Nouvel Album de MOBY : Wait for me!

Sortie le 30 Juin 2009

Publié le 29 juin 2009

La Lettre de MOBY!

Salut, donc je sors mon nouvel album “Wait for Me“ le 29 / 30 Juin.

J’ai enregistré l’album ici dans mon studio dans le Lower East Side (même si le terme “studio“ paraît toujours un peu démesuré pour qualifier un tas de matos pluggé dans une chambre). Avant, je travaillais dans des studios, grands et petits, mais pour cet album je voulais tout enregistrer tout seul chez moi.

J’ai des amis qui chantent sur le disque. Ce sont de supers chanteurs, mais, sauf si vous habitez à Fort Green ou à Washington Heights, vous n’en aurez jamais entendu parler, puisqu’ils sont relativement peu connus (travailler avec des amis est presque toujours plus sympa que de travailler avec des rock stars).

J’ai commencé à travailler sur l’album il y a à peu près 1 an, et l’impulsion créative m’est venue en écoutant un discours de David Lynch aux BAFTA Awards, en Angleterre.
David parlait de créativité et, pour le paraphraser, comment la créativité comme but ultime, dégagée de toutes pressions mercantiles, est une bonne chose. Il semble que trop souvent les artistes ou musiciens ou écrivains sont jugés sur leur capacité à s’adapter aux demandes du marché, combien de part de marché ils gagnent et combien d’argent ils génèrent.

En faisant ce disque je voulais faire quelque chose que j’aimerai, sans me préoccuper de la manière dont le marché l’accueillerait. Le résultat est plus calme et mélodique, plus mélancolique et plus personnel que certains des disques que j’ai sortis par le passé.
C’est aussi, pour le pire et le meilleur, du “fait maison“ puisque je l’ai enregistré chez moi avec mes amis et que j’ai dessiné l’artwork avec un crayon sur un bout de papier.

Le premier single (si on peut appeler “single“ un morceau instrumental, sans voix, que l’on distribue gratuitement), s’appelle “Shot in the Back of the Head“, et je suis fier d’annoncer que David Lynch en a réalisé le clip. Je lui ai envoyé le morceau en lui disant : « Fais-en ce que tu veux ». Il a dessiné des animations sombres et magnifiques. David Lynch est mon réalisateur fétiche, et je suis très heureux de l’avoir comme réalisateur du premier clip de “Wait for Me“.

J’ai mixé l’album avec mon ami Ken Thomas. C’est un mixeur/producteur génial, il a bossé avec tout le monde, de Sigur Ros à Throbbing Gristle ou M83. C’était super de mixer l’album avec lui puisqu’en termes de créativité il est ouvert à tout (comme enregistrer une vieille radio en bakélite pourrie en la faisant passer par de vieilles pédales d’effets cassées pour voir comment ça sonne. Sur l’album c’est un track de 45 secondes qui s’appelle “Stock Radio“). Petit aparté nerdy, on a mixé l’album en utilisant des machines purement analogiques et en vraie stéréo, comme ils mixaient vers la fin des années ’60 (quelques uns des morceaux sonnent vraiment hyper bien au casque, si je peux me permettre…)

Voilà, j’ai tout dit.

Ah, un dernier truc, j’ai travaillé dur à enregistrer et arranger la cohésion de l’album. Je comprends totalement que la plupart des gens écoutent les morceaux individuellement, mais je vous demande d’écouter, ne serait-ce qu’une fois, l’album de bout en bout.

