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Métiers de demain qui recrutent?

Bilan de la conférence "LES METIERS DE DEMAIN QUI RECRUTENT"

Publié le 18 janvier 2012

Bilan de la conférence "Les métiers de demain qui recrutent ! Quels sont les métiers de demain créateurs d'emploi, après des études courtes ou longues ?"

Interventions de l'Association Pasc@line sur les métiers des technologies numériques et de l'UIMM sur ceux de l'industrie.

Un public très nombreux composé d'étudiants et de parents est venu assister à la conférence du 7 janvier sur les métiers de demain qui recrutent, organisée au Salon apb admission Postbac. Au cours de la conférence, animée par Mme Martine Vanhamme-Vink, Directeur du CIO Mediacom Paris, les intervenants M. Maurice Pinkus, Mme Nelly Rouyrès, Co-Présidente de la Commission Communication de l'Association Pasc@line a présenté les secteurs d'activité et les métiers de demain créateurs d'emplois dans le numérique et M. Pinkus Directeur Délégué de l'UIMM ceux de l'industrie. Leur intervention a suscité de nombreuses questions de la part du public.

Les métiers du numérique sont attractifs et très diversifiés, ils donnent accès à de nombreux domaines et fonctions de l'entreprise, ce sont des métiers évolutifs. Ils touchent au management, à la gestion, à la formation et à bien d'autres fonctions. Nelly Rouyrès a souligné qu'il faut oublier la vision rébarbative des métiers du numérique qui, contrairement à une idée trop souvent répandue auprès des jeunes, ne sont pas constitués que d'aspects techniques. Ainsi, les écoles d'ingénieur consacrent plus de 20% de l'enseignement à des disciplines généralistes, non techniques (management, sciences sociales, langues,...). En effet les futurs ingénieurs sont aussi amenés à s'occuper des usages de ces technologies.

Aujourd'hui, plus de 80% des diplômés d'écoles d'ingénieur dans les TIC sont recrutés avant d'avoir leur diplôme et les jeunes filles sont particulièrement recherchées par les entreprises, pour les qualités qu'elles apportent dans ces métiers. Pour Nelly Rouyres : «Si plus de jeunes filles s'orientaient vers les métiers du numérique, les difficultés chroniques en ressources humaines se réduiraient, l'innovation et de ce fait l'économie progresserait».

Au cours de la conférence, plusieurs secteurs d'activité ont été cités comme générateurs d'emplois, tous sont impactés par les nouvelles technologies qui apportent de l'innovation et de nouveaux services (l'industrie, les transports, la santé, l'énergie, le secteur bancaire, la construction,...). Répondant à une question sur l'emploi dans l'industrie,
Maurice Pinkus précise : «Sur 100 recrutements dans l'industrie environ 30% concernent des ingénieurs et cadres.»

Les intervenants ont présenté quelques exemples concrets d'innovations générées par les nouvelles technologies afin d'illustrer ces métiers de demain : dans les transports (l'information aux voyageurs : prévisions d'arrivée des rames de métro,..), dans l'industrie (multiplication de la capacité de mémoire, miniaturisation,...), l'environnement et le développement durable (économie d'énergie dans l'aéronautique, l'automobile et le bâtiment, recherche de nouveaux matériaux dans la construction,...), la santé (diagnostic à distance, ...).

La diversité des formations a retenu l'intérêt des étudiants lors de la conférence. Les formations longues (ingénieur, master, doctorat) généralistes ou spécialisées sont particulièrement adaptées aux métiers de demain. Elles sont accessibles par la voie classique ou par la voie de l'alternance, et peuvent compléter un 1er cycle technique. Aujourd'hui 15% (bientôt 20%) des diplômes d'ingénieur sont délivrés par la voie de l'apprentissage. Cette formation bénéficie d'un double suivi école et entreprise et est très responsabilisante pour le jeune.

L'intérêt des étudiants s'est également porté sur les cycles courts BTS et DUT et les différentes voies d'accès au diplôme d'ingénieur. Ainsi, les prépas ATS (Adaptation Technicien Supérieur) permettent aux étudiants titulaires d'un BTS ou d'un DUT scientifique d'intégrer une école d'ingénieur, en se renforçant en sciences. Les étudiants ont également interrogé les professionnels sur les licences Pro, un diplôme récent (accessible aux Bac+2), créé en 1999, grâce au partenariat entre les universités et les entreprises, qui propose des formations spécialisées pour s'insérer rapidement dans la vie active. Dans le domaine du numérique, la licence Pro donne accès à de nombreux secteurs (Internet, développeur multi media, génie logiciel, réseaux et sécurité, traitement de l'information - Data mining, informatique industrielle,..)

Le secteur de l'Internet a généré de nouveaux métiers (community manager, développeur web,...) et de nouvelles formations notamment dans les domaines du e-marketing, e-commerce, e-business, e-administration et de la communication. Le numérique est propice à l'innovation et à la création de starts up, il offre aux jeunes la possibilité de créer leur propre emploi et de réaliser leur projet.

Le public présent s'est également intéressé au recrutement d'ingénieur dans le secteur bancaire, par rapport aux diplômés d'université spécialisée en finance. Les intervenants ont en effet confirmé le recrutement d'ingénieurs-financiers pas les banques pour des postes pointus nécessitant un niveau élevé en mathématiques et en modélisation, comme l'évaluation et l'optimisation des risques.

Tous les secteurs d'activité économique sont révolutionnés par le numérique, ainsi les technologies de l'information et de la communication TIC seraient responsables de 50% de la croissance de la productivité de l'Union Européenne (2ème rapport annuel de la Commission Européenne). Les intervenants ont rappelé combien il y avait un fort besoin d'ingénieurs et de techniciens dans les entreprises françaises, pour soutenir la croissance économique dans l'industrie et les services.

L'Association Pasc@line s'est fixé comme objectifs de promouvoir les métiers d'ingénieurs et cadres dans le domaine du numérique, elle constitue un lieu unique d'échanges, de rencontres, d'anticipation et d'action entre le monde de l'éducation et les entreprises autour des technologies numériques. Son action vise à s'inscrire durablement dans le développement des trois dimensions indispensables à la formation des ingénieurs et des futurs cadres : connaissances, aptitudes, compétences.