Etude de médecine et passion pour le football

Les futurs médecins de l’Université de Montréal n’ont pas à choisir !

Publié le 13 décembre 2010

Le sport-études de l'Université de Montréal s'adapte à chaque étudiant pour lui donner la chance de vivre toutes ses passions, académiques et sportives.

Marier sport et études n'est pas toujours chose facile, pourtant près de 375 étudiants font partie cette année du programme sport-études de l'Université de Montréal. Au dernier championnat canadien de football féminin, le 11 novembre dernier, l'équipe des Carabins de l'Université de Montréal ont remporté leur match de quart de finale face aux Panthers de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard. Mais, le lendemain, Isabelle Dumais, Catherine Delmas-Frenette et Sophie Pominville avaient moins la tête au prochain match qu'à leurs travaux scolaires. Voilà la réalité des footballeuses qui étudient en médecine. Malgré la taille du défi, c'est dans ce sport que la proportion de futurs médecins est la plus grande chez les Bleus.

Un sport-études sur mesure

Peu importe la situation, les études suivies, les étudiants de l'UdeM peuvent compter sur l'administration des Carabins (qui regroupe tous les sports) et sur leurs entraineurs. Ils mettent tout en œuvre pour que les étudiants puissent participer à tous les matchs sans avoir à manquer un cours, un stage ou un examen. Et ils profitent grandement de ces aménagements. Le sport-études de l'Université de Montréal est une institution.

Ainsi, Isabelle Dumais a terminé la saison au deuxième rang des marqueuses de la ligue avec huit buts et six passes. Pourtant, même si elle adore la vie qu'elle mène en combinant ses deux passions, elle a hésité avant de s'aventurer dans le programme sport-études. «Quand j'ai choisi de m'inscrire à l'Université de Montréal, je ne pensais jamais être capable d'étudier en médecine tout en jouant au football. Mais j'ai vu quelqu'un d'autre le faire et j'ai décidé d'essayer. Finalement, j'ai fait le bon choix, » raconte l'athlète de 21 ans.

Catherine Delmas-Frenette en est à sa quatrième année de sport-études. Pour cette joueuse, cependant, la situation est devenue un peu plus compliquée. Lors de sa première année d'internat, l'étudiante de 22 ans était en stage toute la saison. Bien qu'elle ait réussi à prendre part à tous les matchs, elle a dû faire des compromis. «Je devais souvent demander la permission aux médecins de finir plus tôt. Et j'ai manqué la moitié des entrainements », explique-t-elle. Tout de même, ses superviseurs ont fait preuve de compréhension, notamment pour lui permettre de jouer au championnat canadien.

Son entraineur-chef l'a également aidée par son ouverture d'esprit. «Il m'a laissée jouer même si je n'assistais pas très souvent aux entrainements. Il m'a aussi calmée parce que ça m'inquiétait de manquer autant de temps de jeu.» Malheureusement, Catherine ne pourra sans doute pas répéter l'expérience pour une dernière saison. Elle devrait être en stage à l'autre bout du Québec à partir de l'automne prochain.

Leur jeune coéquipière Sophie Pominville suit leurs traces. Par l'entremise de l'entraineur-chef Kevin McConnell, elle avait pu rencontrer Isabelle et Catherine avant de s'inscrire en sport-études pour en apprendre plus sur leur expérience. «Mon entourage me disait que c'était impossible de faire les deux.C'est moins difficile que ce que les gens pensent. Il faut simplement s'organiser et ne pas trop s'en faire lorsque cela va moins bien», analyse-t-elle.

« J'ai de l'admiration pour les étudiantes qui réussissent à allier le sport d'excellence et les études de haut niveau. Elles ont du succès et elles deviendront des leaders de notre société», confie Kevin McConnell.

Ces trois joueuses démontrent que l'association entre le sport de haut niveau et des études très exigeantes est possible et peut être couronné de succès. Et après tout, le terme «carabin» ne désigne-t-il pas un étudiant en médecine ?


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