L'aéronautique a plus que jamais besoin d'ingénieurs

Sylvie Guigou, directrice déléguée des relations entreprises de l'école, revient sur les nouvelles tendances du secteur de l'aéronautique.

Publié le 31 juillet 2014

Contre vents et marées, le secteur de l'aéronautique se porte bien en s'adaptant aux nouvelles tendances du marché. Une vraie chance pour les futurs ingénieurs de l'IPSA. Comme le souligne Sylvie Guigou, directrice déléguée des relations entreprises de l'école.

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Pour continuer à relever de nouveaux défis tels que la préservation toujours plus importante de l'environnement ou le nouveau marché des drones avec l'émergence des drones civils, le secteur de l'aéronautique n'a de cesse de rechercher des ingénieurs qualifiés. Différentes études et rapports le confirment. Ainsi, la Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d'Ingénieurs (CDEFI) indique qu'il manque chaque année près de 9 000 ingénieurs tous secteurs confondus alors que le volume des offres d'ingénieurs a été multiplié par 6,6 en 10 ans (30 000 offres en 2002, 201 500 en 2012). Une autre étude, menée par le Gifas et l'Observatoire de la Métallurgie sur « les besoins prospectifs en ressources humaines du secteur aéronautique et spatial », est encore plus parlante : dans une économie mondiale plutôt difficile, l'industrie française aéronautique est un secteur « locomotive », qui a réalisé en 2013 une année record en termes de chiffre d'affaires, de prises de commandes et de sécurité. Elle prévoit environ 10 000 recrutements pour 2014 (13 000 en 2013, 15 000 en 2012), portant en particulier sur des techniciens et opérateurs qualifiés. L'APEC indique également que les entreprises du secteur privé auront recruté entre 163 500 et 171 200 cadres en 2014, plus marqués sur les secteurs des services et de l'industrie principalement les secteurs de la mécanique-métallurgie, des équipements électriques et électroniques et, en moindre mesure, aéronautique-automobiles-transports.

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En France, la catégorie « Fabrication d'autres matériels de transport » affiche la seconde meilleure performance en matière de création d'emplois tous secteurs confondus sur la période 2008-2013. Cela vous étonne-t-il ?
Non, car le secteur du transport civil mondial se porte à merveille : le nombre de passagers augmente, les destinations se multiplient, etc. Le cap des 3 milliards de passagers a été franchi en 2013 quand celui des 4 milliards est espéré à l'horizon 2024. Cela augmente forcément la fabrication d'avions.

Les constructeurs en profitent-ils pour lancer de nouveaux modèles ?
Au niveau de la conception, on arrive justement en fin d'étude des grands programmes - l'A380, l'A350, etc. Mis à part les motoristes qui sont encore sur des études innovantes, il ne se profile pas de nouveaux modèles dans l'immédiat. Par contre, les chaînes d'assemblage sont doublées, impliquant une optimisation constante des procédés de fabrication, une maîtrise de la chaine logistique - supply chain - et l'amélioration continue des organisations des entreprises. Et cela représente un gros besoin : il y a un glissement des métiers de la conception vers ceux liés à l'industrialisation.

Quel est, en moyenne, le salaire de sortie de l'IPSA ?
Il est de 35,5 k euros brut annuel.

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Qui sont les employeurs des diplômés de l'IPSA sur les dernières promotions ? S'agit-il de grands groupes ou de start-ups ?
Nos ingénieurs sont d'abord attirés par les grands groupes, c'est une évidence, mais en réalité les sociétés d'ingénierie (l'équivalent des sociétés de conseil qui fournissent des consultants) aspirent littéralement nos ingénieurs dès la fin de leur cursus, ce qui permet de donner une certaine souplesse logistique aux grands groupes.
Plus de 50 % des diplômés de la promo 2013 ont été recrutés par des sociétés d'ingénierie, travaillant essentiellement pour le compte de grands groupes comme Airbus Group, Thalès, Safran, etc. - Sur les 111 diplômés, 70 % travaillent directement ou indirectement pour les constructeurs ou équipementiers aéronautiques.

Pourquoi les IPSAliens représentent-ils une valeur sûre ?
Ils ont une connaissance approfondie des secteurs de l'aéronautique et du spatial, un socle solide des sciences de l'ingénieur, une ouverture internationale acquise par l'expérience personnelle pendant le cursus scolaire et surtout cette humilité qui leur colle à la peau et les pousse à avoir sans cesse envie d'apprendre, de comprendre. Le profil IPSAlien dispose de ces qualités essentielles qui en font d'excellents ingénieurs.


IPSA


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