Arnaud le Gouëfflec et l'orchestre préhistorique à Dreuze

Sortie le 21 Avril 2008

Publié le 19 avril 2008

Arnaud Le Gouëfflec, 33 ans, construit un labyrinthe. Chansons, disques, livres, projets expérimentaux, il multiplie les expériences et développe un univers profus, complexe et surprenant.

Auteur de chansons marqué par Charles Trénet et Georges Brassens d'une part, le rock garage américain d'autre part, Arnaud fonde en 1996 le petit fossoyeur, groupe de rock " préhistorique " qui tourne sur toutes les scènes du Finistère et se fait remarquer notamment par l'originalité de ses compositions. Deux albums, abondamment chroniqués dans la presse locale et nationale, témoignent de cette période. Parallèlement à cette aventure, Arnaud enregistre une kyrielle de cassettes (dont les meilleurs titres sont repris en 2002 sur la compilation La vie sous cloche), suivant l'exemple des américains Jad Fair et Daniel Johnston. Il fonde alors l'Eglise de la petite folie, label underground destiné à diffuser ses futurs disques. Après deux disques enregistrés en solitaire, Petite mécanique de nuit et Le chanteur masqué, il rencontre les musiciens de ce qui va devenir l'Orchestre préhistorique, venus de la musique industrielle ou de la scène jazz brestoise. Il publie alors l'Enfer est pavé de bonnes intentions, défini par Alternatifs.fr comme un " ensemble lo-fi inspiré par le vaudou ". Ce disque est également chroniqué dans Magic, où Arnaud est comparé à " une sorte de Brigitte Fontaine au masculin, maléfique et captivant ". Multipliant les concerts, il participe à la création du Festival Invisible, rendez-vous brestois des musiciens inclassables : à l'occasion des deux premières éditions, il collabore avec son Orchestre avec le guitariste Eugene Chadbourne et le batteur des Mothers of Invention Jimmy Carl Black, puis avec Jad Fair. Il enregistre ensuite A Dreuze, qu'il définit comme une " synthèse " de ses diverses aventures. Avec A Dreuze, Arnaud Le Gouëfflec et l'Orchestre préhistorique dévoilent un univers baroque et foisonnant, une petite kermesse irréelle, quelque part entre chanson surréaliste, rock garage et psychédélisme, sur laquelle planent les ombres de Brigitte Fontaine, de Serge Gainsbourg, de Boris Vian, mais aussi de Tom Waits et Daniel Johnston. Des guitares barbelées et des pianos jouets, Ramakrishna et les poupées russes, un vieux banjo malade, des digressions cosmiques, des chansons sur le diable et les choux, Fantômas et les esprits cachés dans les bouteilles, des percussions et des gris-gris, c'est un petit monde qui fait le selon lui " le grand écart entre la valse et le krautrock. " Ouest-France le classe dans les Talents de l'Ouest et précise : " Ce disque montre qu'on peut plonger tête baissée dans l'expérimentation tout en conservant un format chanson. " Signé sous licence chez Last Exit Records, le disque sortira le 21 Avril 2008.

En 2008, il est en résidence à la Carène (Salle des Musiques actuelles de Brest) pour y concevoir et y enregistrer, avec un orchestre préhistorique encore étoffé, son prochain album, Le disque vert, avec des invités aussi prestigieux que Eugene Chadbourne et Noël Akchoté.

Passionné par les fanzines et le principe du roman-feuilleton (Rocambole, Fantômas...), Arnaud commence par publier une revue littéraire souterraine (Le phylute ombilique, organe de littérature préhistorique) pendant une dizaine d'années, avant de faire surface avec son premier roman, Basile et Massue, primé aux Festivals de Laval et Chambéry, et prix de la ville de Carhaix 2005. Entre autres ouvrages ( et tout en poursuivant la publication de petits livres bricolés via l'Eglise de la petite folie), il publie en 2007 un deuxième roman, Les discrets, salué par Le Temps comme " du Boris Vian mâtiné d'esprit zen ", et signe le scénario d'une Bande dessinée (dessin Obion), Vilebrequin (Prix Jeunesse France Télévisions 2008, sélection officielle du Festival d 'Angoulême 2008)

  • EDITO:


A dreuze est une expression bretonne qui signifie "de travers". Partir à dreuze, c'est partir de traviole, en toupie. Avec A Dreuze, Arnaud Le Gouëfflec et l'Orchestre préhistorique dévoilent un univers baroque et foisonnant, une petite kermesse irréelle, quelque part entre chanson surréaliste, rock garage et psychédélisme, sur laquelle planent les ombres de Brigitte Fontaine, de Serge Gainsbourg, de Boris Vian, mais aussi de Tom Waits et Daniel Johnston. De la valse, du Krautrock, des guitares barbelées et des pianos jouets, Ramakrishna et les poupées russes, un vieux banjo malade, des digressions cosmiques, des chansons sur le diable et les choux, Fantômas et les esprits cachés dans les bouteilles, des percussions et des gris-gris, c'est un petit monde qui fait la synthèse de l'univers d'Arnaud. Un disque de traviole, qui tourne comme une toupie.

Arnaud Le Gouëfflec est également écrivain : son premier roman, Basile et Massue, a reçu le prix du premier roman de Chambéry et celui de la ville de Carhaix. Son second, Les discrets, paru chez Ginkgo édition, a été salué par Le Temps comme du " Boris Vian mâtiné d'esprit zen ". Scénariste de bande dessinée, il a récemment publié avec le dessinateur Obion Vilebrequin (Prix Jeunesse France Télévisions 2008, et sélection officielle d'Angoulême 2008.)