La FAGE et la Fédé B ouvrent l'épicerie solidaire étudiante Agoraé, à Brest.

Le projet Agoraé consiste en la mise en place d’épiceries solidaires sur les campus universitaires

Publié le 24 septembre 2012

La Fédé B, Fédération des associations étudiantes de Bretagne occidentale et la FAGE, Fédération des Associations Générales Étudiantes, vont inaugurer le mercredi 26 septembre 2012 une nouvelle épicerie solidaire étudiante (dans les locaux de l’Agoraé de Brest, à l’UFR Sciences et Technique, hall du bâtiment N, 6 avenue Victor Le Gorgeu)


Le projet Agoraé consiste en la mise en place d’épiceries solidaires sur les campus universitaires, pour permettre aux étudiants en difficulté financière d’accéder à une alimentation saine et équilibrée, tout en créant un lieu de rencontre et d’engagement citoyen.


La Fédé B s’apprête donc ouvrir la 3ème Agoraé du réseau de la FAGE, démontrant ainsi toute la pertinence de ce dispositif novateur et solidaire.
Les associations du réseau de la FAGE, constatant la paupérisation grandissante des étudiants, ont réfléchi à un projet complémentaire aux solutions déjà existantes. C’est ainsi qu’est né le projet Agoraé. Cette réponse innovante agit sur plusieurs niveaux :

 

  • l’aide alimentaire
  • la création de lien social
  • l’accès aux droits
  • la mixité sociale
  • l’accès au milieu associatif
  • la solidarité
  • l’accompagnement de projet
  • le conseil à la vie quotidienne
  • l’aide au départ en vacances

 


En tant que tête de réseau, la FAGE identifie les associations porteuses de projets et les accompagne dans la création d’un véritable réseau d’épiceries solidaires. Afin de garantir aux associatifs étudiants, un projet de qualité et abouti, la FAGE s’est entourée de plusieurs partenaires incontournables : la Fondation Macif, l’A.N.D.E.S. (Association Nationale de Développement des Epiceries Solidaires), la Fondation Carrefour, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, le Ministère de la Jeunesse et l’ANCV (Agence Nationale des Chèques-Vacances).

 

Le projet AGORAE

Les AGORAÉ sont des lieux de vie et d’échanges à destination de tous les étudiants ne donnant pas l’image d’un lieu réservé aux plus précaires. Ayant aussi pour vocation de créer du lien social, des actions de prévention, de sensibilisation aux bonnes habitudes alimentaires ou à la consommation responsable, ainsi
que des activités culturelles y seront organisées. En étant consomm’acteur, l’étudiant pourra ainsi prendre le temps de s’engager sur des thématiques qui suscitent son intérêt. Cela permettra de favoriser l’accès au milieu associatif, en donnant la possibilité aux bénéficiaires des AGORAÉ de s’impliquer dans la structure et ses projets.


L’AGORAÉ a pour objectif de permettre à l’étudiant de dégager plus de temps pour ses études en abaissant son budget alimentaire, tout en lui permettant d’accéder à un lieu promoteur de lien et de réinsertion sociale.


Non stigmatisant, car ouvert à tous (exceptée l’aide alimentaire), c’est un lieu dans lequel il pourra être accompagné, trouver une écoute, une information adaptée par les pairs et une orientation vers les services spécialisés. Il pourra aussi trouver son engagement citoyen et devenir un véritable consomm’acteur.

 

Une épicerie solidaire. Pourquoi?

Les AGORAÉ sont donc un vecteur de réussite universitaire, synonyme d’insertion professionnelle des jeunes. C’est un outil pour contribuer à l’égalité des chances et lutter contre l’échec des jeunes dans leur cursus. Elles vont aussi permettre à l’étudiant d’être disponible pour se créer une vie sociale, s’investir dans un projet citoyen et solidaire. Elles doivent permettre la création d’un nouveau contexte socio économique sur les campus. Elles se positionnent dans la
continuité des dispositifs actuels sans remettre en cause le travail des assistantes sociales.


En tant que tête de réseau, la FAGE identifie les associations porteuses de projet et les accompagne dans la création d’un véritable réseau d’épiceries solidaires.

 


Les spécificités de la population étudiante

Dans les établissements d'enseignement supérieur, les assistantes sociales n'envoient que rarement les étudiants vers les dispositifs d'aide alimentaire de la ville. Il existe un cloisonnement assez fort entre le CROUS et les autres dispositifs existants, au niveau des aides sociales. Il faut aussi savoir que certains étudiants non éligibles à ces aides connaissent des fins de mois très difficiles.


