ou le taux de natalité et mortalité des pays par exemple.

Comment met-on la main sur ces données open data ?
Tout simplement en épluchant les sites open data comme ceux des universités ou ceux d'organisations internationales. C'est d'ailleurs sur le site des Nations-Unies, qui propose pas mal de jeux de données, que nous avons obtenues les données des flux.

Avec le Big Data, on peut analyser les corrélations entre plus facteurs, mais aussi, par logique, tenter d'anticiper. Avez-vous pu faire des prévisions ?
C'est ce que nous avons essayé de faire : prédire les flux de réfugiés dans le futur. En utilisant plusieurs algorithmes, on a ainsi réussi à faire quelque chose de plutôt intéressant. Dans notre application finale, nommée Refugees Flow, on a une carte qui permet de sélectionner un pays et observer le nombre de guerres et de désastres estimés, de 2015 à 2030. Cela donne une estimation quant au nombre de réfugiés qui partiraient de ce pays à telle ou telle période.

esme_sudria_stage_etudiants_hpe_big_data_parcours_entreprise_data_scientist_refugies_informatique_intelligence_numerique_2016_03.jpgEst-ce que l'application concerne le monde entier ou juste certaines zones géographiques précises ?
Les données n'étaient pas suffisantes pour certains pays, nous avons uniquement la moitié des pays pour nos prédictions.

Cette application sera-t-elle rendue publique ?
A priori, seul HPE pourra l'utiliser. Cela dit, il existera des visualisations graphiques non modifiables des résultats qui seront distribuées par l'entreprise.

Ton stage de fin d'études venant de se terminer, quelle est la suite pour toi ?
HPE m'a proposé de me garder, mais j'ai décliné leur offre car la mission qu'il me proposait ne correspondait pas à ce que je voulais faire. En fait, lors de ce stage, mon travail se rapprochait énormément de celui d'un Data scientist : c'est ce sur quoi j'avais envie de continuer. C'est pour ça que j'ai commencé à chercher en parallèle des Volontariat International en Entreprises (V.I.E). J'en ai trouvé un à Bruxelles et j'ai postulé : c'est un VIE d'un an renouvelable de Data scientist junior chez Keyrus Biopharma, une entreprise de conseil dans le secteur pharmaceutique. Keyrus Biopharma est d'accord et je n'attends plus que la validation de Business France, l'organisme en charge des VIE, pour partir.

esme_sudria_stage_etudiants_hpe_big_data_parcours_entreprise_data_scientist_refugies_informatique_intelligence_numerique_2016_04.jpgLe métier de Data scientist est ce qu'on peut appeler un nouveau métier. Qu'est-ce qui te plaît là-dedans ?
Le domaine des Big Data évolue sans cesse : il y a très régulièrement de nouveaux produits, de nouvelles technologies, etc. On doit constamment rechercher et tester les nouvelles méthodes. Enfin, il y a également un côté explorations qui me plaît particulièrement : on doit tout le temps explorer les données pour en tirer des conclusions intéressantes. On a vraiment l'impression d'être un explorateur des temps modernes.

Pourquoi avoir fait le choix de l'étranger ?
Parce que j'aime aussi explorer le monde ! J'aime aussi découvrir de nouvelles cultures et je voulais vraiment partir. Bruxelles, ce n'est pas très éloigné de la France, mais plus tard, pourquoi pas viser Singapour ou Hong-Kong, des villes où il y a énormément de Data scientists. Cette expérience de VIE d'un ou deux ans à Bruxelles me permettra de gagner en expérience et de pouvoir ensuite postuler dans ces villes-là.

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ESME Sudria


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