Expérimentations embarquées et vols habités

L'IPSA a reçu Maurice Marnat et Alain Souchier lors d'une conférence sur l'expérimentation en micropesanteur.

Publié le 26 mars 2013

Lundi 11 mars, à l'occasion de la Semaine du vol, l'IPSA accueillait Maurice Marnat, ingénieur du Centre d'Aide au Développement en Micropesanteur et aux Opérations Spatiales (CADMOS) et Alain Souchier, président de Planète Mars, pour une conférence en présence de l'ensemble des étudiants de l'école.

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Une affaire géostratégique

Depuis l'après-guerre, la course à l'espace est devenue un enjeu majeur pour de nombreux acteurs politiques internationaux. Que ça soit pour asseoir sa puissance sur l'échiquier mondial, développer le tourisme spatial, expérimenter ou tout simplement pour des raisons psychologiques (l'espace, la dernière frontière...), la conquête spatiale agite, avec plus ou moins d'intensité, la communauté scientifique. Aussi, de nombreux domaines de recherche liés à cette notion se sont développés : sciences de la matière, nutrition, sociologie, robotique, observation spatiale, physique quantique, physiologie...

Expérimenter l'apesanteur

Maurice Marnat travaille sur l'adaptation du corps à l'absence de gravité ainsi qu'aux changements dans la perception de l'environnement (puisque l'apesanteur entraîne un changement de repères liés à la station debout). Au sein de CADMOS (une des structures opérationnelles du Centre National d'Etudes Spatiales), il met au point des processus et protocoles d'aides aux missions spatiales, en particulier les méthodes d'expériences en micropesanteur. En partenariat avec l'Agence Spatiale Européenne, CADMOS a également la charge de plusieurs instruments de mesure et d'expérimentation à bord de la Station Spatiale Internationale. Gigantesque laboratoire en orbite autour de la Terre, elle accueille en permanence six astronautes qui y séjournent en moyenne six mois. Aussi, pour mieux prévenir des altérations physiques qu'ils vont subir en gravité zéro, les travaux de CADMOS sont essentiels.

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Intervention de Maurice Marnat

Et bientôt Mars ?

Ils sont d'autant plus nécessaires que la prochaine étape décisive dans le processus de conquête de l'espace serait le voyage sur Mars. Or, comme la durée moyenne d'un aller vers la planète rouge est estimée entre six et huit mois et que les conditions gravitationnelles y sont différentes, il est impératif de parer à toute éventualité. Cependant, les changements physiologiques sont loin d'être le problème majeur d'un futur voyage vers Mars. Comme le souligne Alain Souchier, les missions martiennes vont devoir palier une multitude de contraintes avant de voir le jour. Parmi celles-ci, on compte la question du voyage retour (quelle propulsion ?), les vagues de radiations solaires (l'atmosphère et le champ magnétique martiens étant actuellement bien moindres que ceux de la Terre, la surface de la planète est frappée par une quantité importante de rayonnements ionisants), la psychologie des équipages (une mission martienne aller-retour durerait environ deux ans et demi)...

Pour prévoir certains de ces scénarii, des simulations plus ou moins extrêmes existent depuis une dizaine d'années : séjours prolongés dans des espaces confinés, simulations dans les déserts américains ou en Antarctique... tout est bon pour préparer au mieux d'éventuelles missions. Alain Souchier a d'ailleurs mentionné la probable venue de membres de Mars Society (dont l'association Planète Mars est l'antenne française) à l'IPSA très prochainement.


IPSA


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