Merci,
Moby


'WAIT FOR ME'' MORCEAU PAR MORCEAU

“Division“: “Division“ est une composition simple et classique. On y trouve des choses compliquées mais je ne voulais pas que cela s’entende. Si vous êtes un théoricien de la musique, l’orchestration et les arrangements peuvent vous intéresser, mais je souhaitais que rien ne s’interpose entre l’auditeur et le contenu émotionnel de la musique. Je ne voulais pas que les gens se disent : « Est-ce que c’est compliqué ? Est-ce que je suis censé apprécier cela sur le plan intellectuel ? »

“Pale Horses“ : Je me doute que personne en dehors des nerds ne souhaite entendre parler des astuces de studio mais l’un de mes buts a été d’obtenir un rendu plus vintage. Je ne voulais pas d’un son rétro ou nostalgique. Je trouve que beaucoup de productions d’aujourd’hui sont très vives et je voulais que les voix de ce morceau soient plus intimes.
C’est mon amie Amelia qui chante sur “Pale Horses“. La plupart du temps, lorsque je travaille avec un chanteur, je lui joue le morceau une première fois, je lui colle un micro entre les mains et je le fait chanter. Il revient ensuite faire une version plus aboutie. À 90% du temps, je n’ai aucune intention d’utiliser cette version aboutie.
Voilà donc Amelia, un micro à $70 dans les mains, sans casque, qui chante alors que je lui tiens les paroles en pointant mon doigt sur les mots. Elle ne connaissait pas la chanson, sa prestation avait quelque chose de vulnérable et de naïf. Quand elle est revenue en ayant appris la chanson, avec un meilleur micro, cela sonnait trop lisse, trop policée pour moi. J’ai donc pris sa voix et je l’ai passée dans une vieille machine à bande 1/8“ puis je l’ai enregistrée sur le morceau. La voix est vieillotte parce que je voulais que cela sonne comme un enregistrement des années soixante.

 

“Shot in the Back of the Head“ : Je voulais que les morceaux de cet album commencent avec un élément musical et qu’ils soient complètement différents au milieu. Ce morceau commence par un son un peu déconcertant, celui d’une guitare passée à l’envers. Puis la batterie entre, elle est enregistrée sur une seule piste, le son est très petit et étrange. Il se passe près de 40 secondes avant que tout se mette en place, mais quand cela arrive, c’est comme une avalanche qui déboule sur vous. En termes de production, c’est le morceau dont je suis le plus fier. Il sonne vraiment bien au casque.

“Study War“ : J’ai beaucoup de mal à évaluer mon propre travail. Quand j’ai terminé “Study War“, je l’ai fait écouter à quelqu’un qui m’a dit que cela aurait pu être un morceau de mon album Play. C’était la première fois que ça me venait à l’esprit. C’est surement dû au style down-tempo, aux vieux samples afro-américains et aux cordes utilisés dans ce morceau. Pour être honnête, j’ai pensé à ne pas le mettre sur l’album pour cette raison. Cela ne me dérange pas que l’on n’aime pas les disques que je fais, mais je n’aime pas donner aux gens des raisons objectives de ne pas les aimer, ou de les laisser de côté. Je ne veux pas que l’on dise : « C’est Play n°2 » ; si vous voulez un meilleur album allez acheter « Play. » J’adore les morceaux forts, qui dégagent de l’émotion. Certains morceaux du disque sont très conventionnels et contenus, et d’autres sont plus expansifs. “Study Wars“ est plein de cordes et de trucs mélodiques.

“Walk With Me“ : Un de mes amis l’a entendu et il a pris la voix pour un vieux sample. Je lui ai dit : « Non non, elle a 26 ans et elle vit à Los Angeles ». J’ai traité sa voix, elle était assez rugueuse et je voulais qu’elle sonne encore plus vieille. Mon ami pensait que c’était une femme de 78 ans qui vivait dans les années cinquante. Eh bien non ! Elle porte des salopettes violettes, elle vit à L.A, elle fait la fête et boit trop d’alcool ! C’est l’un des morceaux du disque qui n’a qu’un accord. J’adore cette discipline : avoir un seul accord, garder les choses simples, créer des mélodies et arranger des trucs autour. Les paroles viennent d’un très vieux gospel. Je voulais juxtaposer ce vieil élément spirituel et plaintif avec des claviers analogiques pourris et des vieilles boîtes à rythmes cassées. Tout ici est cassé : les voix comme les claviers.

“Stock Radio“ : J’ai acheté une radio en bakélite sur eBay pour un ami mais elle ne fonctionnait pas ; elle faisait juste un bruit bizarre. Je l’ai enregistrée à travers un pitch-shifter très rudimentaire. « Stock radio » est le résultat d’un bidouillage que j’ai fait avec une vieille radio en bakélite et un vieux pitch-shifter pourri.

