Universités françaises et allemandes : les deux opposées

Pass Interrail en poche, Elisa et Mathieu sillonnent l'Europe depuis le 1er Septembre. Cette fois, ils nous livrent une analyse comparative des systèmes universitaires français et allemands.

Publié le 08 octobre 2009

Berlin. Ses éternels chantiers. Ses soirées décadentes. Son cosmopolitisme inégalable. Son histoire marquante. Berlin reste une destination très prisée pour les jeunes universitaires. Le Land de Berlin compte à lui seul 140 000 étudiants. Ville la plus branchée d’Allemagne, et dotée de seulement quatre universités prestigieuses, Berlin dépasse sans aucun doute ses consoeurs comme Munich, Hambourg ou Stuttgart. Mais pour autant, le pays n’est pas en reste. Visiblement attractive pour les jeunes étrangers, l’Allemagne était la troisième destination des étudiants Français en 2006*.


Universités en France et Allemagne : le laxisme contre la rigueur


Décentralisées, les 103 universités allemandes sont sous la gestion des Länder, qui les gèrent de manière autonome. Sur la forme, le cursus allemand se rapproche du modèle français. Les étudiants doivent être diplômés du baccalauréat (Abitur) pour accéder à l’université. L’entrée dans la majorité des disciplines est libre. Mais certaines filières, comme médecine ou pharmacie sont soumises à des numerus clausus dès le début des études supérieures. Les notes obtenues au bac sont alors prises en compte pour la sélection.



A la différence de la France qui organise indirectement un tri au bout d’un an d’études, l’Allemagne gère sa sélection à priori. Le fonctionnement du système universitaire germanique, plus laxiste que le cursus français, autorise les étudiants à prendre le temps qu’ils désirent pour valider leurs matières- une aubaine pour les uns, un piège pour les autres!




Jusqu’à aujourd’hui, une inscription dans une université allemande s’élevait à moins de 100 euros par étudiant, une chance pour les jeunes. La ratification du processus de Bologne (destiné à uniformiser les parcours universitaires européens) en 1999 a toutefois mis fin à ce système avantageux. Des frais de scolarité plus élevés, à hauteur de 500 euros ont déjà été mis en place dans plusieurs Länder afin de mener à bien la réforme de Bologne. La propagation de ce nouveau financement, controversée selon certains, est rapide. L’harmonisation des frais de scolarité dans toute l’Allemagne pourrait être effective en 2010, date de l’aboutissement de l’application du processus de Bologne.



Méthodologie en France et Allemagne : la pratique contre la théorie


Wilhelm Von Humboldt (1767-1835). Ce nom ne vous évoque peut-être rien. En Allemagne, il est l’instigateur notable d’une idéologie universitaire allant à l’encontre de la norme française. L’idée de ce linguiste reconnu : l’unité de la recherche et de l’enseignement. Sorte de système co-éducatif incitant les étudiants à penser par eux-mêmes. L’Allemagne prône le débat et l’ouverture pendant que la France reste concentrée sur la structure et l’apprentissage consensuel.


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