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Métiers de la dépendance

Réaction de la FNADEPA à la proposition faite par Valérie LETARD

Publié le 15 février 2008

La proposition faite par Valérie LETARD de réunir autour d'une même table tous les partenaires de la formation, financeurs potentiels, semble évidente : pour répondre d'une part aux besoins de formation des personnels du secteur des personnes âgées, d'autre part aux nécessaires et urgentes reconnaissances et valorisations des équipes actuelles et des 400 000 recrutements annoncés à l'horizon 2015.

Ceci représente un défi incontestable pour toutes les parties prenantes, y compris le ministère. La FNADEPA rappelle que pour une prise en charge décente, ce chiffre doit être porté plus haut encore, à la faveur de meilleurs ratios d'encadrement.

La FNADEPA approuve la création de modules spécifiques « dépendance » dans les cursus existants. Dans le cadre du rapport MENARD, elle avait suggéré une option complémentaire « gérontologie » pour les infirmiers référents ou coordonnateurs des EHPAS, à l'instar des infirmières puéricultrices ou psychiatriques.

La FNADEPA regrette qu'aucune réflexion ne soit menée sur les salaires des personnes diplômées. La promotion sociale et la création de passerelles sont certes importantes mais ne suffiront pas à rendre les métiers concernés plus attractifs. Si les professionnels manquent dans tous les secteurs de la gérontologie, la situation est plus tendue encore dans la fonction publique territoriale qui impose des concours supplémentaires après les diplômes d'état, avec des rémunérations moins valorisantes.

La perspective de création effective de 200 000 emplois est alléchante mais elle ne suffira pas, si l'on ne prend pas également des mesures pour améliorer les conditions de travail. Il n'est pas excessif de dire que la première cause du manque d'attractivité du secteur gérontologique tient à des conditions de travail trop souvent insoutenables.

Souhaitons alors que la 3ème étape du Plan ALZHEIMER récemment annoncée par le président de la république n'oublie pas en chemin l'ensemble du secteur des personnes âgées.

Vivre plus vieux est le résultat d'un indéniable progrès de société, au vu d'une évolution médicale indiscutable, prenant en compte les nouvelles réalités de « l'agisme » : à raison d'un accompagnement digne et de qualité, en institution comme à domicile.

CLAUDY JARRY
PRESIDENT
FNADEPA