“Mistake“ : C’est le seul morceau du disque sur lequel je chante. C’est la chanson la plus conventionnelle en termes de structure. A l’écoute de ce titre, on devine que j’ai écouté New Order, Echo & The Bunnymen ou encore David Bowie. On perçoit clairement les racines musicales de mon adolescence. J’adore le post-punk émotionnel et mélodique. J’ai vraiment aimé cette période où des groupes comme New Order et Joy Division jouaient avec des claviers. Ils créaient des disques émotionnels remplis de chaleur, à l’exemple du morceau “Atmosphere“ de Joy Division.

“Scream Pilots“ : C’est un morceau instrumental que je ne comptais pas mettre sur l’album, mais j’aime beaucoup ce qu’il dégage. Je le trouve très évocateur. J’aime l’idée de ne pas faire un album entièrement pop, qu’un morceau sur deux soit instrumental, voir même en avoir deux à la suite. Mes albums préférés sont Heroes et Low, de David Bowie, dans lesquels la moitié du disque est instrumentale, ou encore My Life In The Bush Of Ghosts de Brian Eno et David Byrne.

“Jltf1/Jltf“ : Je vis à New York depuis longtemps. Il y a beaucoup de vice et de décadence – on joue avec jusqu’au moment où ce n’est plus un jeu, ça en devient un mode de vie, on arrête de sortir et on reste chez soi. Cette chanson parle d’un couple de junkies qui disparaissent dans le trou béant de l’addiction. Presque tous les gens que je connais sont ou ont été accros à la drogue. J’ai grandi avec ma mère qui prenait beaucoup de drogues avec ses amis. Les drogues dures m’ont toujours fait peur. Au bout d’un moment, je me suis aperçu qu’à force d’y être confronté, je m’étais renforcé. Tout le monde autour de moi fumait du crack, de la methamphétamine, se shootait aux speedballs et mourait d’overdoses, et tout ça était devenu normal. Ce morceau parle de tout ça. Mes amis sont tous des junkies, c’est devenu normal, ce n’est même plus bizarre, ce qui en soit est très bizarre. Je trouve que l’on diabolise trop l’usage de la drogue, cela en devient presque Victorien. Même si je pense que les gens ne devraient pas prendre de drogues puisqu’ils deviennent accros et malheureux, la plupart du temps, les gens en prennent pour être heureux. On imagine les drogués comme des sous-hommes qui vivent dans les caniveaux, et les gens qui vendent la drogue comme des gros méchants avec des pistolets. Finalement, les gens qui prennent des drogues veulent seulement être heureux, comme un enfant qui mange des biscuits. Il n’y a rien de diabolique dans leurs intentions – c’est juste des gens qui essayent de se sentir mieux, avec en bonus une idée de nihilisme. C’était l’inspiration de ce morceau.

“A Seated Night“ : Ce morceau a une inspiration très précise. Il y a six ou sept ans, j’étais dans un taxi et le chauffeur était Haïtien. Il écoutait l'enregistrement qu’avait fait son cousin de la chorale d’une église Haïtienne. L’enregistrement était mauvais mais c’était l’une des plus belles choses que j’avais jamais entendues. C’était minimal, atmosphérique et génial. Pour ce morceau, j’ai cherché un sample vocal qui me rappelait cela.

“Wait for Me“ : J’écoutais l’album Damaged de Black Flags dans lequel certaines paroles sont complètement désespérées et dures. J’avais quelques accords de piano et j’ai écrit les paroles autour. C’est juste une chanson mélancolique, de désespoir muet, inspirée de Black Flag. Théoriquement, je me dis qu’Henry Rollins aurait pu écrire ces paroles, même si la chanson est douce et jolie. Il n’y a aucun espoir dans ces paroles, aucune équivoque.

