"Les jeunes mettent des garde-fous sur Facebook"

Tendances : Les 18-24 ans exposent leur vie privée en ligne, mais parallèlement, mettent des garde-fous pour protéger leur intimité.

Publié le 11 janvier 2011

Résumé des articles « Les jeunes mettent des garde-fous sur Facebook » par Laure Belot et « Le pseudonyme ou l'échange à visage masqué » par Olivier Razemon parus dans le quotidien Le Monde du 5 janvier 2011.
Les réseaux sociaux, Facebook en tête, sont actuellement des outils de communication de plus en plus prisés, notamment par les jeunes générations. On observe cependant une modération récente de leur utilisation chez les 18-24 ans. En effet, conscients de l'importance de l'« e-réputation », ces derniers filtrent de plus en plus les accès aux informations qu'ils publient. Yves-Marie Cann, responsable de l'observatoire des réseaux sociaux de l'Institut Français d'Opinion Publique (Ifop) constate que « les 18-24 ans exposent certes leur vie privée en ligne, mais, parallèlement, ce sont eux qui, récemment, ont mis le plus de garde-fous pour protéger leur intimité. »

Un accès restreint
43 % d'entre eux auraient donc restreint l'accès à leur profil contre 33 % des 35-49 ans et 25 % des plus de 65 ans. Il est également plus rare chez les 18-24 de voir l'adresse de leur domicile sur leur profil. Cette prise de conscience peut être mise en parallèle avec l'entrée sur le marché du travail de cette génération consciente de la possibilité d'être « googlisée » par les recruteurs.

Cette tendance révélée par l'IFOP n'est pas une exception française. Aux Etats-Unis, l'institut Pew Research Center relève un phénomène similaire et dans des proportions presque identiques. Il constate que, sur les réseaux sociaux, les paramètres de confidentialité ont été modifiés par 71 % des 18-24 ans contre 55 % des 50-64 ans. « Les jeunes adultes ne sont pas seulement plus attentifs, [...] ils sont aussi généralement moins confiants dans les sites qui hébergent leur profil » remarque Idriss Aberkane, neuropsychologue, spécialiste des réseaux sociaux pour le think-tank Futurum-partners.
2masques.jpgSigne de cette méfiance: de nombreux utilisateurs sur leurs pages se cachent sous des pseudonymes et évitent de mettre des photos qui permettraient de les identifier. Créés sous l'effet de la crainte ou dans une perspective humoristique, ces pseudonymes peuvent prendre différentes formes. Certains internautes ne changent que certaines lettres comme le A ou le O par des Å et des Ø afin d'échapper aux moteurs de recherche. D'autres utilisent des anagrammes de leurs noms et prénoms. Ces utilisateurs ont parfois plusieurs comptes, tantôt avec un surnom pour ceux à destination des « vrais » amis, tantôt avec nom et prénom pour ceux à usage professionnel.

Ce sont pourtant bien la confiance et le partage des informations qui donnent vie à ces réseaux. Si la protection des données personnelles est bien intégrée par les 18-24 ans, cette défiance échappe encore totalement, pour le moment, à la génération des collégiens et des lycéens qui s'expriment bien souvent sans limites et sans verrous sur tous les réseaux.

Epita


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