Créer des vins destinés aux pays émergents

L’INP Toulouse, accélérateur d’innovation

Publié le 30 juin 2014

Réalisé avec l'appui scientifique des Laboratoires de Recherche de l'INP Toulouse, le projet VINNEO, qui consiste à adapter le profil sensoriel des vins issus de 4 cépages anciens du Sud-Ouest aux goûts des consommateurs des pays émergents, donne de premiers résultats très positifs.

Associant depuis 2009 les acteurs de la filière vini-viticole du Sud-Ouest, les Régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, VINNEO est porté par 4 coopératives du Gaillacois, l'Institut Français du Vin (IFV), 5 PME, et 4 Laboratoires de recherche de l'INP Toulouse.

  • Enjeu planétaire

Avec la coopération de la recherche publique, de PME, et centres de formation, VINNEO a permis d'élaborer des vins totalement nouveaux (les Néovins) qui cadrent avec le goût des consommateurs des pays émergents, notamment d'Asie.

Et l'enjeu est considérable. En Chine, par exemple, pour le vin rouge, la consommation progresse chaque année de 20% depuis 2008. Ces consommateurs chinois apprécient par exemple les goûts de cassis et de violette : en favorisant une meilleure utilisation de 4 cépages (malbec, négrette, fer Servadou, loin de l'œil), on a conçu des vins spécifiques et ainsi conquis des marchés. La nouvelle gamme s'appuie sur 2 marques : Terreo et Astrolabe (les Néovins).

Les premières retombées sont très positives : en 4 ans, le C.A à l'export des coopératives vinicoles concernées a triplé, 10 emplois ont été créés, 2 thèses et 9 publications scientifiques accompagnées de conférences ont été réalisées.

Pour mémoire, la consommation mondiale de vin est de 240 millions d'hectolitres par an.

  • Appui scientifique de l'INP Toulouse

4 Laboratoires de l'INP Toulouse ont mis leur expertise au service du projet VINNEO. Leur contribution :

- mettre au point des méthodes d'analyse pour doser les constituants aromatiques influents,

- optimiser les procédures d'extraction des composés d'intérêt,

- concevoir un fermenteur continu,

- élaborer un modèle de prévision de l'azote des moûts et de la maturité des baies,

- créer des logiciels de traitement d'image aérienne de terrain pour identifier les potentiels aromatiques des cépages midi-pyrénéens.


Créer des vins destinés aux pays émergents : L'INP Toulouse, accélérateur d'innovation

Prochaines étapes pour les chercheurs : créer un logiciel de traitement 3D pour anticiper l’évolution des feuilles de vigne, mettre en évidence les molécules responsables de l’arôme de cassis dans les vins, et créer un dégustateur infrarouge des moûts de raisin.    

Créer de la valeur

Pour Christophe Haunold, Directeur du SAIC (Service d’activités industrielles et commerciales): « La recherche partenariale à l’INP Toulouse est particulièrement développée et nous figurons parmi les établissements d’enseignement supérieur français les plus dynamiques. L’INP Toulouse dépose une douzaine de nouveaux brevets chaque année, favorise les transferts de technologies, soutient la création de Start Ups et crée ainsi de la valeur économique et sociale ».

Propriété Industrielle et Intellectuelle : L’INP Toulouse a un portefeuille actif de 100 brevets, et dépose en moyenne 12 nouveaux brevets par an. Ce rythme devrait atteindre 20 dépôts de brevets par an dès l’an prochain. Ces inventions concernent par exemple l’utilisation de ressources végétales pour une chimie verte, la production d’énergies nouvelles, l’utilisation de lasers pour la santé, de nouveaux matériaux, ou encore de nouveaux systèmes de conversion d’énergie électrique.

Transferts de technologies : L’INP Toulouse est un acteur clé de Toulouse Tech Transfer (TTT), la société d’accélération des transferts créée en 2012. TTT finance la maturation de projets et la protection industrielle de résultats de recherche, pour accélérer et rendre plus efficace les transferts de technologies entre les Laboratoires publics et les entreprises.

Start Ups : L’accompagnement de l’INP vise à aider un doctorant ou un chercheur à créer sa Start Up. Cela inclut un soutien administratif et un soutien technologique au projet industriel (via des chercheurs, des équipements, des logiciels…) avec le souci de favoriser l’implantation du projet en Midi-Pyrénées.

Recherche partenariale : L’INP Toulouse a 450 contrats de recherche partenariale en cours, et gagne 120 nouveaux contrats par an. Cela représente 15 à 20 M€ de ressources externes pour l’établissement chaque année.