“Hope is Gone“ : J’aime les chansons sentimentales. J’aime leur esthétique. C’est une bonne chose que le rock’n’roll existe, mais quand il est apparu, la douce musique sentimentale est morte et elle me manque. J’essaye de la faire revivre. C’est une chanson assez simple, sur la résignation. La femme de la chanson a abandonné tout espoir, elle se satisfait de rester assise sur un tabouret de bar pour le restant de ses jours. La chanteuse se nomme Hillary Gardner, elle est née au mauvais moment. Etant donné son approche vocale et sa voix, elle aurait dû naître en 1935. Vous la mettez devant un vieux micro pourri et elle a la voix d’une jeune Patti Page. Petit aparté historique : elle vient de Wassilla en Alaska, la ville natale de Sarah Palin.

“Ghost Return“ : Si quelqu’un disait de ce morceau qu’il est « Lynchien » je ne pourrais pas le contredire. C’est juste un bout de musique low-fi bizarre que j’ai enregistré. La batterie est enregistrée de la manière la plus fine et pourrie qui soit. Il y a un kick dedans mais je mets quiconque au défit de le trouver. Les guitares ont été enregistrées avec des vieux effets pourris et cassés. Le mix a été un vrai challenge parce qu’il y avait tellement de bruits que cela submergeait la musique. Jaime le « feeling » de ce morceau c’est pour ça que je l’ai mis sur l’album.

“Isolate“ : C’est un peu comme du Nick Drake avec une boîte à rythmes et sans voix. La production ne paraît peut-être pas si différente, pourtant cela a été produit et enregistré de manière très old-school. La guitare est très propre, je l’ai enregistrée et ré-enregistrée, encore et encore jusqu’à me retrouver avec ce son bruyant, pourri et bordélique qui me va bien. Je voulais un final qui soit beau, mélancolique et réservé.



La Bio de MOBY

En entendant le discours de David Lynch aux BAFTA Awards en Février 2008, Moby a eu une révélation. Le message de Lynch - la créativité comme une finalité est une chose magnifique et formidable - était simple, mais il a frappé Moby avec la force de la canne du maître Zen. « À ce moment-là, j'ai décidé de faire des disques plus personnels », dit Moby, « peut-être plus expérimentaux, et un peu plus ambitieux, peut-être pas si faciles à aimer, mais des choses que je trouverai plus satisfaisantes créativement et artistiquement. C'était l'idée de départ de ce nouvel album ».

Wait For Me (sortie prévue le 29 Juin), est le résultat de cette révélation et une tangente radicale par rapport aux récents albums de Moby - Last Night, l'hymne aux dancefloors de l'année dernière; Hotel, qui flirtait avec le rock moderne en 2005 ; 18, l'ambiante scintillante de 2002 ; et l'electronica mélancolique de Play, qui marqua son époque en 1999. Libéré de la pression d'avoir à se faire plaisir tout en charmant les programmateurs radio, les journalistes et le département marketing de son label, il a décidé de se passer des studios hors de prix, du matériel de pointe, des contributions d'artistes prestigieux, des teams de graphistes et autres consultants en image qui ont caractérisé quelques-uns de ses précédents albums. « Il y a quelque chose de tellement relaxant dans le fait de tout faire soi-même, et de ne pas essayer d'anticiper les réactions du marché », dit Moby. « Je ne sais pas si quelqu'un aimera ce disque, je ne sais pas si il se vendra, mais c'est tellement bon de faire les choses pour les bonnes raisons, sans se soucier des passages radio ou des ventes - juste faire un disque parce que tu as envie de faire un disque ».

En effet, cette approche « fait main » se ressent tout du long de Wait For Me, de l'enregistrement à la pochette de l'album. « Un ami à moi a pris les photos », dit Moby. « J'ai fait le graphisme. J'ai fait ce disque dans ma chambre, et je l'ai mixé avec un punk complètement fou qui se perdait sur le chemin du studio chaque soir ».

