Debout sur le Zinc, c'est la première scène et le poème de Prévert tout à la fois. Ainsi les sept musiciens de DSLZ donnent avec ardeur à voir et à entendre.
A les regarder si différents, évoluer en harmonie, on perçoit un des principes fondateurs de leur musique : le Mélange.
Recréations
Debout sur le zinc a plus de dix ans maintenant, et son public grandissant, demande très régulièrement où dénicher quelques unes des chansons découvertes en concert et introuvables sur disque. Si l'idée d'un live paraissait naturelle après quatre albums, il nous a paru beaucoup plus amusant de nous plonger dans la genèse du groupe (toujours composé des sept mêmes personnes), en parallèle à la création d'un véritable cinquième album.
Récréations est formé exclusivement de compositions de Debout de la période 1993-1997. On y trouve des instrumentales acoustiques marquant les origines traditionnelles du groupe, ainsi que quelques-unes des premières chansons des deux premiers auteurs de Debout.
Ces morceaux, ainsi que les premières commandes du groupe, ont uniquement été joués en concert pour certains, ou utilisés comme première démo, pour d'autres.
Le projet consiste donc à les enregistrer par les mêmes musiciens mais quinze ans plus tard.
Voici le programme de la récré :
Chloée est la seule chanson écrite en anglais et réarrangée pour la tournée 2006-2007.
L'Enterrement et Le Tanticide ont été composés pour L'Eveil du printemps (Frank Wedekind), une pièce jouée en Avignon 1997, et mise en scène par Bruno Lajara pour la compagnie « Vies à Vies ». Les Debout sur zinc y figuraient comme musiciens jouant et suivant des personnages un peu à la manière des films d' Emir Kusturica.
Vous avez dit bizarre est une pièce pour violon arrangée par DSLZ. Cette instrumentale, très ludique, a été jouée des années durant sur scène.
Un héros est mort et Les déserteurs sont des classiques des débuts du groupe, naïves et très riches mélodiquement.
La Mimounade est une des premières instrumentales composée spécifiquement pour le groupe. On y trouve les influences très fortes de l'époque : valse aux sonorités traditionnelles et musique slave.
Le Marin d'eau douce est une sorte de « tube » de la rue. La version présente sur ce disque est beaucoup moins rock celtique que l'originale.
Se dire adieu - qui a clôturé les concerts de Debout pendant des années - nous a été réclamée sur disque depuis le premier jour où nous l'avons jouée.
Et enfin Tatata est un jingle injouable composé à la guitare et joué trop vite qui prouve à quel point on peut être prétentieux parfois quand on est musicien.
En suivant l'idée de respecter l'authenticité de ces musiques, nous avons fait le choix de réaliser cet « avant-premier album », dans les conditions du premier album à savoir enregistrement au studio Acousti et réalisation par Alain Cluzeau (Bénabar, Paris Combo etc.)
Nous avons obtenu ainsi une sorte d'unité de lieu et d'action pour un disque d'introduction au premier opus de Debout sur le Zinc.
A l'écoute de ce disque d'inédits, il est intéressant de constater pour une des formations de référence de la scène française actuelle, à la fois le chemin parcouru en ce qui concerne le travail des textes et d'arrangement, et la présence indéniable des fondamentaux harmoniques et mélodiques qui composeront la singularité de la musique de Debout sur zinc.
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