« J'aimerais être ingénieure en matériaux et procédés. » Témoignage de Vaïté Delion (IPSA promo 2014), en stage de fin d'études à Messier-Bugatti-Dowty

Après avoir opté pour la voie d'expertise Conception des Systèmes Aéronautiques, Option Structures Véhicules (CAV), en 4e année, Vaïté Delion (IPSA promo 2014) a choisi d'effectuer son stage de fin d'études à Messier-Bugatti-Dowty. Elle revient sur son expérience au sein de cette société française du domaine aéronautique appartenant au groupe Safran.

Comment as-tu trouvé ton stage ?
Ma préférence de stage allait vers un secteur tourné vers les matériaux et la production. Un de mes amis avait eu l'opportunité de faire un stage chez Messier-Bugatti-Dowty (MBD), sur le site de Molsheim en Alsace et il a pu me donner certains contacts : j'en ai profité pour tenter ma chance en envoyant une candidature spontanée.
Après un mois d'attente, j'ai eu une réponse qui m'annonçait que MBD recherchait justement quelqu'un en matériaux et procédés et que, si j'étais partante, il pouvait me transmettre les sujets du stage. Comme ces derniers m'intéressaient, j'ai renouvelé ma candidature et j'ai été prise en stage pendant six mois.

De quoi traite précisément ce stage ?
En gros, le stage traite de l'industrialisation et son thème principal concerne les matériaux et procédés sur le site de Molsheim. Ensuite, j'ai plusieurs missions : la 1re, c'est l'industrialisation d'une nouvelle gamme de peinture sur le site ; la 2e, c'est travailler sur les cycles d'anodisation - un procédé spécial pour les pièces des trains d'atterrissage - ; la 3e, c'est de travailler sur l'audit NADCAP de cet autre procédé spécial qu'est le grenaillage.

L'enseignement reçu à l'IPSA te sert-il au quotidien ?
J'arrive facilement à mettre l'enseignement de l'IPSA en application grâce aux cours et options de 4e année liés aux matériaux qui m'ont notamment permis de voir les théories des procédés. Cependant, le stage en lui-même est plus technique, plus lié à la production pure et sur l'industrie. C'est plus concret que ce qu'on peut faire à l'école : je ne suis pas dans un bureau d'études à faire des calculs de structure ou autres mais plus à industrialiser le travail amont de ces derniers en production.

Le stage se déroule-t-il comme tu l'avais imaginé ?
Je m'épanouie ! Le challenge est super et correspond parfaitement à ce que je voulais. Je souhaitais un travail sur le terrain, qui soit à la fois un travail d'ingénieur mais qui implique également des collaborations avec différents profils, et pour le coup, c'est vraiment le cas ! J'évolue avec des doctorants, des chercheurs, des ingénieurs, des techniciens et des opérateurs sur les chaînes de production, sans oublier les cadres dirigeants devant lesquels je dois présenter mes projets.

Cela te donne des idées pour la suite ?
J'aimerais rester dans ce domaine et être ingénieure en matériaux et procédés. Vu mon profil et mes études, c'est ce qui rassemble vraiment tout ce que j'aime : travailler en collaboration avec plusieurs postes, faire un travail d'ingénieur tout en étant aussi dans le concret des chaînes de production - car si, en tant qu'ingénieur, on nous apprend toujours à faire les choses concrètement, en réalité, tout ne se passe jamais vraiment comme prévu et il faut savoir gérer ça. C'est un bon mélange entre le « réel » et la formation continue qu'un ingénieur réalise tout au long de sa carrière.
Dans l'idéal, si je pouvais donc rester dans ce domaine de l'aéronautique pour exercer ce métier, ce ne serait pas pour me déplaire car les matériaux et procédés y sont très spécifiques et c'est ce qui m'intéresse. Après, que ce soit en France ou à l'étranger avec, par exemple, un VIE (Volontariat International en Entreprise), les deux me vont même si partir dans un autre pays reste une priorité à mes yeux pour découvrir une autre culture et avoir une expérience internationale. D'autant que je me dis que la fin des études représente le bon moment pour partir plutôt que dans 5-10 ans même si l'on peut toujours avoir d'autres opportunités après.