Ce « punk complètement fou » est le légendaire Ken Thomas, qui a travaillé avec tout le monde, des Buzzcocks à Wire, Boyd Rice, Chris & Cosey de Sigur Ros et M83. Travailler avec Thomas et faire Wait For Me à la maison ramène Moby à ses racines punk, quand il était membre du groupe hardcore Vatican Commandos au début des années '80. La musique de Wait For Me a toujours ce caractère enivrant, planant et fort en émotions que l'on connaît chez Moby, mais on détecte tout de même ses influences punk dans certaines chansons. "Mistake" est un hommage au post-punk émotionnel de Joy Division et Echo & the Bunnymen, alors que le titre éponyme de l'album est une description du désespoir muet inspiré de l'album Damaged de Black Flag.

Mais le son de Wait For Me puise son inspiration dans une époque plus douce, bien avant le punk, avant même l'aube du rock&roll. « Je voulais faire un album qui soit beau, chaud, ouvert et accueillant, et aussi un peu plus particulier et personnel », dit Moby. « De par la manière dont il a été enregistré et mixé, ce disque n'est pas sensé être grandiloquent. Le problème que j'ai avec les productions d'aujourd'hui c'est qu'elles sont toutes imposantes, agressives, exubérantes et accaparantes. Parfois ça peut être super, mais quand chaque instrument est mixé le plus fort possible et que les voix sont très imposantes, que tout est très vif et qu'il n'y a pas de subtilité, eh bien je n'ai pas envie d'inviter des disques comme ça chez moi. Ils sonnent très bien quand tu es dans une voiture de location et que tu écoutes le Top 50 à la radio, mais les disques qui m'attirent sont des productions très épurées de vieux blues, des disques assez austères et simples. Donc j'avais envie de donner cette austérité à ce disque ».

Wait For Me a bien cette qualité spartiate, mais c'est aussi un album chaud, intime et convivial.
Pour obtenir cette connexion intime avec l'auditeur, Moby a noyé Wait For Me de réverbes et d'effets de stéréo. « Je me suis inspiré des c½urs de "In the Ghetto" d'Elvis, de "Surrealistic Pillow" des Flaming Lips et de "I Only Have Eyes for You" des Flamingos », dit Moby. « Et aussi de eBay, parce que sur eBay j'ai pu acheté plein de matériel merdique qui m'a bien rendu service : des vieilles réverbes, des vieux delays, des vieux amplis, des vieux claviers, des choses qui sont techniquement imparfaites mais qui m'allaient bien ».

On entend les fantômes de ces vieilles machines, et, combinées avec des réverbes caverneuses, des longs rifs de guitares, des cordes chaudes et quelques ballades sentimentales, Wait For Me évoque le catalyseur de l'album - David Lynch et son travail avec le compositeur Angelo Badalamenti. Lynch a réalisé la vidéo de "Shot In The Back Of The Head", une chanson qui, avec ses vagues fracassantes de son, rappelle aussi Phil Spector. La boucle est bouclée quand on pense que Lynch a inspiré la renaissance créative de Moby puisqu'il avait samplé Twin Peaks sur l'album qui a lancé sa carrière, le hit planétaire "Go" en 1991.

Plutôt que d'aspirer à l'ascension des charts ou de plaire à une cible marketing, Wait For Me vise à établir un lien individuel avec l'auditeur. « Par le passé, les maisons de disques et les musiciens ne s'adressaient pas aux auditeurs en tant qu'individus, ils s'adressaient à eux en tant que masse parce qu'ils vendaient des millions de disques », dit Moby. « Je crois que beaucoup de gens ont perdu de vue cette relation. Sans passer pour un illuminé new age, je trouve que c'est une vraie leçon d'humilité pour un musicien que de penser que quelqu'un va ramener votre album chez lui pour l'écouter. Je pense que beaucoup de musiciens à succès partent du principe qu'ils auront toujours un public, et cela rend leur musique complaisante et arrogante ».

Avec la musique douce, gracieuse et parfois désarçonnante de Wait For Me, Moby s'est efforcé d'éviter cet écueil.



Moby en concert

le 1er juillet à la Cigale, Paris COMPLET

le 5 juillet au Main Square Festival, Arras

le 19 juillet au festival Les Vieilles Charrues, Carhaix