Augmentation de 4,3% selon la dernière étude de l'UNEF pour 2010/2011

Le cout de la rentrée augmente lui de 3.3%. Les principales causes : la hausse des loyers et l'augmentation des dépenses obligatoires décidée par le gouvernement cet été (frais d'inscription, sécu, ticket ru).

Publié le 24 août 2010

Extrait du communiqué de l'UNEF d'Aout 2010

en date du Pour la 6ème année consécutive, l'UNEF publie son enquête sur l'évolution des dépenses du « panier de l'étudiant ». Cette enquête révèle quele coût de la vie étudiante augmente cette année de 4,3%, soit trois fois plus vite que l'inflation (1,7 % d'après l'INSEE).
Le coût de la vie étudiante est cette année tiré vers le haut par l'augmentation des dépenses liées au logement(premier poste de dépense, il représente plus de 50% du budget mensuel). Les étudiants sont frappés de plein fouet par l'explosion des loyers (+8,1% à Paris et +5,6% en province) et souffrent toujours de la pénurie de logements publics du CROUS (à peine 160 000 pour les 2,2 millions d'étudiants). Cette augmentation s'explique également parla hausse des frais obligatoiresdécidée par le gouvernement(frais d'inscription: +2.4% en moyenne; cotisation à la sécurité sociale étudiante: +1% ; prix du ticket de restauration universitaire: +3,4%...). L'augmentation des droits d'inscription est cette année bien supérieure à l'inflation. Par ces hausses brutales décidées en plein mois de juillet, le gouvernement porte une importante responsabilité dans la dégradation des conditions de vie étudiante en cette rentrée.
La précarité touche aujourd'hui la plupart des étudiants et progresse, sous les effets combinés de la crise et des mesures de rigueur. Depuis 2001, l'augmentation moyenne du coût de la vie étudiante (+45,3%) est quatre fois supérieure à l'augmentation des aides sociales accordées par l'Etat (+13%).

Septembre, le mois de l'installation et de toutes les galères... et toujours pas de 10ème mois de bourse !

Le coût de la rentrée de septembre est en augmentation de 3.3%, variant de 625€ à 2 360€selon les situations. Alors que septembre est le mois où se concentrent toutes les difficultés liées à l'installation, c'est aussi celui où le étudiants ne bénéficient d'aucune aide. Les bourses, versées sur 9 mois à partir d'octobre, ne prennent toujours pas en compte l'allongement du calendrier universitaire sur 10 mois et les aides au logement ne sont pas versées dès le premier mois d'emménagement.
Le président de la République s'était pourtant engagé en 2009 à verser un 10ème mois de bourse dès la rentrée 2010.Pourtant, une semaine avant la rentrée, les 160 millions nécessaires à son financement ne sont toujours pas débloqués, et la ministre Valérie Pécresse se défausse de ses responsabilités en pointant du doigt les universités.

APL/demi-part fiscale : les étudiants, nouvelle cible prioritaire de la rigueur budgétaire

Non seulement l'amélioration des conditions de vie étudiants n'est pas une priorité, mais les étudiants sont désormais une cible prioritaire de la politique de rigueur: avec la suppression annoncée de la possibilité de cumul entre les aides au logement et la demi-part fiscale, c'est plus de 400 millions d'euros d'économies budgétaires qui seraient réalisées sur le dos des étudiants, et près de 550 000 étudiants et familles perdraient entre 40€ et 180€ par mois! Cette politique augure d'une dégradation importante des conditions de vie étudiantes dans les années à venir.Cette décision constitue une véritable provocation dans le contexte d'urgence sociale que connaissent les étudiants.

L'UNEF exige des mesures d'urgence

Face à cette situation, l'UNEF réclame notamment :
- Le déblocage immédiat des 160 millions nécessaires au financement du 10ème mois de bourse

- La revalorisation de 10% du nombre et du montant des bourses
- La création de 50 000 nouvelles aides annuelles pour les étudiants non boursiers, par le biais de l'abondement du Fonds National d'Aides d'Urgence
- L'accélération des constructions de logements sociaux étudiants CROUS, pour respecter les engagements de l'Etat (Plan Anciaux, 2004) il faut construire 8462 logements par an de 2010 à 2014.
- Le retrait de l'interdiction de cumul APL-demi part fiscalelors du débat budgétaire à l'automne

En l'absence de réponses, en particulier sur le cumul APL-demi-part fiscale, le gouvernement prépare les conditions d'une rentrée tendue dans les universités. Les étudiants ne resteront pas sans réagir face à cette dégradation de leurs conditions de vie. L'UNEF les appelle d'ores et déjà à interpeller leurs parlementaires et à signer la pétition en ligne contre cette décision sur generationsacrifiee.com.


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