Aujourd'hui, les aides dont bénéficient les étudiants s'établissent en fonction de critères sociaux et sont en
corrélation avec leur profil. Ainsi, une majeure partie d'entre eux ont accès à des bourses nationales et au fond national d'aide d'urgence. Pour certains d'entre eux, à l'image des étudiants en formation sanitaire et sociale, ils peuvent perçevoir en plus des bourses gérées par la Région.


Pour d'autres, ceux qui ne sont pas éligibles aux différentes aides, ils connaissent des fins de mois très
difficiles.


Ces aides sont un revenu complémentaire, mais ne suffisent pas à un étudiant isolé pour vivre dans de bonnes conditions. Il est alors obligé de compléter ses ressources par un job étudiant. Cela se fait souvent au détriment de ses études : ainsi, il consacre de plus en plus de temps à augmenter ses revenus et diminue au maximum ses dépenses d'alimentation, d'hygiène et de santé, pour pouvoir équilibrer son budget tous les mois.



Définition d'une épicerie solidaire

Les épiceries solidaires et sociales apportent une aide, principalement alimentaire, à un public en difficulté économique, fragilisé ou exclu. Dans des espaces aménagés en libre-service, elles mettent à disposition de leurs usagers des produits variés et de qualité, moyennant une faible participation financière : autour de 20% du prix usuel.


La contribution financière participe à la dignité des personnes et à la liberté de choix qui sont les valeurs fondamentales des épiceries solidaires.


L'ambition d'une offre alimentaire participative, aussi proche que possible des circuits de consommation
traditionnels, est de promouvoir l'autonomie des personnes et leur insertion durable.


Le principe


L'alimentation est un angle d'approche direct de l'action sociale : le manque de nourriture est l'un des stigmates les plus visibles de la pauvreté dans la mesure où le repas est un symbole de convivialité et de partage. L'exclusion économique s'accompagne souvent d'isolement, de fragilité morale ou de perte de confiance.


Un lieu d'échanges


Aussi, l'offre alimentaire des épiceries est accompagnée d'une action solidaire plus vaste : les épiceries sont des lieux d'accueil, d'écoute et d'échanges, aidant les personnes à retrouver, ou à renforcer, l'estime d'elles-mêmes et l'envie de se tourner vers le monde extérieur. Elles organisent des nombreuses activités, afin de donner à chacun la conscience de sa valeur et de ses compétences : ateliers de cuisine, ateliers d'esthétique, ateliers enfants-parents, etc.


Un des principes fondamentaux des épiceries solidaires est de faire en sorte que la lutte contre l'exclusion
ne s'accompagne pas d'une forme d'assistanat.
L'épicerie solidaire AGORAÉ doit être vue comme une solution intermédiaire pour les étudiants qui ont la possibilité de faire de la cuisine, pas forcément au prix d'un repas au Resto U (3,05€ par repas).
Le principe, en lui permettant d'avoir accès à une grande partie des denrées alimentaires nécessaires pour un prix très réduits, est que le bénéficiaire complète ses achats de l'épicerie solidaire, par des achats dans les circuits traditionnels d'achats alimentaires.



Quelques chiffres...

Les personnes considérées comme vivant sous le seuil de pauvreté en France, ont un revenu qui est
inférieur ou égal à 803 €. Or, les étudiants visés par le projet de la FAGE ont un revenu moyen de 582 €.

Les dépenses alimentaires de l'étudiant


Les étudiants dépensent 190 € par mois pour leur alimentation. Ce budget varie de 222 € pour les étudiants vivant dans leur propre logement. Les étudiants vivant en résidence collective dépensent 174 € en alimentation.

Les repas « réduits »


Les étudiants prennent plus souvent des repas réduits le midi que le soir. Un peu plus de la moitié des étudiants déclarent avoir pris au moins un repas réduit à midi durant les 7 derniers jours.

Les repas « sautés »


29,4 % des garçons et 23,3 % des filles ont déclaré avoir sauté plus de 3 petits déjeuners au cours d'une semaine (week-end compris).
Pourtant, selon l'enquête de l'OVE 2010, ces mêmes étudiants sont 62,4 % à penser qu'ils ont une alimentation équilibrée.



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