L'espace russe en conférence

La Royal Aeronautical Society organisait le 16 novembre une conférence dans les locaux de l'IPSA, en partenariat avec l'association IPS'Action.

Publié le 08 décembre 2010

La Royal Aeronautical Society organisait le 16 novembre une conférence dans les locaux de l'IPSA, en partenariat avec l'association IPS'Action.

Christian Lardier, rédacteur technique et chef de la rubrique « Espace » de l'hebdomadaire Air et Cosmos est venu à cette occasion présenter l'industrie spatiale russe, à travers une rétrospective historique et technique, tout parlant de politique internationale.
Rétrospective historique. Dès les débuts de la conquête spatiale, l'Union soviétique fut un précurseur, en mettant en orbite le premier satellite en 1957, en envoyant le premier être vivant dans l'espace (une chienne trouvée dans les rues de Moscou en 1957) ou encore en envoyant le premier homme en orbite : Youri Gagarine, le 12 avril 1961. L'année 2011 marquera d'ailleurs le cinquantième anniversaire de cet exploit.
satel.jpgL'objectif russe a toujours été d'assurer une avance stratégique dans le domaine militaire notamment contre les Etats Unis, dans le cadre de la « Guerre des étoiles ».Cette conférence a aussi permis de mettre en évidence la très forte implication militaire des Russes dans leur programme spatial dans un contexte de Guerre Froide (de 1957 à 1991).
Sur le plan organisationnel, le système spatial russe fut géré par trois principaux organismes : le MOM (Agence russe surveillant le développement des forces spatiales), le RKA (agence spatiale russe) puis l'actuel Roscosmos (agence spatiale fédérale de Russie).
La conquête spatiale repose sur une structure complexe de ministères, à l'organisation coûteuse. Pour l'année 1989, ce ne sont pas moins 6,9 milliards de roubles qui ont été dépensés par l'URSS, pour une répartition civile/ militaire de l'ordre de 25 % /75 %. En 1990 le coût fut de 6,3 milliards de roubles pour une répartition similaire. Ces chiffres montrent bien l'importance considérable accordée aux projets spatiaux militaires.
Prospective stratégique. A partir de la chute de l'URSS une volonté d'uniformisation et de simplification est née. Ainsi en 2012, il ne devrait subsister que six entités au lieu d'une dizaine en 1957. Chaque entité aura vocation à s'occuper d'un domaine bien précis : satellites, lanceurs, vols habités, Recherche et Développement, missiles stratégiques.
Cette volonté de simplification est solidaire de l'expansion. Actuellement les lancements s'effectuent sur trois bases. En 2015 une quatrième sera opérationnelle. L'organisme spatial russe possède une gamme étoffée de lanceurs (lourds, moyens, légers) et de satellites (militaires, télécommunications, météo, imagerie).
Cette présentation a intéressé de nombreux étudiants de l'IPSA venus y assister, mais aussi des invités membres de la RAES et des anciens élèves présents pour l'occasion.
Suite à la conférence, Michel Harvey, président de la section française de la Royal Aeronautical Society, s'avoue satisfait et souhaite donc poursuivre le partenariat engagé il y a quelques années avec l'IPSA dans l'organisation de conférences-débats.
IPS'Action et la RAES n'en sont pas à leur coup d'essai et ne comptent pas s'arrêter là. Une prochaine conférence animée par un représentant de la firme Rolls Roys est prévue le 4 janvier prochain.

IPSA


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