A quoi ressemblera l'avion de demain ?

La course à l'innovation est constante dans l'aéronautique. Depuis le dernier Salon du Bourget, l'avion du futur se dessine peu à peu. Gil Roy en trace les grandes lignes.

Publié le 13 août 2013

Lors de la cinquantième édition du Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace de Paris - Le Bourget qui se tenait du 17 au 23 juin, une question était sur toutes les lèvres : à quoi ressemblera l'avion de demain ? Cette problématique, qui existe depuis les débuts de l'aéronautique, a été ravivée avec les présentations du Boeing 787 Dreamliner et de l'Airbus A350 XWB. Gil Roy, journaliste et fondateur du site d'information Aerobuzz.fr, tente de tracer les grandes lignes de l'aviation civile du futur.

des_avions01.JPGLe Boeing 787 Dreamliner (à gauche) et l'Airbus A350 XWB (à droite)

© mirounga / Jordan Tan / Shutterstock.com

Que peut-on attendre de l'avion de demain ?

C'est une vaste question qui occupe l'esprit des ingénieurs aéronautiques et des pilotes depuis que l'être humain s'est mis à voler. Pour l'heure, on distingue deux échéances pour ce que l'on peut appeler « l'avion de demain » : 2020 et 2050.

Nous pouvons dès à présent entrevoir ce que sera l'avion de 2020. Dans les faits, il ressemblera beaucoup à celui d'aujourd'hui, mais sera beaucoup plus économique. A partir de cette échéance, les premiers A320 NEO seront déjà en service et consommeront près de 15 % d'énergie en moins que les appareils actuels. De nombreux systèmes fonctionnant aujourd'hui aux hydrocarbures seront électrisés. Ces économies sont indispensables dans un secteur aussi concurrentiel que l'aviation civile.

CGI_Airbus_A320neo.pngL'Airbus A320 NEO

Et à quoi pourrait ressembler l'avion de 2050, dans ce cas ?

D'ici 35 ans, nous pouvons nous attendre à une rupture technologique dans le domaine de l'aviation. Si l'on part de ce principe, tout est possible : ce changement de paradigme signifie tout simplement qu'une nouvelle aéronautique verra le jour.

De fait, plus nous nous rapprochons de 2050, plus nous nous rendons compte que cette nouvelle aéronautique se traduira d'avantage par la mise au point d'une nouvelle gestion de l'avion que d'un nouvel avion. On peut imaginer que les appareils seront capables de s'autocontrôler : ils trouveront leur place dans le trafic aérien, ils échangeront des données de navigation entre eux... Les contrôleurs aériens et les pilotes n'interviendront alors plus qu'en cas de conflits de commandes. Actuellement, acteurs publics et industriels européens et américains se penchent sur ces questions qui restent pour l'instant théoriques.

Si ces systèmes voient le jour, on peut également pense à la mise en place de vols commerciaux en formation (les appareils étant capables d'interagir entre eux). La contrainte chronophage et coûteuse de l'organisation et de la planification de plusieurs vols séparés pour un même trajet ne se poserait alors plus.

On peut également penser que, les vols, gérés avec beaucoup plus de fluidité, voyageront de manière plus optimale du parking d'aéroport de départ à celui d'arrivée. L'attente à l'entrée des pistes disparaîtra.

Enfin, des groupes d'ingénieurs travaillent à des systèmes toujours plus écologiques et économiques. On pense notamment à un système de catapultage d'avions : les appareils pourraient décoller selon un mode de propulsion au niveau du sol (actuellement, la phase de décollage est celle qui coûte le plus cher en carburant). De la même manière, en imaginant un système permettant de capter l'avion en vol vers sa destination, on n'aurait plus besoin de train d'atterrissage, ce qui allégerait les appareils.

On voit donc assez clairement ce à quoi pourra ressembler l'avion de demain (puisqu'il est supposé voler d'ici cinq ans). Ce qui nous intéresse maintenant, c'est vraiment l'avion d'après-demain.


IPSA


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