Du 17 au 24 août, l'association de Vol à Voile Yonnais (La Roche sur Yon, Vendée) accueillait l'édition 2013 du Championnat de France de vol à voile. L'IPSA sponsorisait trois appareils dans la catégorie Juniors, dont celui de Romain Poignant (IPSA promotion 2014). Il revient sur cette expérience.
Romain Poignant à bord de son appareil
Négocier les ascendances d'air chaud
Le planeur a été un des premiers appareils aéronautiques développé par l'homme. Perfectionné avec les débuts de l'aviation (les appareils motorisés permettant la traction), il se distingue lors des deux guerres mondiales. Les parachutistes ayant participé au débarquement du 6 juin 1944 en Normandie sautaient depuis des planeurs. Depuis cette époque, ces appareils servent essentiellement à une pratique de loisir ou sportive. De nombreuses compétitions de vol à voile ont lieu dans le monde. La plus importante de France est le Championnat de France planeur.
« Les règles sont assez simples, explique Romain Poignant. L'appareil est d'abord tracté en l'air avant d'être lâché. Les pilotes doivent ensuite se servir des courants d'air chauds ascendants (provoqués par la réverbération des rayons du soleil sur la terre ferme) pour nous maintenir en l'air et nous déplacer. Sur un parcours, nous devons négocier plusieurs points de passage obligatoires et aller le plus loin possible, tant que les ascendances nous le permettent. »
Amélie Audier (photographie de JP Tragin)
Un loisir et une passion
Romain Poignant pratique le planeur sportif depuis trois ans, au Centre aéronautique de Beynes (Yvelines). Cette activité, en plus d'être passionnante, lui permet de mettre en application certains principes théoriques appris à l'IPSA, comme la mécanique de vol et l'aérodynamique. Ce championnat de France était sa première participation à une compétition de vol à voile. « J'en ai entendu parler lors d'un entraînement au club, précise-t-il. J'étais intéressé, donc je suis allé voir l'école pour savoir si elle acceptait de me sponsorisé. Rapidement, deux autres pilotes - Victor Blin et Amélie Audier - se sont joints à moi et ont également pu bénéficier du soutien de l'IPSA. »
L'expérience est enrichissante : pouvoir voler avec des pilotes originaires des quatre coins de la France permet d'observer des négociations de manœuvre ou des façons de diriger les appareils auxquelles on ne penserait pas forcément. Avec sa douzième place (sur 36 pilotes) pour sa première participation, Romain Poignant ne peut que se réjouir : « J'envisage évidemment de m'inscrire pour le championnat de l'an prochain. Je n'exclue d'ailleurs pas de participer à d'autres compétitions locales ou interrégionales. Et qui sait ? Peut-être qu'un jour, je me lancerais aux niveaux européens voire mondiaux ! Mais ça doit rester avant tout un loisir. Ma passion pour le planeur n'a fait que se renforcer durant ce concours. »
Victor Blin
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