Pour la troisième année consécutive, l'UNEF publie son enquête sur le panier étudiant

Suivi de l'évolution des dépenses étudiantes et des aides directes qui leur sont versées.

Publié le 29 août 2007

La baisse du pouvoir d’achat étudiant enregistrée au cours des années précédentes se poursuit avec une augmentation des dépenses (+3.7%) bien plus rapide que celle des aides aux étudiants (+2.2%). Pour la 6e année consécutive, le pouvoir d’achat des étudiants sera plus faible à la rentrée que l’année précédente.

La revalorisation des bourses de 2.5% décidée par Valérie Pécresse au mois de juillet a permis de freiner la dégradation des conditions de vie des étudiants boursiers mais est loin de permettre d’inverser la tendance :
après plusieurs années de baisse en euros constant, la bourse de 2007 sera équivalente à celle de 2003, mais toujours en dessous du niveau de 2001 et 2002. Dans le même temps les dépenses des étudiants n’ont cessé d’augmenter (frais d’inscription, frais illégaux, ticket RU…) ; notamment car depuis 4 ans, l’année universitaire de la plupart des étudiants s’étale de septembre à juin (10 mois) alors que les étudiants boursiers n’ont droit qu’à 9 mois de bourse (octobre à juin).

Dans le « panier étudiant », le logement est la dépense qui pèse le plus lourd. L’augmentation des loyers étudiants sans revalorisation des aides au logement (APL, ALS) accélère depuis plusieurs années la baisse du pouvoir d’achat. Trouver un logement dans les villes universitaires est un véritable parcours du combattant : les cités U du CROUS en nombre insuffisant accueillent moins de 7% des étudiants et les loyers privés en augmentation constante dépassent souvent 50% du budget des étudiants. Dans cette situation le mal logement
se développe, nombre d’étudiants sont obligés de travailler pour payer leur loyer au détriment de leurs études. Enfin 40% d’étudiants cohabitent avec leurs parents : pour certains d’entre eux, dont les parents sont trop loin d’une université, la conséquence peut être l’arrêt des études supérieures, 801% des étudiants qui vivent chez leur parents souhaitent un logement autonome.

Le budget mensuel est très difficile à boucler pour l’ensemble des étudiants : pour faire face au 800€ à 1100€ de dépenses mensuelles, ils sont coincés entre la précarité des petits boulots qui nuisent aux études et la dépendance vis-à-vis de leurs familles. Les inégalités entre étudiants ne cessent donc de s’accroitre. Le système d’aide insuffisant dans ses montants et son nombre de bénéficiaires ne s’est pas adapté à la massification et à l’arrivée de nouveaux publics à l’université.

De plus depuis la fin du plan social étudiant en 2001 aucune mesure sociale d’ampleur n’est venue soulager les étudiants alors que les frais obligatoires (inscription, sécurité sociale, ticket RU) n’ont cessé d’augmenter. La mise en place de la franchise médicale va encore aggraver cette évolution.


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