Interview de Valérie Houvert, responsable du service Erasmus

Un point sur les opportunités pour partir étudier à l'étranger

Publié le 24 juillet 2008

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Quels sont les objectifs d'Erasmus ?

Valérie Houvert

Le programme européen d'éducation Erasmus vise à renforcer la coopération entre les établissements d’enseignement supérieur européens et à développer les relations entre le monde de l'enseignement supérieur et celui de l'entreprise. Il permet ainsi aux étudiants mais également aux enseignants, personnels des établissements d'enseignement supérieur et salariés d’entreprises de bénéficier d’une mobilité en Europe.

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Le programme fonctionne-t-il en dehors de l'Europe ?

Valérie Houvert

31 pays participent actuellement au programme :

  • les 27 Etats membres de l'Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Royaume-Uni, Suède.
  • les Etats membres de l’association européenne de libre-échange (AELE) : Islande, Norvège, Liechtenstein
  • La Turquie (pays candidat).
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    Combien d'étudiants français partent en moyenne chaque année via le programme Erasmus ?

    Valérie Houvert

    Près de 23 000 étudiants français sont partis pour l’année 2006/2007. En l’an 2000, ils étaient 17 160.

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    Quels étudiants sont visés par le programme Erasmus ?

    Valérie Houvert

    En France, l'équilibre entre étudiants Erasmus sortants et étudiants Erasmus entrants est sensiblement respecté : pour l’année 2005/2006, 22 500 étudiants français sont partis étudier à l’étranger ; 21 420 sont venus en France.

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    Quels étudiants sont visés par le programme Erasmus ?

    Valérie Houvert


    Tous les étudiants (post-bac) peuvent bénéficier du programme, à la seule condition que leur établissement d'enseignement supérieur, qu'il soit public ou privé, ait signé la charte universitaire Erasmus. Actuellement, la totalité des universités françaises y participent ainsi que la plupart des établissements d’enseignement supérieur.

    Les étudiants peuvent effectuer une période de mobilité d'étude à partir de la deuxième année et/ou une période de mobilité de stage dès la première année, et ce, jusqu'au doctorat inclus.

    Toutes les disciplines sont aussi concernées.

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    Les universités étrangères et françaises s'assurent-elles du niveau linguistique des étudiants candidats ?

    Valérie Houvert


    Des cours intensifs de langue (CIEL) sont dispensés aux étudiants qui désirent effectuer une mobilité Erasmus (période d’études ou de stage) dans un pays dont la langue est peu diffusée et peu enseignée (dite « langue modime »). Ces cours gratuits sont organisés par un certain nombre d’établissements du pays d’accueil. La candidature des étudiants est à envoyer directement aux institutions organisatrices.

    Ces cours ont une durée de 2 à 6 semaines et ont en général lieu en juillet/août/septembre ou en janvier/février.

    Sont concernés les 23 pays suivants : Belgique (communauté flamande), Bulgarie, Chypre, Danemark, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède et Turquie.

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    Partir à l'étranger reste onéreux. Les étudiants disposent-ils d'aides financières ?

    Valérie Houvert


    Un étudiant boursier du CROUS peut cumuler sa bourse d’étude et les aides spécifiques au programme Erasmus.

    Il faut savoir que tout étudiant Erasmus ne perçoit pas forcément la bourse Erasmus. Celle-ci est attribuée selon des critères fixés par l’établissement d’enseignement supérieur de départ dans lequel est inscrit l’étudiant. Généralement, ces critères sont basés sur les ressources des parents ou de l’étudiant et le coût de la vie dans le pays d’accueil. Cette aide s’élève en moyenne à 180€/mois pour les mobilités d'étude et à 500€/mois pour les mobilités de stage.

    De plus, il est possible de compléter ce revenu par d’autres aides à la mobilité versées par les collectivités territoriales.

    Enfin, l’aide la plus conséquente est sans nul doute l’exonération des droits d’inscription dans l’établissement d’accueil : l’étudiant règle ses frais d’inscription universitaire dans son établissement de départ. Cela permet aux étudiants les plus modestes de pouvoir bénéficier de l’enseignement d’universités et d’écoles européennes prestigieuses hors de prix.

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    Quels sont les pays les plus demandés ?

    Valérie Houvert

    Dans les trois premiers, on retrouve l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne.

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    Un dernier mot pour nos lecteurs étudiants, peut-être désireux de profiter d'Erasmus ?

    Valérie Houvert

    Qu’ils foncent ! C’est une expérience à vivre pleinement d’un point de vue personnel. Cependant, il est nécessaire que l’étudiant exploite sa mobilité à son retour : Erasmus est une plus-value sur un CV. Dans un contexte d’ouverture et d’internationalisation, il lui est nécessaire de vendre auprès des recruteurs les connaissances linguistiques, les capacités d’adaptation et les qualités d’ouverture acquises grâce à son expérience Erasmus. Pour cela, la Commission européenne a créé un outil : EUROPASS. Il s’agit d’un portefolio de compétences possédant une lisibilité et une visibilité sur tout le territoire européen et destiné à traduire les qualifications et les expériences du candidat en termes de compétences et à favoriser la mobilité professionnelle en Europe.


    Etudier


    De nombreux programmes existent pour partir étudier à l'étranger. Petit tour de l'Internet à la pêche aux destinations.