Mohamed Errbel et Romain Sylvian viennent de remporter le Start-up Engineering Challenge, organisé par la prestigieuse université de Stanford. Avec le soutien de toute une communauté et même d'une ministre.
Mohamed et Romain ne sont pas issus des mêmes formations : le premier vient d'HEC, le second d'Epitech, promo 2015. S'étant rencontrés au cours de la session de formation à l'entreprenariat « Digital Innovation Business » organisée par HEC et ouverte aux étudiants Epitech (ainsi qu'e-artsup et SUP' Internet), les deux compères se sont très vite compris, partageant les mêmes envies, dont celle d'entreprendre.
D'où leur inscription, sur la plateforme d'e-learning Coursera, au MOOC Start-up Engineering lancé par l'université de Stanford, suivi au départ par 143 000 personnes autour du monde, toutes avides d'appliquer les conseils et recettes pour créer une start-up et s'assurer les conditions de son succès.
Ces milliers d'étudiants étaient invités à répondre au défi alors lancé au terme de ce module d'enseignement : la création d'une start-up dans des conditions réelles, en deux semaines, capable de lever des fonds et/ou d'agréger une communauté Internet intéressée par le produit ou le service proposé.
Tous les inscrits au MOOC n'ont pas poursuivi mais Mohamed et Romain ont dû cependant affronter pas moins de 850 projets rivaux.
Le leur : goopil.co, un framework simple pour tester les fonctionnalités API (comme intégrer une fonctionnalité propre aux réseaux sociaux sur une homepage de site web, par exemple).
Sachant à quel point la communauté des développeurs web est avide d'éléments d'amélioration des outils d'intégration, d'où les tests API sur leur propre site, nos deux néo-entrepreneurs s'agrègent donc très vite une base réelle de soutien, renforcée par l'activisme des étudiants Epitech.
Une addition d'enthousiasmes qui fait boule de neige sur Twitter, réseau social au cœur de leur bataille pour gagner les faveurs du jury, le vainqueur étant désigné au nombre de votes.
Une bataille ardue au point qu'ils n'hésitent pas, informés de l'intérêt pour ce type d'initiatives de la part de la ministre de l'Economie numérique, à solliciter son soutien sur Twitter, ce que Fleur Pellerin fait de bonne grâce, alimentant par là-même une autre vague de votes. Suffisants pour gagner le challenge et élire Goopil comme meilleure start-up, toutes catégories. Une victoire acquise sur le fil, au tout dernier jour de ce challenge international...
Parallèlement, ce duo de jeunes Français dynamiques planche actuellement sur la matérialisation de leur nouvelle vision : une start-up pour aider à la création de start-ups. « On réfléchit à une solution satisfaisante pour faciliter l'innovation en France, notamment en aidant les start-ups françaises avec leurs problématiques techniques » nous confie Mohamed, « mais d'abord, nous voulons finaliser Goopil en ouvrant les sources et en l'offrant à la communauté open-source » ajoute Romain, bonne manière de remercier la communauté qui les a soutenus.
Cette belle histoire ne se serait peut-être pas terminée de la sorte si toutes les dimensions techniques, marketing et business du projet n'avaient pas été assurées. Les deux cursus du duo ont favorisé cette imbrication de compétences mais la pédagogie Epitech, faite de l'implémentation, sur une base informatique, des notions organisationnelles, économiques et financières propres à assurer la bonne marche d'un projet innovant, est loin d'y être étrangère.
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