L'IPSA en compétition pour la Garona Cup

Le 16 octobre, Benoît Tarrade (IPSA Toulouse promo 2017) participera à la 2e édition de la Garona Cup, une course d'aviron sur la Garonne au cœur de Toulouse. Plusieurs fois médaillé aux Championnats de France, il a introduit l'aviron à l'IPSA Toulouse il y a deux ans.

Comment est-née votre passion pour l'aviron ?
J'ai commencé l'aviron à Angoulême, en Charentes. Ma mère a fait carrière dans ce sport et a remporté plusieurs coupes. J'ai moi-même fait cinq ans de compétition avant de rentrer à l'IPSA Toulouse et j'ai également remporté deux médailles lors des Championnats de France. Comme j'étais la nage du bateau, c'est-à-dire le premier rameur du bateau, le plus proche de la pointe arrière, je menais l'équipage : j'ai beaucoup appris sur l'entraînement, l'aviron et le sport en général.

Dans quel cadre pratique-t-on l'aviron à l'IPSA ?
Quand je suis arrivé à l'école, j'ai cherché à continuer l'entraînement. Je connaissais certains clubs de la région et je suis très rapidement tombé sur le Toulouse Université Club Aviron (TUC Aviron), qui englobe d'autres clubs universitaires de foot, rugby et d'autres sports. Lorsque j'ai commencé à mettre l'équipage de l'IPSA en place ; nous étions peu nombreux puisque nous nous sommes d'abord présentés à six. Nous avons ensuite formé un noyau dur de trois personnes. J'ai renouvelé la formule l'an dernier et nous sommes passés de trois à douze et nous comptons plus de quatorze membres cette année ! J'aimerais essayer de faire perdurer l'esprit de l'aviron à l'IPSA : quand on voit les équipes universitaires d'Harvard ou d'autres grandes écoles, cela donne envie !

Qu'est-ce que la Garona Cup ?
La Garona Cup réunit différents équipages de huit rameurs (et un barreur) sur la Garonne, dans le centre historique de Toulouse. Elle se déroule entre le Pont Neuf et le Quai de la Daurade sur 300 à 400 mètres, à l'image de la fameuse course Oxford - Cambridge de Londres. La plupart des participants sont issus d'écoles d'ingénieurs telles que l'Institut national polytechnique (INP), l'école Pierre de Ferm at, l'École nationale de l'aviation civile (ENAC), Sup'Aéro... Les équipes s'affrontent en duel, l'une contre l'autre, le but du jeu étant évidemment de remporter la coupe !

Comment s'entraîne-t-on pour ce genre de compétition ?
En tant qu'équipe étudiante, nous avons beaucoup de rameurs qui partent de zéro et dont j'assure la formation avec d'autres coaches. Nous participons à des entraînements sur la Garonne, en équipage complet (neuf personnes) ou en salle si le fleuve est en crue. Dans les conditions idéales, nous allons tous les neuf sur l'eau et nous procédons à différents exercices techniques. Le physique se travaille lui tout au long de l'année, au sec. Nous apprenons à être synchronisés, à savoir comment maîtriser la pelle (rame) - amplitude, profondeur dans l'eau, rythme, poussée... La discipline est également fondamentale tout comme la concentration. C'est d'ailleurs un excellent atout même en dehors de l'aviron !

Qu'avez-vous appris grâce à l'aviron ?
L'aviron est une passion qui me prend aux tripes et qui m'a aidé à me construire. J'y ai appris sur moi-même, sur les autres, sur la gestion d'un groupe et d'une équipe et sur le dépassement de soi. Je suis tombé plusieurs fois en rade d'oxygène avec la vision qui s'obscurcie : j'ai appris où sont mes limites et comment les dépasser. C'est un sport assez violent physiquement, qui demande énergie, discipline et une grande rigueur à l'entraînement. En tant que futur ingénieur, je suis convaincu que l'esprit du sport aide dans la vie étudiante comme professionnelle. Et même si parfois ça fait mal, c'est le (bon) résultat qui compte.

Facebook : www.facebook.com/ipsagaronacup
Ips'aviron Toulouse : www.facebook.com/groups/311322225647863

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L'aviron, techniques et tactiques
Il y plusieurs types d'embarcation en aviron : on peut être seul (skiff), à deux (double), à quatre ou à huit. La Garona cup se fait « en huit », qui est considéré comme le bateau roi, le plus long et le plus rapide. C'est également celui qui demande le plus de discipline mais il forge une équipe. Les huit rameurs du bateau sont accompagnés d'un barreur. Assis à l'avant ou à l'arrière du bateau, il est chargé de le diriger grâce à une barre (câble relié à un gouvernail qui se trouve sous la coque). Le barreur occupe également un rôle de coach en temps réel. Il donne les informations en cours de course : s'il faut changer de rythme, de tactique, de cadence (coup de rame par minute) ou s'il faut tenter un déplacement et lancer une attaque, pour essayer de détacher notre bateau des autres.