De l'IPSA au CNRS en passant par Kourou, la folle passion spatiale de Jérôme Correia (IPSA promo 2014) 1/2

Passionné par l'espace depuis sa tendre enfance, Jérôme réalise son rêve de travailler dans cet univers « magique ».

Publié le 03 décembre 2014

Après un stage de fin d'études au sein de Cegelec-Space qui l'a emmené travailler plusieurs mois sur le mythique Centre spatial guyanais de Kourou, Jérôme Correia (IPSA promo 2014) est devenu ingénieur bureau d'études pour le rover ExoMars de l'agence spatiale européenne (ESA) au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Passionné par l'espace depuis sa tendre enfance, il réalise ainsi son rêve de travailler dans cet univers « magique ». La tête sur les épaules mais les yeux tournés vers les étoiles, il revient sur sa motivation sans faille et ses deux derniers stages à l'IPSA qui ont forgé pour de bon son avenir professionnel dans le spatial.

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« Le spatial fait briller les yeux des enfants »
Comme beaucoup d'étudiants de l'IPSA, Jérôme Correia est un passionné : ses yeux regardaient déjà le ciel bien avant qu'il ne foule le sol de l'école. « Depuis que j'ai 8 ans, je sais que je veux faire ça dans la vie, explique-t-il. Il m'était même inconcevable de travailler dans un autre domaine. » Cet IPSAlien a tellement la tête dans les étoiles qu'il a même été guide et animateur au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget. « Après mon semestre à l'étranger à Taiwan, en 2012, je suis retourné à l'IPSA et je cherchais un job étudiant, raconte-t-il. Quand je suis tombé sur une affiche annonçant que le musée recrutait des animateurs et des guides, j'ai directement appelé pour participer à la formation d'une semaine qu'il mettait en place pour sélectionner les bons profils. Mon avantage, c'était que j'avais déjà visité deux-trois fois le Musée depuis que j'étais petit ! Ma passion s'est tout de suite vue et j'ai été pris. J'ai ainsi fait pas mal d'animations pour des scolaires. » Un petit boulot parfait qui ne fait alors que renforcer un peu plus son envie. « Pour moi, le spatial c'est vraiment quelque chose de magique, de pas banal, qui fait briller les yeux des enfants - ce que j'ai bien vu quand je travaillais au Musée. C'est atypique et fait référence à la science-fiction, aux univers de Star Wars, etc. Et puis c'est passionnant également d'un point de vue technique et logistique. »

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Un stage de 4e année dégotté au culot
C'est justement grâce à ce petit boulot que Jérôme a pu trouver un premier stage dans ce domaine : « J'ai commencé, dès ma 4e année, à vouloir effectuer un stage dans le spatial même si je savais que ça n'allait pas être évident - même en tant qu'étudiant de l'IPSA, c'est souvent difficile d'obtenir des contacts dans ce secteur qui est de nature assez restreinte. J'ai donc fait le forcing auprès de plein d'entreprises de ce domaine, notamment les grands noms, comme le CNES, Arianespace, etc. Finalement, c'est au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget que j'ai pu avoir une piste. Un soir où j'y travaillais, il y avait une conférence animée par Michel Viso, le responsable de l'exobiologie au CNES. J'en ai profité pour parler avec lui et il m'a alors donné rendez-vous le lundi suivant dans son bureau. Après avoir envoyé des emails à ses contacts, il m'avait décroché un stage de trois mois au CNRS pour la conception d'un nano-satellite ! »

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Objectif Kourou
Comme un coq en pâte durant ce trimestre au CNRS ayant pour but « l'étude et réalisation de la modélisation d'un nano-satellite CubeSat sous CATIA pour le projet QB50 », Jérôme se voit proposer par son tuteur, Noël Grand (Lauréat du Cristal du CNRS en 2011) de renouveler l'expérience pour son stage de fin d'études. Une invitation qu'il décline cependant, estimant qu'il pouvait tenter sa chance de l'autre côté de l'Atlantique. « Je lui ai expliqué que le rêve de ma vie, c'était de partir travailler sur le lanceur Ariane 5 au Centre spatial guyanais, précise l'IPSAlien. Mon tuteur m'a alors rédigé une belle lettre de recommandation, que j'ai envoyée avec mon CV et une lettre de motivation directement au Bureau Local des Compétences de Kourou qui s'occupe de gérer les stagiaires et les diplômés sur le site. L'avantage de l'envoyer à cet organisme est que je n'ai pas eu besoin d'atteindre les publications d'offres de stage sur le site du CNES ou d'Arianespace : je pouvais ainsi déjà préparer un peu le terrain. De ce fait, une semaine avant la publication des offres sur le site du CNES, je recevais une réponse favorable de Cegelec-Space qui m'expliquait en détail en quoi consistait mon stage. » Preuve s'il en est qu'il ne faut jamais rien lâcher pour arriver à ses fins même si, au départ, l'objectif peut paraître aussi lointain que la Guyane. « Si j'ai réussi à trouver ce stage, c'est grâce à mon forcing et ma volonté. De toute façon, les entreprises le ressentent bien au bout d'un moment : il faut se battre et ne jamais arrêter d'expliquer votre but car il y aura toujours quelqu'un de réceptif à cette envie et à cette motivation. » Remonté à bloc, Jérôme s'envolait alors pour l'Amérique du Sud en mars dernier pour un stage de fin d'études qui allait dépasser ses espérances...

A suivre : la deuxième partie sur les aventures de Jérôme au Centre spatial de Kourou


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