Intelligence artificielle, systèmes embarqués, drones : découvrez le parcours d'Assia Belbachir, nouvelle enseignante-chercheuse à l'IPSA

Assia Belbachir fait partie des nouvelles têtes de l'IPSA.

Publié le 15 décembre 2014

Assia Belbachir fait partie des nouvelles têtes de l'IPSA qu'elle a rejoint en tant qu'enseignante-chercheuse depuis le début de l'année 2014-2015. Spécialiste en intelligence artificielle et des systèmes embarqués, elle fait partie de l'équipe du laboratoire Mécatronique, Signal et Systèmes de la Direction de la Recherche et de l'Innovation de l'IPSA (DRII) et enseigne différentes matières (programmation orientée objet, systèmes temps réels, réseaux, logique combinatoire) auprès des 2es, 3es et 4es années.

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Quel est votre parcours ?
Après un ingéniorat en informatique que j'ai obtenu en 2006 (spécialité en systèmes distribués) à Oran en Algérie, j'ai obtenu un Master 2 à l'UCBL de Lyon. J'ai toujours été intéressée par l'intelligence artificielle, dans le sens où elle permet de doter la machine de capacités décisionnelles pouvant construire un environnement utile à l'homme. C'est ce qui explique mon entrée au Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes (LAAS-CNRS) au sein duquel j'ai effectué une thèse sur la conception d'une architecture coopérative embarquée sur des véhicules sous-marins. Cette thèse a été réalisée en collaboration avec l'IFREMER de Toulon et l'institut MBARI de Californie. Ma principale contribution a été d'élaborer une méthodologie permettant une coopération efficace entre plusieurs véhicules sous-marins.

Après cette expérience au LAAS-CNRS, vous avez donc décidé de rester dans le monde des systèmes embarqués.
Oui. J'ai ensuite fait deux post-doctorats sur Paris et Rouen qui ont été axés principalement sur la coopération dans les systèmes embarqués. Le premier post-doctorat s'est effectué à l'IFSTTAR (2011-2012) et portait sur les systèmes d'aide à la conduite. Mon travail consistait à valider si le système embarqué pouvait prendre le contrôle du véhicule, suivre une trajectoire bien déterminée et détecter toute anomalie sur différents types de terrains. Le second post-doctorat s'est déroulé à l'Institut de Recherche en Systèmes Electroniques Embarqués (IRSEEM) de l'ESIGELEC en 2012. Il m'a permis d'approfondir mon expérience sur les systèmes d'aide à la conduite tout en essayant cette fois-ci d'introduire la notion de coopération. En d'autres termes, chaque véhicule devait en temps réel échanger des informations avec d'autres systèmes et prendre alors les décisions adéquates.

Cela concernait alors des véhicules au sens large, pas seulement les sous-marins ?
Oui. Au niveau de l'IFSTTAR et l'ESIGELEC, mon travail a porté principalement sur des véhicules terrestres. Après ces deux post-doctorats, j'ai travaillé dans une industrie en tant que consultante scientifique pendant 9 mois. Cela m'a permis d'avoir une expérience de l'industrie et de l'entreprise en particulier. J'ai eu aussi le plaisir de travailler sur l'extraction des connaissances dans les « big data » appliquée dans le domaine médical. Les systèmes embarqués m'ont toujours intéressée, l'IPSA a une grande expérience dans ce domaine particulièrement dans les drones, c'est ce qui explique que j'y ai postulé.

Quel est votre rôle au sein du l'équipe Mécatronique, Signal et Systèmes ?
D'une manière générale, les systèmes embarqués se subdivisent en trois couches : la couche fonctionnelle (perception de l'environnement), la couche de contrôle (exécution de la commande) et la couche décisionnelle (planification des tâches de la mission). C'est dans cette dernière couche que je pense être la plus utile. La couche décisionnelle joue un rôle crucial dans la définition d'une mission. Elle nécessite la manipulation des contraintes temporelles qui sont primordiales pour le bon déroulement d'une mission. Il s'agit à présent de mettre mon expérience dans la planification et de la coopération pour la mise en œuvre de missions effectués par des drones.

Quel est l'objectif de ces recherches à terme ?
L'objectif à terme est de permettre l'accomplissement d'une mission en utilisant un planificateur de tâches en général et de manière coopérative. Le planificateur de tâches permettra au drone d'accomplir sa mission de manière autonome. La coopération permettra à chaque drone d'échanger des informations utiles pour optimiser la mission. Nous pouvons prendre le scénario de la détection de feux de forêts en utilisant une flottille de drones. Les drones pourront explorer une zone d'une manière coopérative et détecter d'une manière autonome les feux de forêts. Cette coopération multi drones permettra un gain de temps et d'argent pour les hommes.

En plus d'être chercheuse, vous êtes aussi enseignante. Qu'est-ce qui vous plaît dans cette double-casquette ?
J'estime que l'enseignement et la recherche au niveau universitaire sont intimement liés. La recherche permet d'acquérir de nouvelles connaissances scientifiques, l'enseignement consiste à les transmettre.


IPSA


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